Rock à guitare pas mort. Last Train le prouve avec un second album magnifique qu’on écoute en boucle depuis sa sortie. Le quartet alsacien, dont le premier album était déjà prometteur, a semble-t-il retenu la leçon de Nirvana et du grunge, avec des titres bien lourds, qui alternent passages lents, montées en puissance démoniaques et accélérations fulgurantes, n’hésitant pas à s’étirer sur près de dix minutes (« The Big Picture » et son clip génial à voir ci-dessous). Le chanteur a les cordes vocales les plus déchirées depuis Kurt Cobain et les pistes de guitare sont à tomber. De loin le meilleur disque de rock français (chanté en anglais) de 2019.
Last Train
«The Big Picture»
(Universal)
Paul Auster: Baumgartner
ça vient de sortir|
Par MAB
Un Hiver à Yanji
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Le Pitch
C’est l’hiver à Yanji, une ville au nord de la Chine, à la frontière de la Corée. Venu de Shanghai pour un mariage, Haofeng (Liu Haoran) s’y sent un peu perdu. Par hasard, il rencontre Nana (Zhou Dongyu), une jeune guide touristique qui le fascine. Elle lui présente Xiao (Chuxiao Qu), un ami cuisinier. Les trois se lient rapidement après une première soirée festive. Cette rencontre intense se poursuit, et les confronte à leur histoire et à leurs secrets. Leurs désirs endormis dégèlent alors lentement, comme les paysages et forêts enneigées du Mont Changbai…
Ce qu’on en pense
Découvert au Certain Regard à Cannes (où Anthony Chen avait reçu la Caméra d’or en 2013 pour son premier film Ilo Ilo), Un Hiver à Yanji est une romance qui assume ses influences : Jules & Jim de François Truffaut et le cinéma de Wong Kar Wai. On se laisse entrainer dans les paysages enneigés de la frontière sino-coréenne superbement photographiés et dans les jeux de l’amour et du hasard que pratiquent, sans avoir l’air d’y toucher, les trois protagonistes. Leur marivaudage fonctionne comme une allégorie des relations entre la Chine et la Corée.
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