Winter Break
Par J.V
Le pitch
Hiver 1970 : M. Hunham (Paul Giamatti) est professeur d’histoire ancienne dans un prestigieux lycée d’enseignement privé pour garçons de la Nouvelle-Angleterre. Pédant et bourru, il n’est apprécié ni de ses élèves ni de ses collègues. Alors que Noël approche, il est prié de rester sur le campus pour surveiller la poignée de pensionnaires consignés sur place. Il n’en restera bientôt qu’un : Angus (Dominic Sessa), un élève de premiere aussi doué qu’insubordonné…
Ce qu’on en pense
Figure du cinéma indépendant US, Alexander Payne (Monsieur Schmidt, The Descendants, Nebraska) signe une chronique de saison (tout se passe pendant les période des fêtes de noël), dans laquelle l’excellent Paul Giamatti, éternel second couteau du cinéma américain, trouve enfin un rôle à la hauteur de son talent, aux côtés de la révélation Dominic Sessa. Le cadre de campus universitaire et la photographie 70’s font parfois penser au Cercle des poètes disparus… De quoi, on l’espère, donner au grand public l’envie de s’offrir un Winter Break…
La Tresse
Par Ph.D
Le Pitch
De nos jours en Inde, Smita (Mia Maelzer) est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école. En Italie, Giulia (Fotini Peluso) travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée. Au Canada, Sarah (Kim Raver), avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est malade. Si elles ne se connaissent pas, Smita, Giulia et Sarah sont liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier…
Ce qu’on en pense
Présentée à CinéRoman 5 à Nice, cette adaptation très littérale de son propre best seller (vendu à cinq millions d’exemplaires dans le monde) par Laetitia Colombani a séduit le public, sans convaincre la critique : réalisation scolaire, montage alterné simpliste, scénario à l’eau de rose, bons sentiments, personnages caricaturaux… Tirée par les cheveux, l’intrigue défrise.
Sophie Avon : Le goût du bonheur
Par MAB
« Nous pédalions sur le chemin qui mène au village de Lios quand deux oiseaux ont surgi du fourré en nous coupant la route ». Ainsi commence le nouveau roman de Sophie Avon. Un incipit qui, comme il se doit, annonce ce qui va suivre : « Nous » renvoie à Lili et son frère Paul. Deux « personnages » qui nous sont familiers depuis les bio-fictions antérieures de la romancière. Paul vient d’acquérir une maison dans les Landes, qu’ex navigateur, il retape pour y jeter l’ancre. Et tous deux, d’une complicité indestructible depuis leur enfance d’exilés, savourent les joies naturelles de ce havre de paix. L’heure est à la contemplation joyeuse, s’il n’y avait ces deux oiseaux dont l’un tombe raide mort devant leurs roues, comme un signe du drame écologique qui va suivre.. Tout est donc installé dès cette première phrase. Rétrospectivement, on peut même y déceler la mélancolie et l’angoisse de la mort qui traversent cet ouvrage en triptyque. …Mais le titre simple et juste est « Le goût du bonheur ». Il dit d’ abord les petites joies quotidiennes de Lili en compagnie de ses deux « garçons » , Paul mais aussi Jo son compagnon. Ce trio de bobos urbains profite de ce bon temps dans la nature, comme on le fait à un âge de paix ou l’on pense avoir tout réglé. Le ton léger est assumé. Il est question de siestes au soleil, de potager, de randos et d’apéros. Or, vient le drame comme une rupture. Ces incendies de l’été 2022 qui ravagèrent les pins et ont fait fuir les habitants. La romancière les a vécus. Elle en fait un récit romanesque aux multiples personnages et tendu comme une tragédie. L’ angoisse de la narratrice est vive. Réveillant un « chagrin constant » et des « sensations anciennes »: Le départ d’Oran à l’âge de cinq ans. Sophie tombe alors le masque. Elle ne donne plus le change. Rappelle que ses parents pieds- noirs sont partis d’Algérie en laissant leur toit. La voilà, à nouveau, hantée par la malédiction du départ, reprise par ses idées noires et son manque de racines. Mais elle sait pourtant, que la forêt, ce lieu d’ancrage, va reprendre ses droits et qu’une « aube magnifique » se lèvera à nouveau. L’épilogue est donc plein d’espoir. C’est cela avoir (enfin? )le goût du bonheur. Bien mené!
Soudain seuls
Par J.V
Le pitch
En couple depuis 5 ans, Ben (Gilles Lellouche) et Laura (Mélanie Thierry) ont décidé de faire le tour du monde en bateau. Avant d’atteindre l’Amérique du Sud, ils font un détour vers une île sauvage, près des côtes antarctiques. En pleine exploration, une tempête s’abat sur eux et leur bateau disparaît. Éloignés du monde, soudain seuls face au danger et à l’hiver qui approche, ils vont devoir lutter pour leur survie et celle de leur couple.
Ce qu’on en pense
Passé avec brio à la réalisation en 2015 avec l’excellent Les Cowboys, dans lequel François Damiens jouait un père prêt à tout pour retrouver sa fille radicalisée, le scénariste de Jacques Audiard Thomas Bidegain remet le couvert avec ce survival maritime adaptaté du roman éponyme d’Isabelle Autissier. Mélanie Thierry et Gilles Lellouche embarquent donc pour une aventure en duo au bout du monde. Sans livrer une prestation inoubliable, le couple fait le job et constitue la meilleure raison d’aller voir le film, car la réalisation hésite un peu entre les genre (romance, survival, contemplatif…) et, au final, déçoit.
Les doigts coupés
Par MAB
Migration
Par J.V
Le pitch
La famille Colvert est en proie à un dilemme d’ordre domestique. Alors que Mack est totalement satisfait de patauger paisiblement et définitivement avec sa famille, dans leur petite mare de la Nouvelle Angleterre, sa femme Pam serait plutôt du genre à bousculer un peu cette routine pour montrer à ses enfants le reste du monde. Lorsqu’ils accueillent, le temps de leur halte, une famille de canards migrateurs, c’est l’occasion rêvée pour Pam de persuader Mack de les imiter et de se lancer dans un périple en famille : destination la Jamaïque, en passant par New York. Alors qu’ils s’envolent vers le soleil pour l’hiver, le plan si bien tracé des Colvert va vite battre de l’aile…
Ce qu’on en pense
Produit par le studio à l’origine des Minions et de Super Mario Bros, ce film d’animation signé du réalisateur français Benjamin Renner (Le Grand méchant renard) associé à l’américain Guylo Homsy, a toutes les chances de s’imposer comme LE dessin animé de Noël 2023. La réalisation brille par sa technique et ses superbes couleurs et le scénario réserve d’excellents moments d’humour, démotion et d’action pour tus les âges. Un « sky trip » hautement recommandé.
Flow
Par J.V
Le pitch
Un chat se réveille dans un univers envahi par l’eau où toute vie humaine semble avoir disparu. Il trouve refuge sur un bateau avec un groupe d’autres animaux. Mais s’entendre avec eux s’avère un défi encore plus grand que de surmonter sa peur de l’eau ! Tous devront désormais apprendre à surmonter leurs différences et à s’adapter au nouveau monde qui s’impose à eux…
Ce qu’on en pense
Le cinéma d’animation nous offre ces derniers temps des films magnifiques. Après Sauvages, Le Robot sauvage et avant La plus précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius, voici Flow de Gints Zilbalodis. Découvert à Cannes 2024, dans la section Un Certain Regard, cette aventure post apocalyptique teintée de fantastique a été un de nos plus gros coups de coeur de l’édition. Sans aucun dialogue (mais avec une foultitudes de sons naturels) et avec des graphismes superbes, le film parvient à émouvoir et à amuser, sans oublier de faire passer un joli messsage sur le « vivre ensemble ». Un film à mettre sous tous les regards, c’est certain !
Schlesser : Les Yeux de Mona
Par MAB
Au début tout est roman. Tout est écrit d’une façon très sentimentale: Mona, 10 ans, est atteinte d’une maladie qui risque de lui faire perdre la vue. Avant que cela n’arrive, son grand-père, veuf inconsolable, lui prodigue une thérapie plutôt singulière : il l’emmène tous les mercredi, dans les trois grands musées parisiens – d’abord le Louvre, puis Orsay et enfin Beaubourg – pour qu’elle observe longuement de ses propres yeux 52 chefs- d’œuvre, peinture, sculpture et photographie , depuis le 16 eme siècle jusqu’à aujourd’hui. Les dialogues, entre eux, sont un peu artificiels. Le ton de l’aïeul est très didactique. Mais petit à petit, le récit initiatique choisi par l’historien d’art Thomas Schlesser, fonctionne. On regarde les œuvres avec la fillette (elles sont d’ailleurs en couleurs à l’intérieur d’une jaquette qui se déplie ), on observe chaque détail à travers son regard et l’on écoute les commentaires éclairés qu’en fait son érudit et pédagogue de grand-père. Trois grandes parties, donc. Et autant de chapitres que d œuvres scrutées. Boticelli en ouverture et Soulages en final. :« Je souhaitais qu’il y ait une bonne alternance entre des artistes très iconiques comme Léonard de Vinci, Le Carravage, Courbet, Frida Kahlo ou Jean-Michel Basquiat et d’autres beaucoup moins connus comme Julia Margaret Cameron,extraordinaire photographe du 19 eme siècle ou la plasticienne Hannah Hoch » précise Schlesser. Le résultat est franchement épatant. Comme un conte esthétique et philosophique qui fait du bien . Donnant avec simplicité et humilité une leçon de savoir voir les beautés du monde et donc de savoir vivre. À mettre entre toutes les mains et à lire et relire dans l’ordre et le désordre avant d’aller redécouvrir toutes ces œuvres.
Little Girl Blue
Par Ph.D
Le pitch
À la mort de sa mère, Mona Achache découvre des milliers de photos, de lettres et d’enregistrements, mais ces secrets enfouis résistent à l’énigme de sa disparition. Alors par la puissance du cinéma et la grâce de l’incarnation, elle décide de la ressusciter par le cinéma en rejouant sa vie…
Ce qu’on en pense
Comme Kaouther Ben Hania dans Les Filles d’Olfa, Mona Achache mélange fiction et documentaire dans ce film également présenté à Cannes. Ainsi Marion Cotillard, prend-t-elle devant la caméra, les traits et l’apparence de la mère de Mona, photographe et écrivaine à la vie tourmentée, dont le suicide est resté pour ses proches un mystère. En remontant le fil de sa vie et en reconstituant une époque, pourtant pas si lointaine, où les femmes n’avaient pas la voix au chapitre, sa fille – qui apparait également à l’écran-, cherche à comprendre son geste, mais n’oublie pas de s’interroger, en abime, sur le pouvoir du cinéma et sur le mêtier d’acteur. Le résultat est encore plus vertigineux que dans Les Filles d’Olfa, avec une Marion Cotillard au sommet de son art transformiste.
La Passion de Dodin Bouffant
Par Ph.D
Le pitch
Eugénie (Juliette Binoche), cuisinière hors pair, est depuis 20 ans au service du célèbre gastronome Dodin (Benoit Magimel). Au fil du temps, de la pratique de la gastronomie et de l’admiration réciproque est née une relation amoureuse. De cette union naissent des plats tous plus savoureux et délicats les uns que les autres qui vont jusqu’à émerveiller les plus grands de ce monde. Pourtant, Eugénie, avide de liberté, n’a jamais voulu se marier avec Dodin. Ce dernier décide alors de faire quelque chose qu’il n’a encore jamais fait : cuisiner pour elle…
Ce qu’on en pense
Repartie du Festival de Cannes avec le prix de la mise en scène et sélectionnée pour représenter la France à l’Oscar du film étranger, cette somptueuse adaptation du roman de Marcel Rouff, La Passion de Dodin Bouffant, se déguste comme un repas dans un restaurant étoilé. N’y allez pas le ventre vide : il n’est question que de manger ! Et beaucoup d’aimer aussi. Jadis en couple, Benoît Magimel et Juliette Binoche s’y retrouvent pour camper des passionnés de cuisine dont toute la vie tourne autour de la préparation de repas pantagruéliques. Tran Anh Hung (L’Odeur de la papaye verte) filme ces festins avec une telle gourmandise qu’on en salive sur son siège. Le jeu des acteurs a beau être trés théâtral, Magimel a une telle présence qu’il fait oublier les lourdeurs et l’esthétique un brin publicitaire de la réalisation. Le film brille par l’émotion qu’il procure et son approche formelle, lente mais ô combien appétissante.
Simple comme Sylvain
Par Ph.D
Le pitch
Sophia (Magalie Lépine Blondeau) est professeure de philosophie à Montréal et vit en couple avec Xavier (Francis William Rheaume) depuis 10 ans. Sylvain (Pierre Yves Cardinal) est charpentier dans les Laurentides et doit rénover leur maison de campagne. Quand Sophia rencontre Sylvain pour la première fois, c’est le coup de foudre. Les opposés s’attirent, mais cela peut-il durer ?.
Ce qu’on en pense
A Cannes, où le nouveau film de Monia Chokri (Babysitter, La Femme de mon frère) était présenté en sélection officielle, on s’est demandé ce qu’il faisait là ? A part le côté « Woody Allen de la Belle province« , on n’a pas trouvé grand chose de consistant dans cette énième comédie sentimentale sur l’attirance des contraires. Comme le suggère le titre, Simple comme Sylvain doit sans doute se prendre au premier degré : comme une aimable romance au pays des caribous.
The Old Oak
Par Ph.D
Le pitch
TJ Ballantyne (Dave Turner) est le propriétaire du Old Oak, un pub situé dans une petite bourgade du nord de l’Angleterre. Il y sert quotidiennement les mêmes habitués désœuvrés pour qui l’endroit est devenu le dernier lieu où se retrouver. L’arrivée de réfugiés syriens va créer des tensions dans le village. TJ va cependant se lier d’amitié avec Yara (Ebla Mari), une jeune migrante passionnée par la photographie. Ensemble, ils vont tenter de redonner vie à la communauté locale en développant une cantine pour les plus démunis, quelles que soient leurs origines…
Ce qu’on en pense
Il n’existe, à notre connaissance, qu’une raison de se consoler de la misère dans laquelle l’Humanité continue de baigner après 3000 ans (et quelques) de « civilisation » : tant qu’il en aura la force, Ken Loach continuera à faire des films pour la dénoncer. A 87 ans, le doyen du cinéma anglais, qui avait pourtant annoncé sa retraite, revient avec une nouvelle charge féroce contre le capitalisme et ses corrolaires : le racisme et la xénophobie. C’est, en effet, à l’accueil des immigrés qu’il s’attaque cette fois. Il le fait avec la même frontalité que dans ses deux films précédents (Sorry, We Missed You sur l’Uberisation de la société et Moi, Daniel Blake sur les ravages du néo libéralisme). Pas de palme d’or cette années à Cannes, où The Old Oak était pourtant en compétition, mais une bonne claque de rappel aux festivaliers : même si certaines batailles semblent appartenir au passé et si une injustice sociale en remplace vite une autre, le combat pour la justice et la dignité doit continuer à être mené. Et tant pis si les personnages sont toujours aussi manichéens et si la claque est moins cinglante que dans le passé : le coeur y est !
Second Tour
Par Ph.D
Le pitch
Journaliste politique en disgrâce placée à la rubrique football, Mademoiselle Pove (Cécile de France) est sollicitée pour suivre l’entre-deux tours de la campagne présidentielle. Le favori est Pierre-Henry Mercier (Albert Dupontel), héritier d’une puissante famille française et novice en politique. Troublée par ce candidat qu’elle a connu moins lisse, Mlle Pove se lance dans une enquête étonnante…
Ce qu’on en pense
Même en léger retrait par rapport à ses dernières livraisons (les excellents Adieu les cons ! et 9 mois ferme), le nouveau film d’Albert Dupontel plane très au dessus du commun de la comédie française. On ne lui reprochera pas son scénario biscornu, puisqu’il contribue à garder le spectateur en alerte et à le faire réfléchir à ce qu’il est en train de regarder. Par contre, on se lasse un peu des effets de mise en scène qui ne suffisent pas à masquer un comique répétitif. Dans les rôles du clown et de l’Auguste, Nicolas Marié et Cécile de France en font un peu beaucoup. Mais le début du film est trés drôle et comme on la dit plus haut, c’est du caviar comparé à la concurrence…
L’Enlèvement
Par Ph.D
Le pitch
En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape PI IX font irruption chez une famille juive, les Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant aurait été baptisé en secret par sa nourrice étant bébé et la loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Les parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour récupérer leur fils. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique…
Ce qu’on en pense
A 84 ans, la vitalité et la créativité de Marco Bellocchio n’en finissent pas d’étonner. Après y avoir présenté Le Traitre en 2019 et Esterno Notte, sa série politique sur Aldo Moro en 2022, le réalisateur italien était de retour cette année à Cannes, toujours en compétition , avec un grand film historique : Rapito (L’Enlèvement), l’histoire véridique et édifiante d’un enfant juif de Bologne, arraché à ses parents par l’église catholique, au prétexte qu’il avait été baptisé en secret par sa nourrice et qu’il devait donc recevoir une éducation catholique. Pris sous son aile par le Pape Pie IX en personne, le garçon ne sera jamais récupéré par sa famille, mais son cas contribuera à faire tomber le régime religieux. Bellocchio en tire une fresque historique d’une grande ambition formelle, mais tout de même un peu pesante. Certaines séquences auraient mérité d’être plus… « enlevées »!
L’Abbé Pierre
Par Ph.D
Le pitch
Né dans une famille aisée, Henri Grouès (Benjamin Lavernhe) a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus faibles lui a valu une renommée internationale sous le nom de l’Abbé Pierre. La création d’Emmaüs et le raz de marée de son inoubliable appel de l’hiver 54 ont fait de lui une icône…
Ce qu’on en pense
Après Goliath, sur le scandale du glyphosate, Frédéric Tellier signe ce biopic « qualité France » de l’Abbé Pierre, porté par un Benjamin Lavernhe habité (César en vue! ). Comme Simone, et en lui souhaitant le même succès public, L’Abbé Pierre est un film avant tout « utile ». Il rappelle aux jeunes générations qu’il ne faut pas se résigner et qu’un seul homme (ou une seule femme) peut faire beaucoup pour le bien commun. En l’occurence, tout l’intérêt de cette « vie de combats » est de montrer que l’Abbé Pierre n’était pas tout à fait seul. La création et la réussite d’Emmaüs doit beaucoup à son assistante, Lucie Coutaz (incarnée par Emmanuelle Bercot), dont on avoue avec honte avoir totalement ignoré l’existence et la contribution. Frédéric Tellier fait donc oeuvre doublement utile en rehabilitant sa mémoire. Du coup, on lui pardonne les longueurs et le côté encyclopédique de sa réalisation.
















