Eels : Extreme Witchcraft
Par Ph.D
2022 année du retour des guitares ? Après Elvis Costello, Eels, autre vétéran de l’indie rock, revient avec son album le plus rock depuis Souljacker il y a 20 ans. Pour le 14e album de sa formation, Mark Everett a donc rebranché sa fuzz box pour dégoupiller vite fait 12 titres carrés qui font du bien aux oreilles et promettent des concerts bien rock’n’roll. Produit John Parish, comme Souljacker, avec un petit coup de main de PJ Harvey, l’album oscille entre pub rock, blues et northern soul et prouve qu’après bientôt 30 ans de carrière E. n’a perdu ni la niaque, ni l’inspiration. Le contenu et le contenant (superbe pochette) plaident pour un achat en vinyle.
Monument national
Par Denis Allard
Comme dans son précédent roman, Propriété privée (éditions de Minuit), le nouveau roman de Julia Deck utilise le registre de la satire sociale, qui lui avait si bien réussi, pour dépeindre les travers de notre époque. Le roman nous entraîne cette fois-ci sur les pas de Serge Langlois, gloire vieillissante du cinéma français. Ce « Monument national », adulé de tous, vit reclus dans son château près de Rambouillet en compagnie d’Ambre, sa dernière et jeune épouse. Pour compléter le décor, l’autrice y adjoint une galerie de personnages stéréotypés : une nurse, une intendante, un chauffeur, un coach, une cuisinière, un jardinier, une fille trentenaire d’un second mariage et Joséphine, 7 ans, fille adoptive et narratrice du récit. En parallèle, un deuxième fil conducteur vient s’arrimer au premier où on découvre Cendrine, caissière dans un super U de banlieue parisienne, accompagnée de son jeune et turbulent fils Marvin. Ces deux mondes clos finissent par se rencontrer et vont provoquer la chute inexorable du fameux Monument. Construit sous la forme du vaudeville, Julia Deck emploie ici tout son talent pour nous présenter à tour de rôle ces personnages, caricatures de leur milieu social. Ces portraits teintés d’ironie sont d’autant plus drôles qu’ils sont grotesques à souhait. Dans ce huis clos où tout se délite, elle fait finalement dériver son récit vers une intrigue policière, instillant une dose de suspens pour mieux se moquer des protagonistes. Un clin d’œil à peine voilé à Agatha Christie, la reine du genre.
Dune
Par Philippe DUPUY
Le pitch
Héritier de la dynastie Atreïdes, le jeune duc Paul (Timothée Chalamet) est-il l’élu que le monde des années 10 000 attend ? Sa famille a été choisie pour administrer la planète Arrakis et récolter l’épice , la denrée la plus précieuse de l’univers car elle permet les voyages interstellaires. Mais la dynastie concurrente, celle des Harkonnen , ne l’entend pas de cette oreille et l’Empereur se méfie du charisme du duc Leto Atreïdes (Oscar Isaac), le père de Paul. Une guerre va bientôt faire rage sur Arrakis et nul ne sait quel parti prendront ses habitants, les Fremen, farouches guerriers du désert…
Ce qu’on en pense
Après Jodorowski, dont le projet fou resta à l’état de projet et David Lynch, dont l’adaptation steam punk avant l’heure prit des airs de catastrophe industrielle, le canadien Denis Villeneuve s’attaque à son tour à l’Himalaya Dune. Ses antécédents en matière de SF (le formidable Premier Contact et l’envoutant Blade Runner 2049) laissaient espérer un bon space opéra. Son Dune est mieux que cela : c’est un grand film, qui rend parfaitement justice au roman culte de Franck Herbert. Visuellement, c’est une merveille . Le désert n’a pas été aussi bien filmé depuis Lawrence d’Arabie. Les décors, les vaisseaux et les costumes sont réussis tout en se démarquant trés nettement de ceux de Star Wars, qui constituaient jusqu’ici une sorte de norme. Le travail sur le son est également formidable: il immerge littéralement le spectateur dans l’univers de Dune. Les différents personnages du roman trouvent une incarnation parfaite en chacun des acteurs : Timothée Chalamet est le héros romantique idéal, Zendaya, qui n’a encore qu’un petit rôle (le film ne couvre que le début du roman) est à se damner en guerrière Fremen, Rebecca Ferguson est totalement émouvante dans le rôle de la mère de Paul, qui l’a formé à la « manière » Bene Gesserit, Oscar Isaac joue un duc Atreïdes plein d’humanité, on applaudit au choix de Jason Momoa (Duncan Idaho) Josh Brolin (Gurney Halles) et Javier Bardem (Stilgar), tandis que Stellan Skarsgard est méconaissable et génial en baron Harkonnen. Seul souci : ce n’est qu’une première partie et on reste sur sa faim. Vivement la suite !
Houellebecq : Anéantir
Par MAB
Pas de hasard dans les choix des prénoms et patronymes: Si les personnages principaux de tous les romans de Michel Houellebecq se nomment Paul, cette fois son nom de famille est Raison. Il a 47 ans, l’âge de la crise de milieu de vie, et mène une existence terne et mécanique de haut fonctionnaire. Son épouse, énarque comme lui – qu’il croise désormais sans un mot ni un geste dans leur grand appartement parisien – a pour prénom Prudence. Quant au ministre du budget, le patron de Raison, il s’agit de Bruno Juge. Bruno comme Le Maire et Juge sans doute parce que le romancier en fait une belle personne, travailleur acharné et vrai démocrate. Évidemment, autour de ces personnages, en évolueront beaucoup d’autres : le père de Paul, par exemple, foudroyé dès les premières pages, par un AVC. Sa sœur, la pieuse Cécile et ses jolies et chastes filles, Les enfants à problèmes de Bruno. Et Madeleine , la formidable « aidante » du père de Paul… Ajoutons que nous sommes en 2026 Au début d’une campagne présidentielle, ravagée par des cyberattaques et minée par les animateurs de téléréalité…. Et alors ? Chez Houellebecq du nouveau ? Pas vraiment. Mais c’est sans doute ce qui plaira à ses fans. Toujours ce style neutre et fluide. Toujours ce souci du détail dans l’observation de ses concitoyens . Plus que jamais le besoin de mettre la France sous nos yeux à la manière de Jérôme Fourquet mais façon romanesque. Citant minutieusement les us et coutumes des grands de ce monde et des miséreux; pointant du doigt l’augmentation des inégalités, la mort lente des petites villes et la disparition de la classe moyenne. D’ailleurs, on s’ennuierait presque à retrouver tous ses procédés narratifs, ses descriptions minutieuses, ses digressions sociologiques et philosophiques. Mais Michel sait y faire : En amont, il garde son mystère, intrigue par le titre et incite à le lire par cette édition cartonnée sous blister. Pendant la lecture, il retient en permanence notre envie de laisser tomber son pavé, nous séduit autant qu’il nous irrite, nous fait rire. Et au final, termine par des moments encourageants et apaisants sur la vie, la mort et l’amour retrouvé. En somme, identique à lui-même en un tout petit peu moins sombre.
Costello : The Boy Named If
Par Ph.D
Embarqué dans un bizarre projet de rework de ses premiers succès en espagnol (Spanish Model), Elvis Costello en a profité pour enregistrer avec ses fidèles Imposters une douzaines de titres rock et pop dans l’esprit de ses débuts. Quelle bonne idée ! Pour les fans de la première heure, The Boy Named If est le meilleur album de Costello depuis des lustres. Tout y est : la voix crâneuse, les guitares abrasives, l’orgue farfisa, les rocks qui déchirent (« Farewell Ok« ), les ballades énamourées (« Paint The Red Rose Blue« ) … Et dire que, Covid oblige, Elvis et ses musiciens ont enregistré leurs parties séparément, sans jamais se retrouver ensemble dans la même pièce. Ca ne s’entend absolument pas. L’énergie est telle qu’on jurerait que l’album a été enregistré live en studio. Bref, courrez l’acheter (ou cliquez sur le lien), c’est du Costello comme on n’en a plus écouté depuis 1978.
Respect
Par LV
Le pitch
L’ascension de la carrière d’Aretha Franklin (Jennifer Hudson), de ses débuts d’enfant de chœur dans l’église de son père à sa renommée internationale…
Ce qu’on en pense
Après Whitney Houston et Billie Holliday c’est au tour d’ Aretha Franklin de se faire tirer le portrait en biopic. De bonne facture, Respect devrait combler les fans d’Aretha et faire découvrir l’interprète de Think aux jeunes générations. Balisé mais efficace, le scénario revient sur l’enfance violée d’Aretha, son rapport complexe au père (joué par Forest Whitaker), son histoire d’amour avec un homme violent (Marlon Wyans) son engagement politique et suit sa carrière en dents de scie (ascension, descente aux enfers, come-back). L’interprétation de Jennifer Hudson, qu’Aretha avait elle-même choisie pour l’incarner, fait toute la valeur de ce biopic signé Tommy Liesl et pourrait lui valoir un Oscar.
Le Môme : Bicéphale
Par Ph.D
Bicéphale : qui a deux têtes. Au figuré deux chefs, deux directions. Comme son album, Gregory Rossi, alias Le Môme, a deux faces. A la ville, silhouette juvénile portant bien son pseudo, en jeans troués T shirt et Converse. On le croirait d’une BD de Riad Sattouf. A la scène, rappeur au flow rapide et puissant et performer aguerri. Vainqueur du tremplin des Nuits du Sud en 2019, le Niçois a mis plus de deux ans à accoucher de son premier album. Le Covid et le confinement n’ont évidemment pas aidé à accélerer les choses : « Comme on ne pouvait pas tourner, raconte-t-il, j’avais du temps pour peaufiner. J’ai repris 15 fois les titres, tout jeté et finalement tout repris: les premières prises étaient les plus authentiques« . Avec assez de matière pour trois albums, un premier Ep 9 titres est lâché en 2020, intitulé En attendant Bicéphale et accompagné de clips vidéo ensoleillés. Janvier 2022, voici donc Bicéphale. Un album de 20 titres, taille XXL, qui finit d’imposer le rappeur, dans la lignée « littéraire » des Kerry James, Youssoupha et Oxmo Puccino, qu’il place au dessus du lot. Quelques feats de potes (Marie Lou Binet, Negman, Ikare, Marie Hamon, Alex Tales), des sons travaillés par les orfèvres Sanysan et Neirda et des vidéos qui illustreront un titre sur deux . De quoi envisager un décollage national, espérer une programmation en festivals cet été et envisager d’ « Installer quelque chose de durable ici dans le hip hop« . A 25 ans, Le Môme n’en est déjà plus un, mais il tient à son pseudo : « Ce disque est l’histoire de quelqu’un qui s’est perdu puis retrouvé. Je me suis réconcilié en l’écrivant avec le gamin que j’étais. Maintenant je sais que dans 30 ans, je serai toujours ce môme-là« .
Top Albums 2021
Par Ph.D
The Killers transfigurés, la résurrection miraculeuse d’Arab Strap et des Stranglers, deux Lana del Rey pour le prix d’un, un nouvel album posthume de Prince, un nouveau guitar hero... 2021 n’aura pas été si mauvaise côté musique. Voici notre Top 10 des albums de l’année (cliquez sur le titre de l’album pour lire la critique et voir la vidéo).
- The Killers Pressure Machine
- Arab Strap As Days Get Dark
- Shame Drunk Tank Pink
- Lana Del Rey Chemtrails/Blue Banisters
- Prince Welcome 2 America
- The Black Keys Delta Kream
- Ayron Jones Child of the State
- Liminanas Da Película
- The Stranglers Dark Matters
- Kings of Leon When You See Yourself
Ayron Jones : Child of the State
Par Ph.D
Une écoute superficielle du premier album d’Ayron Jones pourrait laisser penser à un émule doué de Lenny Kravitz. Il faut écouter mieux les parties de guitares pour comprendre qu’il s’agit de bien autre chose. Natif de Seattle et noir de peau (comme un certain Jimi Hendrix), Ayron Jones a eu la révélation à 13 ans en voyant Stevie Ray Vaughan à la télé. Peut-être le Texan jouait-il du Hendrix, d’ailleurs? L’histoire ne le dit pas. Quoi qu’il en soit, le jeune Ayron qui fréquentait alors le conservatoire rangea définitivement son violon et ses partitions de Bach pour se consacrer à l’étude de la six cordes. Aujourd’hui âgé de 35 ans, Ayron Jones est en passe de devenir le nouveau guitar hero que l’Amérique attendait depuis la mort de SRV. Son jeu est Hendrixien, mais passé par le filtre de Stevie Ray, avec une attaque sauvage mais un son toujours clair. On perçoit aussi l’influence de Tom Morello (de Rage Against The Machine) dans l’utilisation des sons électroniques. La musique que l’on entend sur Child of the State est de la fusion rock portée à un haut degré d’incandescence. Mais contrairement à beaucoup de ceux qui pratiquent le genre, Ayron Jones ne se contente pas d’aligner les riffs et les solos. Il écrit de vraies bonnes chansons et les chante avec une voix presqu’aussi intéressante que son jeu de guitare. Cela donne un album que tout amateur de guitare rock se doit de posséder. Après un concert parisien qui a mis toute la critique par terre, Ayron Jones, qui se produit en power trio, sera à l’affiche du Hellfest cet été. Si un festival azuréen pouvait en profiter pour le booker…
1000 films cultes
Par Ph.D
Qu’est ce qui différencie un « film culte » d’un « chef d’oeuvre du cinéma » ? Le partage, sans doute. Un chef d’oeuvre se suffit à lui-même. Il fait autorité. Un film-culte c’est plus compliqué. Ce peut être un nanar, mais on le revoit toujours avec plaisir. Surtout, il donne envie d’en parler, encore et encore. Chacun a le sien. Pour Thierry Fremaux, Délégué général du Festival de Cannes qui signe la préface du présent ouvrage, c’est Au fil du temps de Wim Wenders, Passe Montagne de Jean François Stevenin ou Luke la main froide de Stuart Rosenberg. Pour nous, c’est Le Privé de Robert Altman ou Under the Skin de Jonathan Glazer. Deux films qui n’ont pas trouvé place dans l’anthologie des 1000 films cultes de l’histoire du cinéma que signe Jean Serroy aux éditions Glénat. Oubli ? Sheherazade avait prévu une rallonge, rappelle l’auteur dans son introduction. Disons que ce seont les 1001 et 1002 emes. A vous de rajouter les votres après avoir lu les notules des 1000 retenus. Elles sont pleines d’érudition et d’humour (voir celle des Valseuses). L’ouvrage est superbe, richement illustré, chapitré par décennies et augmenté d’interviews d’acteurs et de réalisateurs célèbres. Une bonne introduction à l’histoire du cinéma par le bout du culte.
Noël : jeux vidéo atypiques (2)
Par Cédric Coppola
Noël approche à grand pas. Et en dehors des blockbusters comme Fifa, Call Of Duty et autres Battlefield, qui risquent de se retrouver en doublons au pied des sapins, quelques jeux plus atypiques sortent des sentiers battus et s’imposent comme des cadeaux originaux, capables de séduire un large public…
Demon Slayer : The Hinokami Chronicles
Le pourfendeur de démons n’en finit plus d’attirer les foules. Avec plus de 100 millions de mangas vendus à travers le monde et un succès colossal du film d’animation au cinéma (il s’agit du plus gros succès au Japon), il est logique que le bébé de Koyoharu Gotoge déboule sur consoles. Le titre nous propose de revenir au début du périple de Tanjiro Kamado, jeune garçon qui va tenter d’enlever la malédiction dont est victime sa famille. Sous la houlette de CyberConnect 2, le titre alterne des phases dans différents lieux de la saga, où il s’agit de réaliser de petites missions et des combats. L’histoire étant racontée par des cinématiques de toute beauté. Comme on peut s’y attendre les affrontements sont au cœur du gameplay. Onze personnages (on en aurait aimé davantage) croisent donc le fer dans des arènes en 3D. C’est nerveux, spectaculaire avec des pouvoirs et des combos lancés à tout va. La prise en main est facile et la possibilité de switcher à la volée entre deux héros ou d’appeler quelques amis en soutien apporte, comme dans d’autres adaptations de mangas, une once de profondeur. Sympathique, surtout sur les bécanes nouvelles générations où l’ensemble tourne à 60 images / seconde. (Disponible sur PS5, Xbox Séries, PS4, Xbox One et PC)
Farming Simulator 2022
Avis à tous les fermiers virtuels en herbe : Farming simulator est de retour. Un véritable bestseller puisque le jeu sorti, fin novembre s’est écoulé à plus de 1,5 millions d’exemplaires la semaine suivante ! La simulation de Giants Software invite le gamer à gérer de A à Z une exploitation agricole. En plus de pouvoir diriger 400 véhicules (modélisés pour l’occasion), il est surtout question de planter des ressources sur ces nombreux hectares, de les faire pousser, de les récolter puis de les revendre dans le but d’agrandir son terrain. Plus facile à dire qu’à faire tant certains aléas comme les intempéries viennent briser la routine. Selon son expérience sur les précédents opus on peut opter pour trois modes de difficultés, où l’on dispose ou non d’un équipement de choix et d’un terrain pour commencer à bâtir. Dans tous les cas, il est cependant nécessaire de respecter la production selon le cycle des saisons et d’être un minimum organisé pour faire prospérer sa petite entreprise. Dépaysant donc, en dépit d’une interface austère et d’une prise en main assez laborieuse pour les néophytes qui devront donc véritablement rebrousser leurs manches pour arriver à leurs fins. (Jeu disponible sur PS5, Xbox Series, PS4, Xbox One, PC et Mac)
Noël : jeux vidéo atypiques (1)
Par Cédric Coppola
Noël approche à grand pas. Et en dehors des blockbusters comme Fifa, Call Of Duty et autres Battlefield, qui risquent de se retrouver en doublons au pied des sapins, quelques jeux plus atypiques sortent des sentiers battus et s’imposent comme des cadeaux originaux, capables de séduire un large public…
Cérébrale Académie : Bataille de méninges
A tout seigneur tout honneur. Du côté de Nintendo, deux titres se démarquent. Le premier Cérébrale Academie : bataille de méninges se destine à toute la famille. Comme le titre le suggère, le concept de cette série est de faire travailler sa matière grise seul (où on essaie de récolter des médailles), ou si possible entre amis, lors de joutes endiablées dans une vingtaine de mini jeux. En dépit de ce manque relatif de contenu – on fait finalement vite le tour -, l’amusement est là. D’une part car ces épreuves sont réparties en cinq catégories : perception, maths, mémoire, analyse et indentification et d’autre part car différents niveaux de difficultés pimentent les parties. Que l’on essaie de reproduire une forme avec des blocs, tente de savoir quel animal est le plus léger grâce à différents indices ou de crever des ballons selon les nombres affichés dessus, on a toujours envie de s’améliorer et de débloquer quelques petits éléments cosmétiques pour son avatar virtuel. (Disponible sur Nintendo Switch)
Shin Megami Tensei V
Second jeu exclusif à la Switch, Shin Megami Tensei V ravira tous les amoureux de J-RPG. Si ce nom ne vous dit rien, il est bon de savoir que la franchise en plus d’être une référence au pays du soleil levant a donné lieu à un Spin-Off encore plus célèbre avec Persona. Mais pour l’heure ce jeu de rôle prend place dans un monde apocalyptique et fantastique, où l’exploration, en compagnie de son héros lycéen, est assez importante. Sans révolutionner le genre, les combats au tour par tour sont suffisamment techniques pour tenir en haleine. Certains boss surpuissants donnent vraiment du fil à retordre. A réserver aux puristes donc, qui s’immergeront dans cette aventure aux nombreux rebondissements, où les créatures mythologiques foisonnent. Seul bémol : l’aspect technique. On note en effet quelques ralentissements et le rendu graphique, en dépit d’une belle direction artistique, est assez décevant (Jeu disponible sur Nintendo Switch)
Mon nom est Johnny
Par la rédaction
En 2014, Johnny Hallyday réalisait enfin son rêve: tourner aux Etats-Unis. Pas un concert pour les fans, comme à Las Vegas dix ans plus tôt. Non, une vraie tournée de plusieurs villes (Los Angeles, Miami, Nouvelle-Orléans, San Francisco, Houston, Toronto…), dans des clubs rock et des House of Blues. Accompagné du meilleur groupe qu’il ait jamais eu, avec Yarol Poupaud et Robin Le Mesurier aux guitares, Johnny a chanté chaque soir devant des salles de quelques centaines de personnes, comme il ne l’avait plus fait depuis ses débuts. Pascal Duchêne a filmé les concerts et les coulisses, interviewé les musiciens et l’entourage pour ce live-docu émouvant, diffusé en avant première sur Canal + et désormais disponible en coffret CD+DVD. Le film est top et le live formidable. C’est Noël pour les fans !
Robert Plant & Alison Krauss
On a failli attendre ! Il aura fallu presque 15 ans à Robert Plant pour se décider à remettre le couvert avec Alison Krauss. Leur duo avait enchanté en 2007, depuis on espérait une suite. La voici et on n’est pas déçu. Toutes les chansons de cet album folk rock à la production intimiste sont superbes. La voix de l’ex-chanteur de Led Zeppelin se marie à merveille avec celle d’Alison Krauss, rappelant au détour d’un titre clin d’oeil (« Go Your Way« ) les plus riches heures de Fleetwood Mac . Achetez ce disque, il vous fera de l’usage.
Parcels: Day/Night
Disque de l’été 2020, leur vrai-faux Live Vol 1 nous avait conquis avec sa funk-pop inspirée de l’album de Daft Punk Random Access Memories. Les cinq australiens au look improbable enfoncent le clou avec Day/Night, un double album à l’ancienne avec un disque pour le jour et un disque pour la nuit. Soit 23 titres de pop sautillante et joyeuse, à écouter à toute heure du jour et de la nuit, avec ses guitares à la Nile Rogers , ses basses slappées et ses mélodies vocales dignes des Beach Boys. De quoi enchanter et réchauffer un nouvel hiver Covidé, en rêvant des concerts magiques qu’ils pourraient donner cet été en festival.
















