Par Phil Inout
Le pitch
Au début des années 1990, Mireille (Julie LeBreton), son frère Julien (Patrick Hivon) et leur meilleur ami Laurier (Pier-Gabriel Lajoie) forment un trio inséparable. Les garçons viennent de remporter le championnat provincial de baseball et Mireille rêve de brûler les planches. Qui sait ce que l’avenir leur réserve ? Pourtant, une nuit d’octobre, en 1991, leurs destins sont à jamais bouleversés par un terrible incident et leurs routes se séparent.
Ce qu’on en pense
Librement adaptée de la pièce de théâtre éponyme de Michel-Marc Bouchard, La Nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé est la première série signée Xavier Dolan. Une totale réussite qui efface le mauvais souvenir de Juste la fin du monde, sa précédante adaptation théâtrale pour le cinéma. Rien de confiné, ni de théâtral ici et tout de cinématographique, au contraire, dans la réalisation. On se passionne trés vite pour l’intrigue, qui évolue sur deux plans temporels, les années 90 et nos jours, et réserve à chaque épisode son lot de surprises et de révélations. Qui a fait quoi ? Pourquoi Mireille a-t-elle disparu pendant des années pour réapparaitre le jour de la mort de sa mère (qu’elle tient absolument à embaumer elle-même! ) ? Tous les thèmes familiaux chers au réalisateur sont là, étalés cette fois sans outrances, ni affêteries. Le casting est top, les dialogues sonnent juste (sous titrés du québecois en français), la reconstitution des années 90 est soignée et la réalisation enlevée. Du beau, du bon, du grand Xavier Dolan. S’il devait abandonner le cinéma, comme il dit le vouloir, on se consolera à condition qu’il continue à livrer des séries de cet acabit.
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