En 1976, alors que sa carrière fait eau de toutes parts après l’échec commercial de Raw Power, la séparation des Stooges et son addiction à l’héroïne, Iggy Pop est pris sous son aile par David Bowie qui l’amène à Paris et Berlin enregistrer un nouvel album. Pendant que les punks pillent son répertoire et plagient ses performances scéniques, Iggy invente le post-punk sous l’influence de Bowie. A sa sortie en 1977, The Idiot prend les fans des Stooges à rebousse-poil : c’est quoi ce son robotique ? Ces chansons qui s’étirent salement ? Ce look de Noureev rhabillé par Kraftwerk ? L’année suivante Lust For Life enfonce le clou : Iggy a viré növö, selon l’expression inventée par Yves Adrien. Heureusement, les concerts continuent d’être le sabbat punk originel. Même quand Bowie se cache derrière les claviers, Iggy déchire. L’album live TV Eye, au son brut de décoffrage, réconcilie tout le monde. On a remisé les boites à rythmes et les chansons des Stooges sont mises en avant. La querelle des anciens et des növös est noyée sous un déluge de décibels. Sacré « parrain du punk », Iggy a réussi la relance de sa carrière. Aujourd’hui, The Idiot et Lust for Life sont considérés comme ses deux chefs d’oeuvre solo. Et Universal en profite pour sortir un copieux coffret de 7 CDs intitulé The Bowie Years. On y trouve les 3 albums précités, honnêtement remastérisés, 1 Cd de versions alternatives plus ou moins intéressantes des chansons de The Idiot et Lust for Life et 3 CDs des concerts de la tournée (Londres, Cleveland, Chicago) qui constituent, évidemment, la cerise sur le gâteau pour les fans. Hélas, le son n’est pas meilleur que celui de TV Eye (même plutôt pire) et les setlists se répètent à l’identique d’un CD à l’autre (« Raw Power » en intro, « China Girl » en clôture), sans que les versions diffèrent vraiment. Mais le package est joli. A vous de voir si cela justifie d’y investir 72 euros.
Iggy Pop
The Bowie Years
Sortie 29 mai 2020
(7 CD Universal)
All We Imagine as Light
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Le pitch
Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha (Kani Kusruti), infirmière à Mumbai, s’interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu (Divya Prabha), sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d’un séjour dans un village côtier, ces deux femmes, empêchées dans leurs désirs, entrevoient enfin la promesse d’une liberté nouvelle…
Ce qu’on en pense
L’histoire de trois femmes de trois générations différentes qui travaillent dans le même hôpital de Mumbai (ex-Bombay) et doivent composer avec la pauvreté, le mal logement, les traditions religieuses et la dureté de la condition féminine en Inde. Un pays que la réalisatrice Payal Kapadia, venue du documentaire, filme admirablement pour son premier long métrage de fiction. L’actrice principale, Kani Kusruti, aurait mérité un prix d’interprétation à Cannes 2024, où le film était en compétition. Le jury présidé par Greta Gerwig a préféré lui accorder son Grand Prix, sorte de Palme bis qui récompense une petite merveille de douceur et de sensibilité.
La chair des autres
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Par MAB
La Frontière sauvage
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Par MAB
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