Cinéma

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Cent mille milliards

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Ils restèrent toute la nuit à discuter dans la chambre de Julia (Victoire Song) . Elle lui parla des palais, des châteaux, des diamants, et de tout l’or qu’elle avait vu. Et aussi de bunkers que construisent ses parents sur une île au milieu de l’océan,  où il faudrait se réfugier après la catastrophe. Afine (Zakaria Bouti) l’écoutait sans dire un mot, ébloui par toutes ces choses dont il n’avait jamais entendu parler…

Ce qu’on en pense

Après Sophia Antipolis, Virgil Vernier nous entraîne à Monaco sur les pas d’Afine (Zakaria Bouti, tout en nonchalance érogène) , un jeune escort qu’une amie (Mina Gajovic) a convié à passer Noël dans le luxueux penthouse des parents de Julia (Victoire Song, magnétique), une pré-ado franco-chinoise qu’elle baby-sitte pour les fêtes.  Dans une principauté hivernale désertée de la jet set, Afine visite quelques clients et croise des « collègues », mais passe surtout du temps avec Julia, dont le charme et l’innocence le subjuguent. Le fait, aussi, qu’elle soit possiblement porteuse d’un secret terrifiant. Les centres commerciaux aux décos de Noël rutilantes, la fête foraine, le port et les plages désertes accueillent leurs déambulations. Virgil Vernier, qui filme la « moderne solitude » comme personne, ne pouvait trouver décor plus à sa mesure que Monaco hors-saison. Tourné comme un documentaire, Cent mille milliards (titre en forme de comptine Capitaine Haddockesque) est un conte urbain cotonneux sur la finitude des choses. Une sorte d’anti Anora naturaliste, qui laisse le spectateur sidéré. Formidable ! 

Wicked

Cinéma|

Par J.V

Le pitch

Elphaba (Cynthia Erivo) , une jeune femme incomprise à cause de la couleur inhabituelle de sa peau verte, ne soupçonne même pas l’étendue de ses pouvoirs. À ses côtés, Glinda (Ariana Grande)  qui, aussi populaire que privilégiée, ne connaît pas encore la vraie nature de son cœur. Leur rencontre à l’université de Shiz, dans le fantastique monde d’Oz, marque le début d’une amitié improbable, mais profonde. Cependant, leur rapport avec le magicien d’Oz (Jeff Goldblum) va mettre à mal leur relation et voir leurs chemins s’éloigner…

Ce qu’on en pense

A l’origine,  Wicked est une comédie musicale à succès,  en forme de prequel au fameux  Magicien d’Oz de Victor Fleming (1939). L’adaptation au cinéma est signée  Jon M. Chu ( Sexy dance,  Jem et les hologrammes , D’où on vient ) et met en scène la chanteuse anorexique Ariana Grande aux côtés de l’actrice Cynthia Erivo peinturlurée en vert. Il y a aussi une chèvre , Jeff Goldblum et un tas de chansons assommantes (car c’est un musical). Tout est calibré pour faire du film un méga succès dans son pays d’origine (les Etats-Unis) et, espère-t-on, dans le reste de l’univers. Il y a intérêt que ça marche, car un second volet est déjà en boite.

Leurs enfants après eux

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Août 1992. Une vallée perdue dans l’Est de la France, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus. Anthony (Paul Kircher, quatorze ans, s’ennuie ferme. Un après-midi de canicule au bord du lac, il rencontre Stéphanie (Angelina Woreth. Le coup de foudre est tel que le soir même, il emprunte secrètement la moto de son père pour se rendre à une soirée où il espère la retrouver. Lorsque le lendemain matin, il s’aperçoit que la moto a disparu, sa vie bascule.

Ce qu’on en pense

La ressemblance avec le pitch de L’Amour Ouf n’est pas tout à fait fortuite. Pressenti pour réaliser l’adaptation du prix Goncourt de Nicolas Mathieu, Gilles Lellouche a préféré faire celle du bouquin de Neville Thompson… En s’inspirant quand même assez largement de Leurs enfants après eux pour la première partie du film et en acceptant de tenir le rôle du père d’Anthony, le jeune héros du roman de Nicolas Mathieu.   Ce sont finalement Ludovic et Zoran Boukherma,  (Teddy, L’Année du requin) qui se sont collés à l’adaptation. Et c’est une réussite.  Moins clipesque et violent que L’Amour Ouf, Leurs enfants après eux  séduit par son réalisme et son casting rafraichissant (Paul Kircher, Sayyid El Almi,  Angelina Woreth). On déplore, comme dans L’Amour ouf, un usage immodéré de tubes 80’s dans la BO, des longueurs (2h20) et un « happy end » un peu forcé.  Mais, à tout prendre, on préfère largement cette version de Roméo et Juliette de province.  Les sentiments et l’émotion y sont moins forcés.

 

 

 

Daddio

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

À l’aéroport JFK de New York, un soir, une jeune femme (Dakota Johnson) monte à l’arrière d’un taxi. Tandis que le chauffeur (Sean Penn) démarre sa voiture en direction de Manhattan, ces deux êtres que rien ne destinait à se rencontrer entament une conversation des plus inattendues…

Ce qu’on en pense

Entièrement filmé à l’intérieur d’une voiture et quasiment en temps réel (le temps d’aller de JFK à Manhattan), le premier film de Christy Hall représente une double performance de mise en scène et d’acting. Les deux sont remarquables : Dakota Johnson et Sean Penn livrent une prestation digne d’éloges et la réalisation tient le pari du huis clos jusqu’à la scène finale. Le problème vient plutôt du scénario : une conversation aussi intime et quasi psychanalytique,  entre un (vieux) chauffeur de taxi et sa (jeune) cliente,  n’aurait aucune chance d’exister dans la vie réelle. Encore moins aux Etats-Unis qu’ailleurs,  en ces temps de pudibonderie et de moralisme exacerbés. Il faut donc s’armer d’indulgence et laisser son cynisme au vestiaire si on veut pas un bon moment. Le charme des deux acteurs rend la chose possible. Avec un peu de neige artificielle et des guirlandes à l’arrivée, Daddio aurait même pu faire un honnête film de Noël.

Limonov, la ballade

Cinéma|

Par Ph.D

Le Pitch

Militant révolutionnaire, dandy, voyou, majordome ou sans abri, il fut tout à la fois un poète enragé et belliqueux, un agitateur politique et le romancier de sa propre grandeur. La vie dEdouard Limonov (Ben Whishaw), telle une traînée de soufre, est une ballade à travers les rues agitées de Moscou et les gratte-ciels de New-York, des ruelles de Paris au cœur des geôles de Sibérie, pendant la seconde moitié du XXe siècle.

Ce qu’on en pense

Edouard Limonov, poète punk, écrivain et activiste Russe d’extrême-extrême droite,  qui soutint l’annexion de la Crimée, envoya ses militants combattre pour la Russie dans le Dombass et mourut avant de pouvoir soutenir la guerre en Ukraine dont il était originaire, est l’objet du nouveau film de Kirill Serebrennikov qui avait une fois de plus les honneurs de la compétition à Cannes 2024 (et en est encore reparti bredouille). Adaptant le roman d’Emmanuel Carrère, le réalisateur de Leto et de La Fièvre de Petrov en fait une sorte d’Amadeus Russe,  dans une reconstitution épatante du New York des années 70-80,  sur fond de reprises de Lou Reed et du Velvet Underground. Brillant sur la forme (agitée),  mais louche sur le fond (le film ne fait pas mention des positions politiques de l’écrivain), Limonov, la ballade offre à Ben Whishaw  (le Q des derniers James Bond)  un rôle en or. Sa prestation, qui aurait dû lui valoir un prix d’interprétation à Cannes, lui permettra sans doute de concourir pour un Oscar.

Crossing Istambul

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Lia (Mzia Arabulli), professeure à la retraite, s’est promis de retrouver Tekla, sa nièce transsexuelle, rejetée par sa famille. Cette quête la mène à Istanbul, ville de tous les possibles où elle se fait accompagner par Achi (Lucas Kankava), un jeune voisin.

Ce qu’on en pense

Un beau film Georgien, signé Levan Akin et porté par son interprête principale,  la très expressive Mzia Arabulli et un très bon casting. L’histoire d’un prof d’histoire à la retraite psychorigide qui, pour honorer une promesse faite à sa soeur décédée, part à la  recherche de sa nièce transsexuelle dans les quartiers interlopes d’Istanbul, accompagnée d’un jeune garçon (Lucas Kankava, excellent) qu’elle considère comme un bon à rien, mais qui lui sert d’interprète. Elle y rencontre Evrim (émouvant(e) Deniz Dumanli), une avocate trans qui milite pour les droits des minorités et doit elle même se réinsérer après un séjour en prison. Au delà de cette recherche, le film montre l’évolution du regard porté par son héroïne sur les êtres en marge comme sa nièce,  que toute sa famille a rejetée à commencer par Lia. Il le fait par touches sensibles, en immergeant le spectateur, caméra à l’épaule,  dans les quartiers populaires d’Istanbul, où les chats se partagent la rue avec prostitué(e)s et les enfants perdus. Coup de coeur cinéphile  de la semaine. 

Absolution

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Thug (Liam Neeson) est un homme de main de la mafia sur le déclin qui met tout en jeu pour reconquérir sa famille dont il est séparé et pour tenter une dernière fois de se racheter…

Ce qu’on en pense

Attention : ceci n’est pas votre Liam Neeson movie habituel. Certes, le personnage qu’il joue est, peu ou prou, le même que dans ses 216 derniers films depuis Taken (2008). En plus vieux et moustachu.  Mais à la réalisation, on trouve le Norvégien Hans Petter Moland  (Refroidis/Sang Froid) qui s’intéresse plus à camper un décor et à soigner ses personnages qu’à filmer de la baston. Ici,  le revenge movie vire au drame familial dès lors que,  se sachant gravement malade,  le héros va tout faire pour renouer avec sa fille, avec laquelle les ponts sont coupés depuis des lustres. Dans le rôle, Frankie Show fait une composition épatante, tandis que Yolanda Ross s’avère tout aussi émouvante dans celui de la dernière maîtresse du héros. Ron Perlman est plus attendu en boss local, mais c’est toujours un plaisir de voir sa trogne. Malgré une durée déraisonnable (2h00, c’est 30 minutes de trop), le film mérite d’être vu  aussi pour son inscription dans un décor de bord de mer aussi décati que son personnage principal. S’il s’arrête ici de jouer les justiciers, Liam Neeson méritera, effectivement, l’absolution.

Blitz

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

George (Eliott Heffernan), un garçon de 9 ans vit à Londres pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour échapper aux bombardements du Blitz,  sa mère Rita (Saoirse Ronan) l’envoie à la campagne. Mais George, déterminé à ne pas quitter sa mère, saute du train en marche et se lance dans un périple extrêmement dangereux pour rejoindre sa famille . Folle d’inquiétude, Rita se lance à sa recherche

Ce qu’on en pense

Steve McQueen (Hunger, Shame, 12 Years a Slave) signe pour Apple TV+ un film de guerre à la Spielberg dans lequel le héros est un garçon de 9 ans. Son dangereux périple dans Londres sous les bombes constitue l’unique ressort du scénario, seulement enrichi de quelques considérations sociales sur le travail des femmes pendant la guerre. Comme d’habitude chez McQueen, la photo est extrêmement léchée et la réalisation est très dynamique. Mais tout de même,  ça sonne creux. Heureusement qu’il y a Saoirse Ronan (et le musicien Paul Weller dans le rôle du grand père).

 

Je ne me laisserai plus faire

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Anticipant, faute de moyens, une expulsion de son Ehpad après la mort de son fils et unique soutien, Émilie (Yolande Moreau) , septuagénaire rebelle à la vie cabossée, décide de se lancer dans une cavale vengeresse contre tous ceux qui lui ont fait du mal. Au cours de sa folle épopée, la justicière des bourgs périphériques, qui tranche dans le vif pour redresser les torts, est rejointe par Linda (Laure Calamy), douce femme de ménage avec qui elle a tissé des liens à la maison de retraite. Laquelle, n’ayant pas plus à perdre qu’Émilie, décide à son tour d’entrer en guerre contre ceux qui l’ont humiliée. Bientôt, le duo est mollement traqué par un binôme de flics, un homme (Raphaël Quenard) et une femme (Anna Mouglalis) à la dérive …

Ce qu’on en pense

Sans son compère Delépine et pour Arte, Gustave Kervern signe avec ce Thelma et Louise de banlieue sa première réalisation en solo. L’univers ne change pas, le ton punk et revanchard non plus. Le film embarque Yolande Moreau et Laure Calamy dans une équipée vengeresse post #MeToo : les patrons, banquiers et propriétaires abusifs, les violeurs et les harceleurs en prennent pour leur grade pendant que les flics (Raphaël Quenard et Anna Mouglalis),  qui ont leurs propres plaies à cicatriser,  enquêtent sans se presser,  entre deux bitures. On croise Jonathan Cohen et Marie Gillain en couple, Alison Wheeler en directrice d’Ehpad, Olivier Saladin, Philippe Duquesne, Aurelia Petit et Corrine Masiero dans un micro rôle. C’est grinçant et décapant, toujours aussi désespéré, un peu cruel. C’est du Kervern et Delépine sans Delépine, mais ça ne se voit pas.

Canary Black

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Avery Graves (Kate Beckinsale),  un agent de haut niveau de la CIA, est victime de chantage de la part de terroristes qui l’obligent à trahir son propre pays pour sauver son mari kidnappé. Coupée de son équipe, elle se tourne vers ses contacts dans la pègre pour survivre et aider à localiser les renseignements convoités par les kidnappeurs. Trahie à chaque tournant, elle doit compter sur sa formation de pointe et ses compétences de combat  dans une course mortelle pour livrer aux ravisseurs un mystérieux document qui pourrait déclencher une crise mondiale…

Ce qu’on  en pense

Ex-directeur de la photo de Luc Besson (Taxi 2, Le Transporteur),  reconverti avec succès dans la réalisation de films d’action (Taken, From Paris with Love, Gunman) Pierre Morel recycle son savoir-faire dans cette série B d’espionnage et d’action au fémininKate Beckinsale joue les Jane Bond adepte du combat au couteau. Rien de trés original dans la scénario- sur fond de chantage à la cyber guerre -,  mais la réalisation tient la route et on ne s’ennuie pas. Le genre de film qui pourra vous sauver un dimanche après-midi pluvieux.

The Killer

Cinéma|

Par J.V

Le Pitch

Lors de l’exécution d’un contrat, une tueuse à gage (Nathalie Emanuel) épargne une jeune chanteuse atteinte de cessité (Diana Silvers), provoquant la foudre de ses employeurs…

Ce qu’on en pense

Toujours à la recherche d’un nouveau souffle, le pape du cinéma d’action hong-kongais  John Woo a eu l’étrange idée de remaker son hit culte  The Killer, daté de  1989  en situant l’action à Paris avec une femme (Nathalie Emmanuel, révélée dans Game of Thrones et récemment à l’affiche de Megalopolis de Francis Ford Coppola) dans le rôle du tueur à gages et quelques acteurs français en vue dans les seconds rôles (Omar Sy en flic , Eric Cantona en méchant). Le résultat ne fait que faire regretter l’original et souligne combien le cinéma de Woo a vieilli, comparé aux normes actuelles, imposées par la saga John Wick de Chad Stahelski .

Wolfs

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Un professionnel (George Clooney) est chargé de nettoyer une scène de crime lorsqu’un second professionnel (Brad Pitt) débarque sur les lieux. Les deux loups solitaires se trouvent contraints de faire équipe et embarquent pour une nuit infernale où rien ne se passe comme prévu.

Ce qu’on en pense

Réunis pour la première fois depuis la saga  Ocean’s 11, 12 13, Brad Pitt et George Clooney reprennent  leur numéro de duettistes, jouant avec un évident plaisir les « nettoyeurs » vieillissants devant la caméra de Jon Watts (Spider-Man). Mais plus qu’aux films de Steven Soderbergh, c’est à ceux des frères Coen (Fargo) et de Quentin Tarantino  (Pulp Fiction) que Wolfs se réfère. Le titre et la fonction des deux héros  sont  d’ailleurs une référence directe à Winston Wolfe, le  « nettoyeur » joué par Harvey Keitel dans le film palmedorisé de Tarantino. On aura compris que le second degré est roi dans cette comédie d’action au ralenti, dans laquelle Clooney et Pitt rivalisent de réparties et de grimaces pour se moquer de leur grand âge, face à un troisième larron joué par une des juvéniles stars d’Euphoria,  Austin Abrams.  A voir sur AppleTV+ ou MyCanal. 

CinéRoman 6

Cinéma|

Par la rédaction

Depuis sa création en 2019 pour célébrer les 100 ans des studios de la Victorine, le festival CinéRoman de Nice a su se faire une place parmi les événements incontournables du cinéma en France. Il s’est imposé comme LE rendez-vous des films adaptés de toutes formes de littérature. La sixième édition fut fastueuse. Placée sous la présidence de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, les brillants adaptateurs des Trois Mousquetaires et du Comte de Monte-Cristo, elle a célèbré une fois de plus l’audace et la créativité qui font dialoguer la plume et la caméra. A l’issue d’un véritable marathon de projections  (48 films inscrits au programme) le jury, composé de  Philippine Leroy-Beaulieu, Laetitia Dosch, Aurélie Saada, Enki Bilal, François Berléand, Jérémie Renier et Danièle Thompson a rendu son palmarès. Voici les films et personnalités qui ont été primés:

Sosno du meilleur film:  La Zone d’intérêt 

Prix spécial : Le Roman de Jim

Prix nouvelle génération : Maria 

Sosno des meilleures actrices : Annamaria Vartolomei (Maria) et Sophie Guillemin (Juliette au printemps)

Sosno du meilleur acteur : Benjamin Biolay (Quelques jours pas plus)

Coup de coeur : Sandrine Kiberlain (Sarah Bernhardt)

Sosno d’honneur : Costa Gavras/Daniel Auteuil

 

 

Killer Heat

Cinéma|

Par Ph.D

Le Pitch

Le détective privé Nick Bali (Joseph Gordon Lewitt), un Américain expatrié en Grèce, engagé pour enquêter sur la mort accidentelle d’un jeune magnat du transport maritime, Leo Vardakis (Richard Madden), sur l’île de Crète. Penelope (Shailene Woodley), la belle-sœur de la victime ne croit pas au rapport de police officiel. Mais qu’est-il arrivé exactement à Leo, et pourquoi ? Malgré la beauté ensoleillée de cette région méditerranéenne exotique, Nick découvre la noirceur à chaque tournant : là où la riche et puissante famille Vardakis règne comme un dieu, où les jalousies sont profondes, et où n’importe qui peut être suspect…

Ce qu’on en pense

Adaptation paresseuse d’une nouvelle de Jo Nesboavec Joseph Gordon Lewitt dans le rôle du détective privé américain expatrié en Grèce après un divorce pénible et Shailene Woodley dans celui de la mystérieuse cliente. Sur le papier, ça sent bon le polar ensoleillé. A l’écran hélas, c’est de la daube. Tous les clichés du genre sont exploités sans le moindre second degré par un scénario totalement prévisible. Les acteurs ne font même pas semblant d’y croire et la réalisation (du Français Philippe Lacôte) se traîne au même rythme que la voix off.  Même le décor crêtois est mal exploité ! Une tâche sur la filmographie des deux têtes d’affiche.

Boxeur

Cinéma|

Par Ph.D

Le pitch

Dans les années d’avant la chute du régime communiste, Jedrzej (Eryk Kulm) devient Champion de Pologne de boxe, comme son père avant lui. Décidé à ne pas connaître le même destin contrarié que son paternel, il fuit la dictature avec sa jeune épouse (Adrianna Chlebicka) et s’installe à Londres pour tenter de devenir champion du monde. Mais il ne connait rien au monde de la boxe profesionnelle et tombe entre les mains de managers véreux… 

Ce qu’on en pense

Un Rocky/Raging Bull polonais sur Netflix. Pourquoi pas ? Comme le dis le carton au générique, « Lhistoire pourrait être vraie« . Sauf qu’on n’y croit pas une seconde !  L’acteur principal (Eryk Kulm) ressemble plus à Paul Mirabel qu’à Sylvester Stallone  et, d’ailleurs,  le film hésite entre drame et comédie burlesque. Les scènes de boxe (pas mal filmées) sont trop rares pour que la chose mérite le qualificatif de « film de Boxe ». Tous les clichés du genre sont pourtant convoqués…  En vain!  On suit donc, d’un oeil distrait,  le destin tragicomique d’un transfuge polonais au QI négatif dans l’univers impitoyable de la boxe professionnelle anglaise. C’est long (2h30), invraissemblable et filmé comme une mini série US, BO pop-rock en bonus. Seule la découverte  Adrianna Chlebicka, dans le rôle de la femme du boxeur, mérite qu’on tienne jusqu’au dernier round.