Depuis 2016, le musée de Terra Aamata offre une muséographie réactualisée intégrant les dernières découvertes et offrant aux visiteurs un nouveau parcours interactif et ludique. Cette nouvelle présentation expose la vie des premiers Niçois au sein de leur environnement, ainsi que la première grande révolution de l’Humanité : la domestication du feu. Le musée de Terra Amata conserve, sur place, les traces laissées par les premiers Niçois, il y a 400 000 ans. Ce site riche de 50 années de recherches a été très tôt considéré comme un des hauts lieux de l’histoire de l’Humanité. Grâce à l’action de la Ville de Nice, soutenue par le préhistorien Henry de Lumley, le musée de Terra Amata a pu voir le jour en 1976 et connaître une notoriété internationale, qui ne se dément pas.
Musée de Terra Amata
25, boulevard Carnot Nice
Ouvert
Tous les jours (sauf mardi) de 10h à 18h
Tarif 10 euros
Tel 04 93 55 59 93
Mougins: Tom Wood
Expositions|
Par la rédaction
L’Irlandais Tom Wood (né en 1951) prend des photographies presque tous les jours. Après avoir étudié les beaux-arts à l’école polytechnique de Leicester de 1973 à 1976, il s’installe avec sa famille dans le Merseyside en 1978. Fasciné par le cinéma expérimental, il prend alors le parti de la photographie qu’il découvre seul. Un autodidacte donc qui restera fidèle à la chimie, au papier et à la chambre noire, un expérimentateur forcené de la technique, de la plus simple à la plus élaborée (du film périmé au panoramique). C’est muni d’un Leica 35 qu’il arpente Liverpool et les rives de la Mersey entre 1978 et 2001 et prend le parti de dresser un portrait de la ville et de ses habitants : rues, pubs, clubs, marchés, chantiers, parcs ou encore stades de football. Ce portrait sans arrière-pensées des couches populaires au milieu des grandes friches industrielles et des terrains vagues configure une œuvre sans égal dans la photographie contemporaine.Grâce à Tom Wood, on échappe aux stéréotypes auxquels une certaine photographie documentaire britannique nous a habitués. L’œuvre forte de plusieurs séries, désormais « historiques », nous plonge dans l’atmosphère de l’Angleterre thatchérienne et post-thatchérienne. Depuis longtemps déjà, un vent mauvais avait commencé à souffler sur Liverpool. Et, au moment où Tom Wood intervient, il souffle encore, brutal. Une suite d’événements, comme la fermeture des chantiers navals, qui en s’ajoutant et se répétant, dresse un tableau cohérent d’un univers particulier, d’une époque, une guerre de classe, dont il ne restera bientôt plus que quelques traces et des portraits d’une rare noblesse, des portraits débarrassés du pathos héroïque. Il n’a jamais été facile pour la photographie de sortir de l’héroïsation. À trop vouloir ériger en attitudes allégoriques, donc irréelles, la condition humaine, la photographie a parfois instrumentalisé le malheur et les peines. Elle a, de fait, sous-évalué les singularités, souvent plus porteuses de sens. Dans la volonté d’affirmer des principes photographiques, vouloir contracter une alliance « morale » avec une communauté de « petites gens », avec « le petit peuple », relève encore du défi et même de la provocation. Ce défi, Tom Wood l’a relevé sans discontinuité libérant l’empathie photographique du purgatoire où elle végétait.
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