Les Lignes courbes de Dieu

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Les Lignes courbes de Dieu

Par Ph.D

Le pitch

En Espagne dans les années 70, Alice Gould (Barbara Lennie), une détective privée se fait interner dans un hôpital psychiatrique aux méthodes controversées, afin d’enquêter de l’intérieur sur la mort mystérieuse d’un jeune patient. Bientôt, c’est elle qui est en danger de mort et qui risque de rester enfermée longtemps… 

Ce qu’on en pense

Gros succès sur Netflix, le nouveau film du réalisateur espagnol Oriol Paulo (Innocent, La Disparue, Contratiempo)  met en scène l’excellente Barbara Lennie dans un rôle à double facette : enquêtrice ou malade mentale ? Le scénario ménage le suspens jusqu’à la dernière scène, ce qui permet de retenir  le spectateur sur son canapé bien plus longtemps que nécessaire (2h30). La bonne idée est d’avoir situé l’action dans les années 70, avec une belle reconstitution d’époque pour les décors, les costumes et la psychiatrie carcérale à base de cellules vétustes et d’électro-chocs violents. On aurait même pu y voir une représentation de la schizophrénie de la société espagnole à la fin du franquisme (évoquée par le remplacement du portrait du dictateur par celui de Juan Carlos dans une brève scène de bureau),  mais le réalisateur semble s’être désintéressé de la question, au profit d’une intrigue de polar paranoiaque à la Shutter Island. Le film de Martin Scorsese n’était visiblement pas la seule référence du réalisateur,  qui pille allègrement Vol au dessus d’un nid de coucou,  Hitchcock, David Lynch et Almodovar, dans un mix finalement assez impersonnel et bourratif. 

By |décembre 20th, 2022|Categories: Cinéma|0 Comments

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