Par Ph.D
Pour le neuvième anniversaire de la mort de Lou Reed (27 octobre 2013), trois albums de démos acoustiques inédites font surface qui raviront les fans. Le premier (RCA 1971) avait fait l’objet d’une sortie en édition limitée pour le Disquaire Day. Il regroupe les chansons que Lou Reed avait enregistées en s’accompagnant à la guitare acoustique pour son premier album solo. On y trouve des versions à l’os de « Lisa Says », « Going Down », « Berlin », « Ocean » « I Love You » et « Ride into the sun » que la production de l’album Lou Reed avait un peu trop enjolivées, mais aussi des titres qui n’apparaîtront que bien plus tard, sur Transformer ou Sally Can’t Dance. Le son est excellent et la voix de Lou est particulièrement en valeur. On ne peut pas en dire autant du deuxième album (Words & Music, May 1965) qui s’adresse plutôt aux fans du Velvet Underground, habitués à des productions plus rugueuses. Il dévoile les versions primales de chansons comme « Waiting for the Man » , « Heroin » ou « Pale Blue Eyes » qu’on retrouvera sur le premier album du groupe et d’autres restées inédites ou qui ont servi de brouillon pour d’autres titres (« Buzz Buzz Buzz » semble être une ébauche de « White Light/White Heat ») . Lou s’accompagne d’un harmonica, ce qui fait sonner ses chansons comme du Dylan de l’époque. A l’écoute, on se dit que, sans sa rencontre avec John Cale, le premier album du Velvet aurait probablement eu cette tonalité country folk, qui tranche avec les textes noirs et urbains de Lou. L’EP 6 titres Gee Whiz (1958-1964), inclus dans la version Deluxe du précédent, plonge encore plus profond dans les archives, avec des home démos de compos bluesy inédites et une ébauche de reprise de Dylan qu’on aurait bien aimé avoir en entier (« Don’t Think Twice, It’s Allright« ).
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