La Bête
Par J.V
Le pitch
Dans un futur proche où règne l’intelligence artificielle, les émotions humaines sont devenues une menace. Pour s’en débarrasser, Gabrielle (Léa Seydoux) doit purifier son ADN en replongeant dans ses vies antérieures. Elle y retrouve Louis (George MacKay), son grand amour. Mais une peur l’envahit, le pressentiment qu’une catastrophe se prépare…
Ce qu’on en pense
Quelques mois après Patrick Chiha, Bertrand Bonello adapte à son tour le roman d’Henry James La Bête dans la jungle. Léa Seydoux et George Mc Kay remplacent Anaïs Demoustier et Tom Mercier dans le rôle des amoureux au bord de la catastrophe et alors que Chiha enfermait ses deux héros dans une boite de nuit, Bonello n’hésite pas à leur faire prendre l’air. Devant la caméra du Niçois, le drame Durassien devient un trip Lynchéen qui emprunte trois temporalités (1910, 2014 et 2044). Reparti bredouille de la Mostra de Venise, où il était présenté en avant première, le film de Bonello intrigue par de constantes prises de risque et mélange les influences avec une grande maitrise formelle.
[/fusion_text]Moi Capitaine
Par J.V
Le Pitch
Seydou (Seydou Sarr) et Moussa (Moustapha Fall), deux jeunes sénégalais de 16 ans, décident de quitter leur terre natale pour rejoindre l’Europe. Mais sur leur chemin les rêves et les espoirs d’une vie meilleure sont très vite anéantis par les dangers de ce périple. Leur seule arme dans cette odyssée restera leur humanité…
Ce qu’on en pense
Récompensé d’un Lion d’argent du meilleur réalisateur à Venise, Moi Capitaine marque le retour de Matteo Garrone (Gomorra) au drame social. Le film suit le périple de deux jeunes migrants avec un mélange de réalisme et d’onirisme, teinté d’une touche épique. Les comédiens non professionnels sont parfaitement dirigés, à l’image de Seydou Sarr qui a même décroché le prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir à Venise. Eprouvant mais passionnant.
Le Barman du Ritz
Par MAB
Comment Philippe Collin, historien et homme de radio, allait-il utiliser toutes les informations collectées autour du fameux Grand Hôtel du Ritz? Ferait-il un récit historique? Un documentaire audio? Ou bien un roman -son premier- en introduisant de l’intrigue, du suspense et même une histoire d’amour dans ce lieu très fréquenté du Paris de l’occupation? Va pour un roman et c’est le bon choix. D’autant que l’authentique personnage de Frank Meier se prête parfaitement au genre. Comme le titre l’indique, nous sommes, donc, en huis clos, à l’intérieur du palace de la Place Vendôme. Et même derrière son bar clinquant, ou depuis vingt ans, un as des cocktails, désaltère et enivre une clientèle de luxe. Quand s’ouvre le récit, en juin quarante, cet homme a 55 ans. Juif polonais ayant combattu pour la France en 14, il est le narrateur de sa propre histoire et avoue son inquiétude à l’entrée des allemands dans Paris. Mais alors que le couvre-feu est partout de rigueur, le Ritz, lui a le droit de servir les riches de toute provenance. Les nazis et les officiers de la Wehrmacht y viennent donc trinquer avec l’élite parisienne: Jean Cocteau, Gabrielle Chanel, Sacha Guitry, Arletty…Le lieu devient alors un modèle réduit de la France occupée. Un poste d’observation privilégié pour le barman qui tend l’oreille aux intrigues, secrets enfouis, amours impossibles, alliances et trahisons qui se diluent dans les bulles de champagne.D’abord spectateur muet, Frank deviendra par la force des choses, acteur de son destin et de celui de quelques autres. Une atmosphère trouble de collaboration et délation flotte donc dans ces salons que hantent aussi quelques espions et résistants célèbres. La plume de Philippe Collin la restitue avec une grande précision historique. À travers le destin de cet homme, à qui il rend hommage, il nous plonge dans une époque où nombreux étaient ceux qui devaient lutter constamment entre la peur et le courage. C ‘est brillant.
The Palace
Par Ph.D
Le pitch
Dans un grand hôtel, le soir du 31 décembre 1999, à l’aube du nouveau millénaire, le destin croisé de plusieurs clients et du personnel de cet établissement situé dans les Alpes suisses…
Ce qu’on en pense
Présenté à Venise le nouveau film de Roman Polanski aura épargné à Thierry Fremaux la peine de le refuser à Cannes. Il aurait pourtant eu de bonnes raisons de le faire, en dehors du fait que Polanski, toujours empétré dans des accusations d’abus sexuels, soit désormais persona non grata dans les grands raouts du cinéma français. Tourné à Gstaad, où le réalisateur nonagénaire vit désormais à l’année quasi reclus, The Palace est une comédie gériatrique, servie tiède par un casting de vieux acteurs qui ne craignent pas la polémique, ni le cabotinage (Michey Rourke, John Cleese, la fidèle Fanny Ardant... ). L’élégance de la réalisation tranche avec la trivialité des gags et l’indigence du scénario (pourtant co-signé par Jerzy Skolimowski). On n’aura aucune peine à oublier le 24e film de Roman Polanski. C’est, sans doute, le meilleur service à lui rendre.
N’attendez pas trop de la fin du monde
Par Ph.D
Le pitch
Angela (Llinca Manouche), qui cumule les emplois d’assistante de production et de chauffeuse Uber, parcourt la ville de Bucarest . Cette « Alice au pays des merveilles de l’Est » rencontre dans son épuisante journée : des grands entrepreneurs et de vrais harceleurs, des riches et des pauvres, des gens avec de graves handicaps et des partenaires de sexe, son avatar digital et une autre Angela sortie d’un vieux film oublié, des occidentaux, un chat, et même l’horloge du Chapelier Fou…
Ce qu’on en pense
Les amateurs de films extrêmes se souviennent sans doute avec émotion de Bad luck Banging or Loony Porn, le précédent long métrage du réalisateur roumain Radu Jude. L’histoire d’une enseignante dont la sextape conjugale avait fuité sur internet et qui refusait obstinément de s’en excuser. N’attendez pas trop de la fin du monde est encore plus dément. Il n’y a qu’une scène de sexe cette fois, mais l’héroïne (jouée par l’épatante Llinca Manouche, sosie crédible de Lady Gaga) est atteinte d’une sorte de syndrome de La Tourette qui la pousse à publier toutes les cinq minutes sur les réseaux sociaux des vidéos tellement ordurières qu’elle utilise un avatar masculin pour les diffuser. Le reste du temps, elle roule d’un bout à l’autre de Budapest pour faire des courses Uber ou répondre aux sollicitations d’une société de production de films d’entreprises. L’une d’elles cherche à redorer son blason terni en faisant témoigner d’anciens employés accidentés sur la nécessité de respecter les consignes de sécurité. Le tournage du spot (par le réalisateur de séries Z Uwe Boll dans son propre rôle) est filmé en temps réèl, ce qui nous vaut un plan fixe final de… 35 minutes ! Le film lui-même dialogue avec un autre long-métrage roumain de 1981, Angela merge mai departe, réalisé par Lucian Bratu : l’histoire d’une femme taxi dans la Roumanie communiste des années 70, dont plusieurs séquences sont insérées à l’emporte pièce dans la narration… Tout est à l’avenant dans ce film totalement barré, qui met l’attention et le sens de l’humour du spectateur à rude épreuve pour dénoncer toutes les tares de la société contemporaine avec un humour au napalm. N’attendez pas la fin du monde pour aller le voir !
Les Colons
Par Ph.D
Le pitch
Terre de Feu, République du Chili, 1901. Un territoire immense, fertile, que l’aristocratie blanche cherche à « civiliser ». Trois cavaliers sont engagés par un riche propriétaire terrien, José Menendez, pour déposséder les populations autochtones de leurs terres et ouvrir une route vers l’Atlantique. Sous les ordres du lieutenant MacLennan (Mark Stanley), un soldat britannique, et d’un mercenaire américain (Benjamin Westfall) , le jeune métis chilien, Segundo (Camilo Arancibia), découvre le prix de la construction d’une jeune nation, celui du sang et du mensonge.
Ce qu’on en pense
Il était une fois dans les Andes ! Sélectionné à Cannes 2023, le premier film du chilien Felipe Gálvez Haberle est un choc total. Il raconte la colonisation de la Terre de Feu à travers l’équipée sauvage de trois mercenaires chargés, en 1901, par un gros propriétaire terrien d' »ouvrir une voie vers l’océan« . Ils le feront en massacrant tout sur leur passage. Le film aurait dû s’appeler Chili Con Carnage ! Les soudards trouveront pourtant pire qu’eux sur leur chemin: un officier Anglais, ancêtre du colonel Kurtz, qui a levé une armée et n’aime pas trop, lui non plus, les autochtones… Sergio Leone croise le Coppola d’Apocalypse Now et le Paul Thomas Anderson de There Will Be Blood dans ce western rugueux, filmé en format carré et photographié par un génie qui transforme les cieux de Patagonie en chefs d’oeuvre de Salvador Dali. La BO est stridente à souhait et les cartons de chapitrage sont fournis par JLG. En 1h37 chrono, Felipe Gálvez Haberle défouraille une fresque historique épique, violente et époustouflante. Preuve, si on l’avait oublié, qu’un grand film n’a pas besoin de s’éterniser trois heures. Une vraie leçon de cinéma.
Stars en guerre
Par MAB
Est-il indécent de participer au cirque Cannois alors qu’ailleurs tout est chaos? C ‘est la question qui parcourt les réseaux sociaux à l’ouverture de cette nouvelle édition du festival du film. La réponse n’est pas si simple. Car tout n’est pas que futilité sur la Croisette. Loin de là. Exceptées les inévitables montées des marches qui enchantent les photographes, le monde nous saute même si douloureusement aux yeux dans les témoignages et sur les écrans que les cérémonies en deviennent des tribunes Celle de mardi soir le prouve. Est-ce l’époque qui veut cela ? En a-t-il toujours été ainsi? Comment, par exemple, les comédiens des années trente ont ils traversé la seconde guerre mondiale ? Quelle a été leur attitude pendant l’occupation? Voici quelques réponses édifiantes données par l’historien de cinéma Philippe Durant, même si les noms qui vont suivre ne parleront plus à grand monde. En France, Bernard Blier est fait prisonnier mais s’évade de son Stalag. Jean Gabin, lui, rejoint la marine alors que Jean Marais intègre la 2e DB. En Italie, Lino Ventura fuit le fascisme et monte à Paris alors que l’inoubliable Pierre Dac rejoint de Gaulle et donne de la voix à radio Londres. Mais les femmes aussi agissent. Notamment Marlène Dietrich, qui fournit de précieux renseignements aux services d’espionnage.. Bien entendu, tous les artistes ne sont pas aussi engagés: Maurice Chevalier, Fernandel , Guitry, pour ne nommer qu’eux, poursuivent leurs activités et mènent la grande vie . Danielle Darrieux monte dans « le train de la honte » pour Berlin. Et pendant qu’Arletty tombe amoureuse d’un officier nazi, l’allemand Horst Tappert- futur inspecteur Derrick – devient lui, soldat SS . Bref la liste de qui à fait quoi pendant ces années de plomb est longue. L’ouvrage illustré de Philippe Durant est très documenté. Organisé en 33 chapitres d’une grande clarté, Il pourra captiver ceux qui s’intéressent non seulement à la grande histoire, mais aussi aux agissements des « célébrités « face aux tragédies du monde.
Edouard Louis : Monique s’évade
Par MAB
Paul Auster: Baumgartner
Par MAB
Iris et les hommes
Par J.V
Le pitch
Un mari formidable (Vincent Elbaz), deux filles parfaites, un cabinet dentaire florissant : tout va bien pour Iris (Laure Calamy). Mais depuis quand n’a-t-elle pas fait l’amour ? Peut-être est-il temps de prendre un amant. S’inscrivant sur une banale appli de rencontre, Iris ouvre la boite de Pandore. Les hommes vont tomber… Comme s’il en pleuvait !
Ce qu’on en pense
Après le succès surprise d’ Antoinette dans les Cévennes, Caroline Vignal retrouve Laure Calamy pour une nouvelle comédie féminine, très urbaine cette fois, dans laquelle l’héroïne se lance dans une quête sexuelle, via les applis de rencontre. Libre et pétillant, le film est distrayant et ne décevra pas les fans d’Antoinette. Laure Calamy y est trés à son avantage, au contraire de Vincent Elbaz, cantonné dans un rôle trop passif.
Flo
Par J.V
Le pitch
Grande navigatrice, Florence Arthaud (Stéphane Caillard) se construit un palmarès unique dans un univers masculin. Au-delà de ses exploits, le film revient sur l’incroyable destin d’une jeune femme farouchement libre qui décide de rejeter son milieu bourgeois et la vie qui lui avait été tracée, pour vivre pleinement ses rêves.
Ce qu’on en pense
Présenté en avant-première au festival de Cannes ce biopic de la « petite fiancée de l’Atlantique » ne manque pas de qualités. Elle-même navigatrice et amie de Florence Arthaud, Géraldine Danon dresse le portrait d’une femme libre, amoureuse de la vie… et des hommes, avec lesquels elle n’a pas fait que se battre sur les océans du globe. Les séquences de navigation, finalement peu nombreuses, sont spectaculaires et Stéphane Caillard est parfaite dans le rôle. A voir.
Un Hiver à Yanji
Par Ph.D
Le Pitch
C’est l’hiver à Yanji, une ville au nord de la Chine, à la frontière de la Corée. Venu de Shanghai pour un mariage, Haofeng (Liu Haoran) s’y sent un peu perdu. Par hasard, il rencontre Nana (Zhou Dongyu), une jeune guide touristique qui le fascine. Elle lui présente Xiao (Chuxiao Qu), un ami cuisinier. Les trois se lient rapidement après une première soirée festive. Cette rencontre intense se poursuit, et les confronte à leur histoire et à leurs secrets. Leurs désirs endormis dégèlent alors lentement, comme les paysages et forêts enneigées du Mont Changbai…
Ce qu’on en pense
Découvert au Certain Regard à Cannes (où Anthony Chen avait reçu la Caméra d’or en 2013 pour son premier film Ilo Ilo), Un Hiver à Yanji est une romance qui assume ses influences : Jules & Jim de François Truffaut et le cinéma de Wong Kar Wai. On se laisse entrainer dans les paysages enneigés de la frontière sino-coréenne superbement photographiés et dans les jeux de l’amour et du hasard que pratiquent, sans avoir l’air d’y toucher, les trois protagonistes. Leur marivaudage fonctionne comme une allégorie des relations entre la Chine et la Corée.
Mes nuits sans Bardot
Par MAB
C’est souvent cruel d’être un monstre sacré. Il suffit de se pencher sur « Mes nuits sans Bardot », la biographie romancée que nous propose Simonetta Greggio pour s’en convaincre. La narratrice, en effet, s’est installée dans une maison de Saint-Tropez à côté de « La Madrague », ou la star déchue – 90 ans en septembre prochain – vit recluse entourée de ses chiens. Elle lui écrit chaque jour de longues lettres qu’elle dépose ensuite sous un caillou sans espoir de retour. Le procédé est simple. L’auteure, aidée par l’autobiographie de BB, peut tout se permettre. Et c’est, d’ailleurs, ce qu’elle fait. Imaginant les pensées mortifères de la désormais vieille dame et établissant des correspondances entre la célebrissime actrice des années soixante-dix et sa propre vie de femme libre versée dans « la dolce vita ». Et l’on entend d’ici les réticences des lecteurs. Que peut-on apprendre de plus de BB que l’on ne sache déjà? Cette époque est révolue. Tous ses amants ont disparu. Les nouvelles générations ne la connaissent pas. Rares sont ceux qui continuent à voir les films dans lesquels elle a tourné ( La Vérité, Vie Privée, Le Mépris, Viva Maria...) Et puis, l’on sait les causes qu’elle a défendues ( Ridiculisée à l’époque, elle était pourtant à l’avant garde pour les bébés phoques !). Mais aussi ses partis pris extrémistes. Ce fils qu’elle n’a pas voulu élever. Les engagements politiques de son dernier mari dont d’ailleurs Simonetta ne parle pas… Oui, tout cela est vrai. Et pourtant revisiter la vie de cette étoile filante et replonger dans cette époque de folie créatrice est passionnant. Notre regard change sur cette rebelle, farouchement indépendante et autonome qui a payé souvent très cher sa beauté, sa célébrité et surtout sa stupéfiante modernité. Cette amoureuse au franc parler qui quittait dès qu’elle s’ennuyait. Celle qui après « Et Dieu créa la femme » fut autant insultée qu’idolâtrée. Qui dut vivre sa grossesse et son accouchement en enfer…Celle surtout qui, dégoutée par le milieu, quitta le cinéma à 38 ans. Bref, on ne sait trop comment Simonetta s’y est prise, mais elle a réussi à nous rendre cette insolente Brigitte aussi drôle et attachante pour ce qu’elle a été dans le passé, qu’inspirante pour les femmes d’aujourd hui.
Coup de chance
Par J.V
Le Pitch
Fanny (Lou de Laâge) et Jean (Melvil Poupaud) ont tout du couple idéal : épanouis dans leur vie professionnelle, ils habitent un magnifique appartement dans les beaux quartiers de Paris et semblent amoureux comme au premier jour. Mais lorsque Fanny croise, par hasard, Alain (Niels Schneider), ancien camarade de lycée, elle est aussitôt chavirée. Ils se revoient très vite et se rapprochent de plus en plus…
Ce qu’on en pense
Troisième film français pour Woody Allen, désormais tricard à Hollywood, qui décline avec Coup de chance le sempiternel triangle amoureux comme on s’acquitte d’une dette. L’oeuvre d’un cinéaste fatigué, en panne d’imagination et de punchlines, qui n’a fait qu’un passage discret par la Mostra de Venise et sort tout aussi discrètement dans les salles françaises. Lou de Laâge et Valérie Lemercier parviennent tout de même à tirer leur épingle du jeu, contrairement à leurs partenaires masculins, Melvil Poupaud et Niels Schneider, empêtrés dans des rôles d’hommes forcément toxiques. Le film justifie son titre par sa brièveté.
DogMan
Par Ph.D
Le pitch
Elevé dans une cage avec des chiens par un père alcoolique et violent, Douglas (Caleb Landry Jones) a appris à leur parler et à s’en faire des alliés. Adulte, il se sert d’eux pour voler et le servir mais, déçu par les hommes, il sombre peu à peu dans une folie meurtrière…
Ce qu’on en pense
Même au fond du trou, ruiné et accusé d’agression sexuelle, Luc Besson refuse de s’avouer vaincu et continue à croire qu’il peut se mesurer à n’importe quel réalisateur d’Hollywood. Une ambition louable mais qui, hélas, a trouvé ses limites avec les échecs de Valerian et de ses plus récentes productions. En ligne de mire, cette fois, Todd Phillips et son Joker, dont DogMan (titre emprunté à Matteo Garrone) pourrait être la version « dog friendly » suédée. Primé à Cannes pour Nitram, Caleb Landry Jones livre une prestation habitée « à la Joaquin Phoenix », sans convaincre plus que son réalisateur. Il n’y a rien ici qu’on n’ait déjà vu en mieux ailleurs (notamment dans la série The Crowded Room à laquelle est emprunté le procédé qui consiste à raconter l’histoire en flashback à partir de l’ interrogatoire du héros par une psy de la police). bref, on aurait aimé pouvoir écrire que DogMan avait du chien, mais non : c’est juste du cabotinage.
















