Kika

Kika

Par  Ph.D

Le Pitch

Assistante sociale à Bruxelles, Kika (Manon Clavel) craque pour un réparateur de vélo du quartier, quitte le père de sa fille et s’installe avec son amant. Lorsque celui-ci décède  prématurément d’un AVC, elle est enceinte de lui et se retrouve à la rue. Pour oublier son chagrin et se refaire financièrement, Kika devient travailleuse du sexe, tendance BDSM.  Investie dans cette activité dont elle ignore à peu près tout, elle entame sa remontée vers la lumière…

Ce qu’on en pense

De travailleuse sociale à travailleuse du sexe, il n’y a qu’un pas, comme le remarque avec justesse une des prostituées du film. Sauf que le tapin rapporte nettement plus que le social !   C’est le rapide calcul que fait Kika, l’héroïne du premier long métrage de fiction d’Alexe Poukine. Pour se sortir de la panade financière où l’ont mis ses élans du coeur, elle abandonne l’open-space surpeuplé du centre social où elle travaillait, pour le nettement plus feutré donjon BDSM d’un hôtel de passe. Rien ne la prédestinait à jouer les dominatrices,  mais elle s’y applique avec la même volonté que pour aider ses « bénéficiaires » à obtenir une aide de l’Etat. Elle apprendra, ce faisant, que les caresses sont parfois plus douloureuses que les coups de fouet,  mais que l’empathie aide quand même bien à faire son deuil...  Kika est un film vagabond, qui passe du social, à la comédie romantique, au mélo et au film de bordel, en deux élipses et un claquement de fouet. Venue du documentaire, la réalisatrice filme juste (mais beau) et déjoue tous les clichés des genres qu’elle visite avec la légèreté d’une libellule. En Belle de jour prolo sans la moindre once de perversité,  Manon Clavel crève l’écran. Quelle (Ki)claque !

 

By |novembre 13th, 2025|Categories: Cinéma|0 Comments

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