Partir un jour

//Partir un jour

Partir un jour

Par Ph.D

Le pitch

Alors que Cécile (Juliette Armanet) s’apprête à réaliser son rêve, ouvrir son propre restaurant gastronomique, elle doit rentrer dans le village de son enfance à la suite de l’infarctus de son père (François Rollin). Loin de l’agitation parisienne, elle recroise son amour de jeunesse (Bastien Bouillon). Ses souvenirs ressurgissent et ses certitudes vacillent…

Ce qu’on en pense

Présenté en ouverture du 78e Festival de Cannes (honneur inédit pour un premier film), Partir un jour est la version longue du court métrage éponyme et Césarisé d’Amélie Bonnin (à voir ici). Les premiers rôles (très bien) tenus par Juliette Armanet et Bastien Bouillon ont été inversés : c’est elle qui revient dans le village de son adolescence auréolée de gloire (elle a gagné Top Chef et s’apprête à ouvrir son propre restaurant gastronomique) et lui qui y est resté (il est garagiste et fait du moto cross). Elle est enceinte,  mais a décidé d’avorter. Lui est marié et père d’un garçon d’une dizaine d’années. Ils se sont aimés, se sont loupés et se retrouvent avec beaucoup de nostalgie et de tendresse. Sauf qu’ils ne sont pas libres…  Voilà pour la partie romance. Le côté familial est exploré avec Cécile et ses parents : mère aimante (Dominique Blanc formidable), père bougon et râleur (François Rollin très bien aussi)… Le retour de l’enfant prodigue, transfuge de classe , est célébré sur le mode de l’amour vache. Originalité de mise en scène : des passages chantés et/ou chorégraphies interviennent comme des virgules en fin de scènes avec une BO de tubes 80’s bien craignos (un vrai karaoké de Stars 80 !) qui disent combien la variété a envahi nos vies. Le court métrage était parfait : sensible, intelligent, bien dialogué, bien joué et joliment mis en scène. Dans le long, on voit les défauts et les coutures :  image moche pour faire « auteur », chorégraphies mal filmées, scénario sans réel enjeu dramatique, direction d’acteurs fluctuante, introduction aléatoire des chansons (avec un son décalé du jeu des acteurs qui sont pourtant censés les chanter en live). Cela donne une petite romance musicale amusante mais dispensable, qu’on regarde d’un oeil amusé sans trop y croire, ni être spécialement touché.

By |mai 14th, 2025|Categories: Cinéma|0 Comments

About the Author:

Leave A Comment

16 − deux =