Par M.A.B
Sandrine Kiberlain interprète une dessinatrice de bandes dessinées aussi farfelue qu’impulsive dans Le Parfum vert. Une comédie policière drôlement stylisée, signée Nicolas Pariser, dont l’actrice fait consciencieusement la promotion…
D’où vient, selon vous, le petit plaisir que l’on éprouve avec ce film ?
Sans doute, du sourire que l’on a du début à la fin. En ce moment, c’est un besoin ! Je pense , que l’on y retrouve l’élan et la légèreté des films de fête de notre enfance. C’est un amusement. Comme un jeu de Cluedo dans lequel la comédie se mêle à l’intrigue. Je suis un peu le colonel moutarde. Un peu Tintin. Un peu Sherlock Holmes…
Cela vient aussi de votre duo antinomique avec Vincent Lacoste…
Cette association est une idée de Nicolas Pariser. Mais elle ne m’a pas parue farfelue.Vincent, dans un rôle d’inquiet qu’il est dans la réalité et moi, la personne plus terre à terre que je semble être. Notre gaucherie à tous les deux a nourri l’imaginaire du réalisateur. Elle était propice à une ambiance décalée de bande dessinée.
Il y a cette histoire d’amour entre vous, malgré la différence d’âge…
Elle vous étonne ? Pourtant, je ne fais pas d’âge (rires ) !! Plus sérieusement, il n’y a pas d’état civil au cinéma. En tout cas, il n a jamais été question de cela avec Nicolas. On peut m’imaginer comme la fiancée de Vincent Lacoste, Vincent Macaigne ou.. Vincent Lindon ! Tous les Vincent, en somme ! (rires) Vieillir n’est pas une angoisse pour l’instant et je ne fais rien pour effacer le temps. Mais cela peut venir.
Les deux personnages sont juifs ashkénazes. La question juive et celle de l’antisémitisme décomplexé revient souvent dans leur conversation.
Oui, mais un peu comme une caricature de Woody Allen. Je n’ai jamais compris l’antisémitisme et je ne le comprendrai jamais. Cela ne devrait plus faire débat cette histoire et pourtant cela revient toujours. C’est un cauchemar !
2022 restera une très bonne année pour vous : un film en tant que réalisatrice, « Novembre» qui cartonne, cette comédie…
Je me suis accomplie en réalisant Une jeune fille qui va bien. Et j’ai eu du plaisir à constater l’estime de la critique et des spectateurs. Je réaliserai à nouveau, c’est certain. Mais j’aime jouer. Je fais le métier de comédienne pour le plaisir du jeu et pour découvrir quelque chose de moi et des autres dans chaque personnage interprété.
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