Madame Claude

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Madame Claude

Par Ph.D

Le Pitch

Fin des années 1960, Madame Claude (Karole Rocher) règne sur Paris et au-delà grâce à son commerce florissant de « maquerelle de la République ». En réinventant les codes de la prostitution, en empruntant ceux de la bourgeoisie et en s’inventant un passé respectable, elle est devenue une femme d’affaires redoutée et estimée du monde politique au grand banditisme. Le recrutement de Sidonie (Garance Marillier) , son opposée mais aussi son alter ego, sera imperceptiblement le fil conducteur de l’érosion de son empire…

Ce qu’on en pense

Avait-on besoin d’un nouveau biopic de Fernande Grudet, alias Madame Claude ? C’est en tout cas ce qu’a cru Netflix,  qui a confié à Sylvie Verheyde (Confession d’un enfant du siècle, Sex Doll) le soin de raconter à nouveau sa vie supposément édifiante de « maquerelle de la République » . Dans une reconstitution en bakélite des années 70 et une mise en scène téléfilmesque, Karole Rocher (vue dans Braquo et Sex Doll)  essaie de donner un peu d’humanité et de profondeur à son personnage. C’est méritoire car tous les autres en manquent cruellement, à commencer par les flics (Pierre Deladonchamps et Benjamin Biolay interchangeables) et les clients, réduits à des silhouettes.  Pour moderniser l’histoire, qui sent quand quand même assez fortement le moisi, la réalisatrice y ajoute le personnage de Sidonie (Garance Marillier vue dans Grave),  Escort Girl dans l’âme,  dont elle fait l’adjointe de la maquerelle en chef (et la victime d’un inceste, pour coller à l’époque). Sinon, rien des mémoires de Madame Claude ne nous est épargné, jusqu’à sa fin solitaire à Nice, où Fernande Grudet est décédée en 2015 à 69 ans. L’âge qu’on a l’impression quand le film se termine enfin !

By |avril 2nd, 2021|Categories: Cinéma|0 Comments

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