Je me souviens des J.O
Par MAB
Les JO de Paris ! La ville, la France et le monde prennent leurs marques. Profitant de l’ évènement, Benoît Heimermann a pris un coup d’avance. Ex-grand reporter de L’Équipe, il a eu la bonne idée littéraire de solliciter vingt-sept écrivains et de demander à chacun d’écrire un chapitre entamé par le « Je me souviens » de Georges Perec. Le recueil sera collectif. Chacun relatera un moment choc, une image inoubliable, une édition particulièrement marquante des Jeux de son enfance. « Je me souviens du 18 juillet 1976 » commence alors Maylis de Kerangal . « Les gymnastes étaient des filles de l’Est… On les entraînait durement. Et si elles ne gagnaient pas, elles etaient sanctionnées ». Mais arrive Nadia Comaneci. Le monde entier, médusé devant tant de courage et de grâce, oublie ce qu’elle a enduré pour en arriver là ! Formidable Nadia ! Philippe Claudel avait le même âge qu’elle en cet été caniculaire de 76. Et dans les tourments de ses 14 ans, s’en déclarait amoureux… Pourtant c’est la foulée du vainqueur du 110 mètres haies et « ses jambes dans tous les sens » qui le marqueront à tout jamais. « Guy Drut, c’était nous, c’était moi » affirme t- il. Au tour de Colombe Schneck. Elle, c’est la nage. D’où le souvenir de l’américain Mark Spitz. Un juif athlétique dont la musculature était « à l’opposé des profils avachis des intellectuels de ma famille » dit-elle. Le 3 septembre 1972, à Munich, il gagne sa septième médaille d’or. Deux jours plus tard, le 5 septembre, il est évacué en cachette pour échapper aux terroristes . « Son corps doré ne l’immunisait pas d’être juif »…. On pourrait en choisir encore beaucoup d’autres: Maria Larrea et les jeux de Barcelone de 92 depuis lesquels elle « regarde toujours les cuisses des hommes ». Jérôme Garcin qui se souvient de Séoul 1988, ou Pierre Durand remporta la médaille d’or avec son cheval Jappeloup. Et terminer, bien sûr, par le texte de Fottorino et la si triste défection de Marie-Jo Perec à Sydney en 2000… Ainsi ressurgissent dans une langue souvent savoureuse, tous ces moments héroïques joyeux, comiques ou tragiques et toujours historiques d’Olympiades passées qui rendent impatients d’assister à celles à venir.
A son image
Par J.V
Le pitch
Fragments de la vie d’Antonia (Clara Maria Laredo), jeune photographe de Corse-Matin à Ajaccio. Son engagement, ses amis, ses amours se mélangent aux grands événements de l’histoire politique de l’île, des années 1980 à l’aube du XXIe siècle. C’est la fresque d’une génération.
Ce qu’on en pense
Adapté du roman éponyme de Jérémy Ferrari, À son image marque le retour en Corse de l’Ajaccien Thierry de Peretti, qui y a déjà tourné Les Apaches et Une vie violente . Après Enquête sur un scandale d’état, l’adaptation lui permet d’évoquer à nouveau les rapports des médias, du pouvoir et de la politique, dans le contexte Corse. Le film suit , sur une quinzaine d’années, le parcours d’une photographe du quotidien local de Corse Matin, incarnée par Clara-Maria Laredo, dont les débuts devant la caméra impressionnent. Comme l’héroïne de Borgo, le film de Stéphane Demoustiers également tourné en Corse, elle se perdra dans les méandres de l’indépendantisme insulaire. L’approche formelle, réaliste et sans effets de style, s’inscrit dans la lignée des autres films de Thierry de Peretti, avec une justesse encore plus flagrante.
Mon oncle d’Australie
Par MAB
« Que serait une famille sans secret de famille ? » Fort de cette évidence que chacun d’entre nous ressent d’ailleurs confusément, François Garde a mené une formidable enquête sur son « Oncle d’Australie ». Entre fiction et réalité, il a inventé, imaginé et retrouvé , lui le petit neveu, l’histoire de ce Marcel Garde , 18 ans en l’an 1900. D’après les dits et non dits murmurés à voix basse de génération en génération, le jeune homme fut arraché à sa scolarité et sa Provence natale par son intraitable père pour être embarqué de force sur un paquebot en partance pour l’Australie. Il dut promettre de ne jamais en revenir, ni donner de nouvelles ! Le premier volet s’interroge sur les raisons de cet exil définitif, relate les adieux glacials au père, la longue traversée en troisième classe, l’arrivée d’un jeune immigrant sans le sou baragouinant un mauvais anglais , la quête désespérée d’un travail dans un pays neuf. Le récit est prenant. Le personnage, devenu romanesque sous la plume de Garde, est attachant. Mais est-ce bien la vérité ? Vient alors la deuxième partie. Garde fouille, interroge, se penche sur des archives. Utilise internet. Constate le trou noir dans lequel a été plongé Marcel: pas de lettre, pas de photo, pas son nom sur le tombeau familial ! Au passage, il découvre et redécouvre les us et coutumes de ses ancêtres, petits industriels de province, corsetés dans leurs croyances et préjugés. Malheureux derrière leur intransigeance. Or, il y aura un épilogue: « Les cadavres reviennent toujours à la surface », écrit Garde qui en une troisième partie mettra, enfin, la réalité à jour. Il a réussi, a force de persévérance et de talent, à retrouver les traces du paria. C’est un choc ! L’écrivain édifie alors à l’infortuné Marcel un bouleversant tombeau qui va nous rester longtemps en mémoire. Familles, malgré ce que vous taisez , on vous aime !
Une Année difficile
Par Ph.D
Le Pitch
Albert (Pio Marmaï) et Bruno (Jonathan Cohen) sont surendettés et en bout de course, c’est dans le chemin associatif qu’ils empruntent ensemble qu’ils croisent des jeunes militants écolos. Plus attirés par la bière et les chips gratuites que par leurs arguments, ils vont peu à peu intégrer le mouvement sans conviction…
Ce qu’on en pense
Il fallait bien que cela arrive : le tandem à succès d’Intouchables, d’Hors Normes, du Sens de la fête et de Samba signe, avec Une année difficile, son film le moins réussi. On retrouve pourtant la patte d’Eric Toledano et d’Olivier Nakache au début du film, qui intrigue avec une succession d’images des voeux télévisisés des différents présidents de la Ve République, promettant invariablement à leurs concitoyens une année meilleure que la précédente « qui fut difficile« , mises en parallèle avec les combines d’Albert, le personnage d’agent d’aéroport surendetté joué par Pio Marmaï, pour revendre les marchandises oubliées par les passagers. Mais dès sa rencontre avec Bruno, son alter ego dans la dèche ( Jonathan Cohen) et leur plan d’incruste dans une association de militant(e)s écolos, le film commence à hésiter entre comédie sociale et comédie romantique (Albert tombe immédiatement amoureux de Cactus, militante écolo pure et dure jouée par Noémie Merlant) et finit par nous perdre. Les trois acteurs, rejoints par Mathieu Amalric (impeccable en banquier empathique), ont beau être excellents, la réalisation s’enlise dans une critique lourdeaude de l’hyperconsommation et de l’écologie punitive et se traine, de manifs en happenings, vers un final élégiaque, où l’émotion finit par percer enfin.
Nicolas Mathieu : Le Ciel ouvert
Par MAB
C’est un livre court. Très plaisant à avoir sous les yeux et à tenir entre les mains . Le papier est épais. C’est celui des éditions Actes Sud .Et les textes sont décorés des dessins multicolores et flamboyants de l’illustratrice Aline Zalko. Un beau recueil dont l’auteur n’est autre que Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018 pour « Leurs enfants après eux« . Il s’intitule « Le Ciel ouvert » . Ce n’est ni un roman, ni tout à fait une autobiographie. Mais des morceaux choisis, poétiques, sociologiques et politiques dont l’originalité, la pertinence et la colère parfois, se savourent mot à mot. A l’origine de cet ouvrage, il y eut des « blocs de phrases » postés sur les reseaux sociaux pendant quelques années pour s’adresser à une femme aimée, mariée et mère de famille. Un amour clandestin, aussi fou que passager, dont l’écrivain décrivait à la fois l’incandescence et la banalité et qu’il livra jour après jour, à ses 110 000 followers. « C’était une manière de surmonter la clandestinité, de se donner à soi-même mais devant les autres, le spectacle d’une relation enviable » écrit-il dans l’introduction. Et puis le temps passant et l’idée que « Nous ne ferons rien de cette histoire, nous ne ferons pas d’emprunts, pas de repas de famille, pas d’albums photos… » Mathieu décida d’éditer ces mots d’amour et de faire de « ce déchirement dans la toile uniforme des jours » de magnifiques poèmes en prose trempés dans le réel et le quotidien. Ils parleront à tout un chacun car, au-delà de leur singularité et de leur égotisme affichés , voire de leur arrogance, ils disent également dans les morceaux choisis suivants toutes les formes d´amour. Celui d’un père pour son fils, cet enfant qui des sa naissance « fait désapprendre la légèreté« . Celui d’un fils pour son père et sa mère. Mais aussi celui d un homme d’aujourd’hui pour tous ses contemporains. Ils verbalisent enfin l’angoisse du temps qui passe. L’émerveillement et les désillusions de cette vie et de toutes les vies qu’il faut malgré tout saisir à tout prix. Quelle sensibilité et quel talent pour le prouver !
Bernadette
Par Ph.D
Le pitch
Quand elle arrive à l’Elysée, Bernadette Chirac (Catherine Deneuve) s’attend à obtenir enfin la place qu’elle mérite, elle qui a toujours œuvré dans l’ombre de son mari (Michel Vuillermoz) pour qu’il devienne président. Mise de côté car jugée trop ringarde, Bernadette décide alors de prendre sa revanche en devenant une figure médiatique incontournable….
Ce qu’on en pense
Fille du journaliste politique Nicolas Domenach, spécialiste de Jacques Chirac, Léa Domenach était bien placée pour faire le portrait de Bernadette. Un vrai-faux biopic, nourri de vraies anecdotes, qui raconte la revanche d’une femme humiliée par son président de mari volage (Michel Vuillermoz, parfait) et par sa propre fille Claude (Sara Giraudeau), dont les dents rayaient le parquet de l’Elysée. Dans le rôle de Bernie, Catherine Deneuve reprend, peu ou prou son emploi de Potiche (le film de François Ozon), en y ajoutant un peu de sa propre réputation de peau de vache. Le duo qu’elle forme avec Denis Podalydes , dans le rôle de son « conseiller en image », est tout à fait hilarant . On regrette que la réalisation reste un peu sage et ne force pas plus sur le côté BD des personnages, mais on ne boude pas son plaisir de voir Bernadette s’émoustiller devant les 2 Be 3 et le choeur antique chanter du Ophélie Winter à son passage. La scène avec Karl Lagerfeld vaut aussi son pesant d’Helmut Fritz.
Le Règne animal
Par Ph.D
Le pitch
Dans un monde en proie à une vague de mutations qui transforment peu à peu certains humains en animaux, François (Romain Duris) fait tout pour sauver sa femme, touchée par ce phénomène mystérieux. Alors que la région se peuple de créatures d’un nouveau genre, il embarque Émile (Paul Kircher), leur fils de 16 ans, dans une quête qui bouleversera à jamais leur existence…
Ce qu’on en pense
Presque dix ans après Les Combattants, qui révéla Adèle Haenel, Thomas Cailley est (enfin!) de retour avec ce Règne animal qui ouvrait la section Un Certain Regard, en mai dernier à Cannes. Un film fantastique qui ne doit rien au modèle américain, mais plus à une tradition européenne, dans la lignée de White God ou de La Lune de Jupiter de Kornel Mundruczo. D’une rare maitrise formelle, Le Règne Animal aborde des thématiques puissantes (crise écologique, relations père-fils, adolescence) sous couvert de thriller fantastique, en parvenant à équilibrer parfaitement suspense, psychologie, drama et poésie. Une réussite totale et sidérante.
Le Procès Goldman
Par J.V
Le pitch
En novembre 1975, débute le deuxième procès de Pierre Goldman (Arieh Worthalter), militant d’extrême gauche, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes. Il clame son innocence dans cette dernière affaire et devient, en quelques semaines, l’icône de la gauche intellectuelle. Georges Kiejman (Arthur Harari), jeune avocat, assure sa défense. Mais très vite, leurs rapports se tendent. Goldman, insaisissable et provocateur, risque la peine capitale et rend l’issue du procès incertaine…
Ce qu’on en pense
Après Saint-Omer et Anatomie d’une chute, Le Procès Goldman est le troisième film français de l’année à avoir pour cadre un tribunal. Et c’est, de loin , le plus convaincant. Cédric Kahn filme avec réalisme et nervosité le combat d’un militant politique tombé dans le banditisme, qui avoue ses braquages mais refuse obstinément d’endosser le double crime de sang dont on l’accuse. Le Procès Goldman ne répond pas à la question de sa culpabilité ou de son innocence, mais pose la question de la présomption d’innocence et dénonce l’antisémitisme latent de la société française à travers les deux fortes figures de Goldman (Arieh Worthalter saisissant ) et de son avocat, Georges Kiejman, habilement incarné par Arthur Harari. Un film qui claque sec comme un verdict.
Les Feuilles mortes
Par Ph.D
Le Pitch
Deux personnes solitaires se rencontrent par hasard une nuit à Helsinki et chacun tente de trouver en l’autre son premier, unique et dernier amour. Mais la vie a tendance à mettre des obstacles sur la route de ceux qui cherchent le bonheur…
Ce qu’on en pense
Coup de coeur absolu de Cannes 2023, où il a obtenu un indiscutable Prix du jury, le nouveau film d’Aki Kaurismaki arrive en salles et ce sera, pour ceux qui ne le connaissent pas encore, le moment où jamais de décourir le minimalisme poétique du réalisateur finlandais. Les Feuilles mortes est probablement son chef d’oeuvre. Une romance contrariée, orchestrée par un moderne Jacques Tati, avec la drôlerie et la poésie de Charlie Chaplin, dans la grisaille capitaliste finlandaise. Alma Pöysti et Jussi Vatanen, jouent la partition à l’octave supérieur pour mettre leurs personnages en apesanteur et faire s’envoler cette histoire d’amour de rien du tout vers des sommets émotionnels insoupçonnés. Ce film devrait être remboursé par la sécu, tellement il fait du bien à l’âme.
Le dernier soir
Par MAB
C’est une sortie littéraire qui rejoint une actualité sensible et l’insoluble débat sur la fin de vie assistée. Une œuvre dont on hésitait à parler tant il faut- en ces temps troublés – distraire plutôt que plomber. Et pourtant, si « Le dernier soir » est un témoignage qui dérange, tout y est vrai, tout y est contestable et donc tout y est nécessaire. Incroyablement fort et mémorable. L’histoire de Jacqueline Jencquel , 77 ans – appelée Sylvie dans l’ouvrage- qui a choisi de mourir et qui dit longuement pourquoi. Un acte militant et politique selon elle , pour refuser radicalement la déchéance, l’emprisonnement du grand âge et le sort ignoble réservé aux vieux dans les ehpad. Malgré l’absence, chez elle, de maladie incurable, elle a mis fin à ses jours le 22 Mars 2022 en demandant au journaliste Thomas Misrachi de l’assister jusqu’à son dernier souffle. Puis de faire ensuite le récit précis de tous les gestes et de toutes les paroles qu’ils ont échangés jusqu’au bout de cette longue soirée. Une bombe pour lui, il le sait. Il risque des poursuites judiciaires. Il l’écrit dans ce livre. Mais lui même, 51 ans, grand reporter à TF1, n’ a-t-il pas décidé de se donner la mort à 75 ans? Jacqueline Jencquel lui a donc laissé cette lettre ouverte : « Je ne veux convaincre personne de faire ce que j’ai fait. Chacun doit choisir. Chacun doit se faire son idée. Ce que je veux c’est que tout le monde puisse décider librement. Chacun doit pouvoir partir dignement pour lui-même et pour ses proches … » Le message est passé. Elle est décédée rapidement. courageusement avec peur mais sans douleur ( son ami près d’elle. Alcool. Sédatifs puissants… ) et presque sans larmes. On reste abasourdi par sa détermination ! Abasourdi aussi par la façon presque sereine dont tout s’est déroulé dans ce huis clos. Ses fils savaient bien qu’un jour viendrait où elle ferait ce qu’elle affirmait depuis longtemps. C’était son ultime liberté. Quant à Misrachi, il se dit prêt à affronter le débat.
Toni en famille
Par Ph.D
Le pitch
Antonia (Camille Cottin), dite Toni, élève seule ses cinq enfants. Un job à plein temps. Elle chante aussi le soir, dans des bars, car il faut bien nourrir sa famille. Toni a du talent. A 20 ans, elle a fait la Star Academy et enregistré un single qui a cartonné. Aujourd’hui ses deux aînés s’apprêtent à rejoindre l’université. Alors, Toni s’interroge : que fera-t-elle quand toute sa progéniture aura quitté le foyer ?
Ce qu’on en pense
Natif de Grasse, Nathan Ambrosioni avait tourné en 2018, à l’âge de 19 ans, son premier long métrage: Les Drapeaux de papier avec Noémie Merlant et Guillaume Gouix. Un premier film salué par la critique, qui lui avait valu le surnom de « Xavier Dolan français« . Après un projet avorté avec Audrey Diwan, on le retrouve à la réalisation de cette production grand public portée par Camille Cottin. L’actrice est parfaite dans ce joli portrait de battante, qui se démène au quotidien pour éduquer cinq ados, tout en entamant une reconversion professionnelle tardive. Tourné à Grasse et Nice, le film est attachant, malgré des personnages d’ados un peu stéréotypés et un scénario sans grand enjeu dramatique. Le jeune réalisateur, que nous avions rencontré pour son premier film (lire ici) et que l’on a eu plaisir à revoir lors de son passage à Nice avec Camille Cottin, indique s’être inspiré des films de Noah Baumbach, Richard Linklater et Hirokazu Kore-eda pour brosser le portrait de Toni, dont le prénom est un hommage à l’actrice Toni Colette. De belles références pour un film qui évite les clichés et devrait toucher un large public.
Un Métier sérieux
Par Ph.D
Le pitch
C’est la rentrée. Une nouvelle année scolaire au collège qui voit se retrouver Pierre (François Cluzet), Meriem (Adèle Exarchopoulos), Fouad (William Lebghil), Sophie (Lucie Zhang), Sandrine (Louise Bourgoin), Alix (Léo Chalié) et Sofiane (Théo Navarro-Mussy), un groupe d’enseignants engagés et soudés. Ils sont rejoints par Benjamin (Vincent Lacoste), jeune professeur remplaçant sans expérience et rapidement confronté aux affres du métier…
Ce qu’on en pense
Le Livre des solutions
Par J.V
Le pitch
Marc (Pierre Niney) se retire avec toute son équipe dans un petit village des Cévennes pour finir son film chez sa tante Denise (Françoise Lebrun). Sur place, sa créativité foisonnante se manifeste par un million d’idées qui le plongent dans un drôle de chaos. Marc se lance alors dans l’écriture du Livre des Solutions, un guide de conseils pratiques qui pourrait bien être la solution à tous ses problèmes…
Ce qu’on en pense
Huit ans après le sympathique mais mineur Microbe et Gasoil, Michel Gondry fait son grand retour avec cette comédie autobiographique et thérapeutique, dans laquelle il interroge sa propre folie créative sur un mode tragicomique. Dans le rôle du cinéaste, Pierre Niney n’est pas avare non plus de pirouettes et de drôleries. Le reste du casting (Blanche Gardin, Françoise Lebrun, Vincent Elbaz…) est à l’unisson. Du grand Gondry, dans la lignée du cultissime Soyez sympa, rembobinez !
Mystère à Venise
Par J.V
Le Pitch
Venise, veille de la Toussaint, quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir consacré sa vie à élucider des crimes le détective Hercule Poirot (Kenneth Branagh) a renoncé à sa vocation d’enquêteur. C’est alors qu’une vieille amie, Ariadne Oliver (Tina Fey), la plus grande écrivaine de romans policiers au monde, lui propose de l’accompagner à une séance de spiritisme pour permettre de prouver qu’il s’agit d’une imposture. Intrigué, Poirot accepte et se retrouve alors dans un palais décrépi et soi-disant hanté, appartenant à la célèbre cantatrice Rowena Drake (Kelly Reilly) …
Ce qu’on en pense
Mystère à Venise est le troisième long métrage de Kenneth Branagh adapté d’un roman d’Agatha Christie, La Fête au Potiron, en l’occurence. Un roman d’Halloween, que Branagh tire vers le film d’horreur tout en respectant à la lettre le cahier des charges de la trilogie : mise en scène somptueuse, casting de stars (Michelle Yeoh, Camille Cottin, Riccardo Scarmacio…), révélation finale et moustache à double tour. Les amateurs de « whodunit? » seront à la fête car l’intrigue est moins connue que celle de ses prédécesseurs (Mort sur le Nil et Le Crime de l’Orient Express).
Acide
Par J.V
Le Pitch
Selma (Patience Munchenbach), 15 ans, grandit entre ses deux parents séparés, Michal (Guillaume Canet) et Élise (Laetitia Dosch). Des nuages de pluies acides et dévastatrices s’abattent sur la France. Dans un monde qui va bientôt sombrer, cette famille fracturée va devoir s’unir pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d’y échapper…
Ce qu’on en pense
Après l’épatant La Nuée, Just Philippot poursuit dans la veine horrifico-écolo avec ce nouveau thriller familial à la Jeff Nichols (Take Shelter, Midnight Special), dans lequel Guillaume Canet incarne un père divorcé au caractère sombre qui va se révéler héroïque pour sauver sa famille. Si Laetitia Dosch lui donne la réplique sans faillir dans le rôle de l’épouse à reconquerir, on n’en dira pas autant de Patience Munchenbach qui joue leur fille. Son personnage d’ado est à peu près aussi insupportable que son jeu. Par ailleurs, cette virée dans l’ enfer des pluies acides manque singulièrement de rythme et de surprises. De quoi doucher notre enthousiasme…