Retardée par la pandémie, la tournée Voodoo Cello (violoncelle vaudou) d’Imany a enfin pu démarrer avec la levée des mesures sanitaires. Et c’est à Anthéa Antibes, où elle avait déjà chanté en 2015, que la chanteuse a choisi de donner deux de ses premiers concerts. Le show débute dans le noir, par une version a cappella méconnaissable de « Concrete Jungle » de Bob Marley. En noir dans le noir, portant une lanterne, la chanteuse traverse la scène et s’installe sur un fauteuil, vite rejointe par les 8 violoncellistes (5 femmes , 3 hommes) qui l’accompagnent dans ce set de reprises pop rock transfigurées. Seule la voix d’Imany est immédiatement reconnaissable : les chansons, elles, se découvrent peu à peu (ou pas : certaines restent non identifiées). Après Bob Marley, on repère du Radiohead (« Creep »), du Madonna (« Like a Prayer ») ,de l’Elton John (« I’m Still Standing »), du Black (« Wonderful Life »), du Bonnie Tyler (« Total Eclipse of the Heart ») du Imagine Dragons (« Believer »), du Cat Stevens (« Wild World »)… Ces chansons, Imany se les approprie, destructurant les mélodies de sa voix profonde pendant que les 8 violoncelles forment derrière elle une sorte de décor sonore et chorégraphique. Revenue dans un superbe ensemble à capuche Balmain rouge d’inspiration africaine , elle danse et bouge comme une mante religieuse. Par instants, la ressemblance avec Grace Jones est frappante et probablement voulue. Le show se termine dans la salle, où la chanteuse s’installe pour un des derniers titres de ce concerto pour 8 violoncelle et une voix. Inoubliable.
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