Nice Jazz Fest 2025

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Nice Jazz Fest 2025

Par Ph. D

Après une édition 2024 décalée au mois d’août à cause des Jeux Olympiques et du Tour de France, le Nice Jazz Fest  retrouvait ses dates habituelles en juillet (24-27 juillet).  Côté programmation, pour répondre à certaines critiques, l’accent a été mis sur le jazz au théâtre de verdure avec 4 artistes différents chaque soir et une affiche largement féminisée par rapport à l’an dernier. Les stars de l’édition étaient  Raye, Polo & Pan, Jorja Smith, Lalomali (groupe africain de Matthieu Chedid) et  Santa, locale de l’étape qui a fait la la clôture avec Feu Chatterton ! Parmi les nouveautés de l’édition:  une deuxième scène place Massena, JoeyStarr se déchaînait  entre les sets de la scène principale. L’ex-rappeur et neo-restaurateur qui tenait comptoir au Village près du kiosque à musique et de la scène réservée aux afters et aux jams sessions n’a pas économisé ses services d’ambianceur.  On y a fait la fête jusqu’au bout de la nuit. Voici le résumé de l’édition :

jeudi 24 juillet

Au théâtre de verdure, John Scofield a confirmé qu’il était une légende vivante de la guitare Jazz avec son impeccable quatuor.  Scène Massena,  Raye a montré qu’elle se démarquait des divas pop et R’n’B habituelles en dédiant son show, proche d’une revue de big band, aux légendes du jazz qui l’ont précédées au Nice Jazz Festival. On a rarement vu une artiste aussi visiblement heureuse et honorée de fouler la scène Massena… Et quelle voix ! Un grand moment, précédé par l’électro pop  gentillette de Polo & Pan et par le boucan infernal mais sympathique de JoeyStarr et de ses acolytes sur le nouveau podium de Dj installé face à la scène Massena pour meubler les intermèdes. La première soirée affichait complet et cela fait beaucoup de monde  ! Un peu trop, à notre goût, mais il faut que le business tourne pour que le NJF puisse nous offrir d’aussi beaux plateaux…

Vendredi 25 juillet

Avec ses lunettes noires et son costume, le rappeur américain Freddie Gibbs a fait sensation en ouvrant la deuxième soirée du Nice Jazz Fest sur la scène Masséna. Il était accompagné du groupe instrumental ElMichels Affair, connu pour son mélange unique de soul, jazz et hip-hop. Pendant ce temps, au théâtre de Verdure, Stochelo et Mozes Rosenberg présentaient leur projet inédit en hommage à l’oeuvre musicale de Charlie Chaplin. Emouvant . Déjà venu en 2017,  M-  était de retour au NJF avec son groupe africain Lanomali. Quand on va voir -M- en concert, one sait qu’on va forcément passer un très bon moment. Avec Lamomali le plaisir est comme décuplé. Le concert s’est achevé avec une surprise : après avoir fait monter sur scène quelques-uns des bénévoles du Nice Jazz Fest, il a invité Gad Elmaleh à l’accompagner sur « Je t’aime », l’un des titres de son dernier album  Totem . Annoncé à 23h00, Mustard a fait son entrée avec une bonne demi heure de retard (heureusement comblée par JoeyStarr et ses acolytes sur la scène de transition). Ses fans ont vite pardonné son retard et lui ont réservé une ovation. Le rappeur a livré une prestation intense et fait danser la foule jusqu’au bout de la nuit.

Samedi 26 juillet

Troisième soirée sold-out de suite: du jamais vu au NJF ! On s’en réjouit pour les finances du festival, moins pour les spectateurs dont le confort est de plus en plus précaire, notamment devant la scène Massena, où il devient difficile, voire impossible, de circuler. Pas rassurant du point de vue de la sécurité… Pas trop grave pour le public « jeune »; plus embêtant pour les spectateurs plus âgés qui ont tendance à se rabattre sur le TDV, même s’ils sont venus pour les artistes qui se produisent à Massena…  Un phénomène qu’on a observé pour le concert de Jorja Smith. Peu en voix, la nouvelle diva anglaise, fagotée comme l’as de pique,  a livré un show monocorde et statique qui a déçu même les fans de la première heure (dont nous étions). Après la tornade Raye (voir plus haut), la Jorja a fait pâle figure. Heureusement, avant elle, Goldlink et Masego avaient bien chauffé le parterre.  Ceux qui ont opté pour un repli tactique au théâtre de verdure n’ont pas été déçus du voyage : Tyreek McDole, en ouverture, a fait forte impression (« La nouvelle grande voix du jazz » entendait-on partout), la saxo Nueya Garcia a joué de tout son coeur et de tout son souffle et les Cookers  ont conclu l’affaire à l’ancienne, tous cuivres dehors. Avantage TDV donc, pour cette avant-dernière soirée.

Dimanche 27 juillet

Avec 44 418 spectateurs revendiqués et une moyenne de 11 100 par soirée, le NJF 2025 a battu tous les records de fréquentation établis depuis son installation en centre ville. Résultat d’une programmation intelligente, d’un type d’évènement (food, fun & music) qui correspond visiblement aux attentes du public et, peut-être aussi,  du fait que ses dates ne se chevauchaient pas avec celles de Jazz à Juan.  La dernière soirée fut très franco-française, voire niço-niçoise avec l’évènement Santa et le retour de Feu! Chatterton. La première a livré un show tout en force et générosité,  qui ne lésine pas sur les effets (entrée suspendue la tête en bas, séquence de piano volant à 20 mètres du sol  et descente dans la fosse),  ni sur la complicité avec le public. La Niçoise en a profité pour annoncer son premier Palais Nikaia, programmé pour mars 2026. Avant elle,  Feu! Chatterton rodait sur la scène Massena la tournée du nouvel album avec un show encore un peu décousu, mais séduisant. A cause de la foule et des difficultés de circulation entre les deux scènes (un problème à résoudre pour la prochaine édition), on n’a pu faire qu’un rapide passage au Théâtre de verdure qui affichait lui-aussi archi-complet.  Ekep Nkwele y était visiblement très à son affaire…

By |juillet 19th, 2025|Categories: Événement|Tags: |0 Comments

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