Par Cédric Coppola
Final Fantasy revient… et il est en grande forme ! Attention cependant : il ne s’agit pas du XVIe épisode tant attendu mais du portage de l’opus VII sur PS5. Et inutile de faire durer le suspense, il s’agit de la meilleure des façons de découvrir le début de l’aventure de Cloud. Un somptueux retour à Midgar… accompagné d’un DLC de choix. Là où explorer la cité aux nombreuses inégalités n’occupait que 4 ou 5 heures à la fin des années 1990, sur Ps One, le périple tient cette fois sur 30 heures ! On note quelques petites longueurs, mais le rythme général est bon, avec des personnages mieux développés (Jessie est le meilleur exemple) et une alternance satisfaisante entre phase d’exploration / combat et de « repos » dans les différents bidonvilles, où il faut accomplir des quêtes annexes. Du point de vue de l’histoire, difficile de ne pas adhérer tant les enjeux sont forts. Il est essentiellement question de lutte des classes, d’écologie et de solidarité. Autant de thématiques profondément actuelles qui témoignent à quel point cette œuvre culte est toujours essentielle. Sans spoiler, on note par contre que le terme de « Reboot » est plus approprié que celui de « Remake » tant l’équipe a pris certaines libertés scénaristiques. A vérifier dans les opus 2 et 3 dont la date de sortie n’est malheureusement pas encore annoncée. Les combats brillent par leur côté épique.
Le pari de délaisser le tour par tour traditionnel pour le temps réel, avec recharge de barre ATB (permettant de lancer compétences et magie ou d’utiliser des objets) avec la faculté de switcher à la volée entre les membres de son trio est payant. Pour vaincre les ennemis, il faut aussi composer avec un système de pause active où l’on déclenche directement les attaques ou les soins de ses partenaires. S’ajoute la présence des materias (des pouvoirs à choisir au préalable) et du combo Transcendance / Invocation. Spectaculaires et dévastateurs ces coups ne s’activent qu’à de rares occasions. Effet garanti. Là où on aurait pu craindre que la structure en couloir (ce n’est pas un open world) soit répétitive, il n’en est rien, grâce aux mécaniques de gameplay introduites au fil du temps. La variété des environnements fait aussi la différence. Malgré tout, quelques petits éléments frustrent de temps à autres le gamer. On dirige seulement quatre combattants (Cloud, Tifa, Aerith et Barret) et le jeu détermine quand on les utilise. On aurait aussi aimé plus d’armes et une meilleure gestion des éléments (vent, foudre, glace, feu…). Petite illustration : Il devient évident après quelques dizaines de minutes d’envoyer de l’électricité sur les adversaires méchas pour les court-circuiter et les mettre en état de choc. Heureusement, les choses se compliquent contre les boss… Impossible aussi de ne pas pester quand Cloud refuse de courir dans certains endroits… N’essayez pas non plus de le faire descendre d’un petit rebord : non, Le bougre veut obligatoirement passer par les escaliers… Des petits hics qui empêchent ce hit d’atteindre la perfection. Oui car dans ses autres aspects, Final Fantasy 7 remake est la claque attendue. Techniquement, c’est beau. Certaines textures auraient pu être mieux repensées, mais difficile de faire la fine bouche, surtout en 4K. Qu’on se rassure le mode fluidité en 60 images par seconde est très agréable, avec de jolis effets de lumière et le dynamisme qui en découle donne l’impression lors des phases d’action de découvrir le blockbuster sous un nouveau jour. Les personnages sont toujours détaillés et il se dégage d’un bout à l’autre une vraie personnalité, un charisme qui ne fait jamais lâcher la Dualsense. Le SSD de la PS5 est aussi mis à contribution pour des temps de chargements réduits. Quant aux musiques, dont certaines ont été remaniées, elles sont tout simplement exceptionnelles, parmi les meilleures entendues dans les jeux vidéo. Disponible gratuitement, pour tous ceux qui avaient acheté la version PS4 (attention avoir obtenu le jeu via l’abonnement PS Plus nécessite de passer à la caisse) Final Fantasy VII Intergrade est un incontournable. Le DLC INTERmission est pour sa part tarifé une vingtaine d’euros (ou 80 euros avec le jeu de base). Celui-ci permet de prendre les commandes de Yuffi, spécialisée dans l’art ninja, qui envoie des shuriken ou assomme ses ennemis grâce à son ninjustu. Quatre heures assez intenses qui, sans renouveler la formule, permettent de prolonger le plaisir. (Jeu testé sur PS5)
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