Juniore : Ouh, là là !

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Juniore : Ouh, là là !

Par Philippe  DUPUY

C’est l’histoire de deux copines du lycée Masséna qui, après avoir formé leur premier groupe à Nice, se sont retrouvées à Paris pour continuer à faire de la musique ensemble. Elles ont fondé Juniore : un quatuor féminin de surf pop sixties qui marche sur les traces des glorieux Playboys. Repérées par le FAIR, les filles ont publié en 2016  un premier EP 6 titres (Marabout) aux refrains accrocheurs qui leur valu de faire un petit buzz entre Paris et Nice où elles ont tourné le clip délicieusement rétro de « La Plage » (voir vidéo). Leur premier album Ouh, là là, produit par Samy Osta (Feu! Chatterton Rover, La Femme) est sorti le 3 marsAnna Jean, qui écrit, compose, dessine les visuels et chante avec une voix et un look de Françoise Hardy 2017, nous en dit plus sur ce nouveau groupe azuréen qui aspire à devenir grand…

Comment est née Juniore?
Au départ, j’avais formé un duo acoustique (Domingo) avec un pote de lycée, Samy Osta. On a un peu joué à Nice avec, aussi, ma copine Laurence Tonnon. Samy et moi sommes montés à Paris pour nos études.Lui, a continué dans la musique et ouvert un petit studio d’enregistrement.Moi, j’ai commencé à bosser comme traductrice.Mais l’envie de faire de la musique était toujours là. Quand Laurence nous a rejoints, il y a 3 ans, on a formé Juniore. Ce n’était pas prémédité, mais on a rapidement été identifiés comme un groupe « essentiellement féminin ».Du coup, on a décidé de creuser l’idée.Samy fait toujours partie du groupe et s’occupe de la production et des arrangements, mais pour la scène, on n’est plus que des filles. Je chante et je joue de la guitare, Laurence est à la basse, Swanny Elzingre tient la batterie et Agnès Imbault les claviers.
D’où vous vient ce goût pour le rétro?
C’est quelque chose qui a trait à mon enfance à Nice. Il y avait encore beaucoup de choses intactes des années soixante quand j’étais petite et chaque fois que j’y reviens, je trouve à cette ville un côté intemporel.Quand on a fait le clip de « La Plage », l’été dernier avec Laurence, on a filmé en couleurs, bien sûr, mais au montage le noir et blanc s’est imposé tout de suite.
Musicalement, Juniore sonne très yé-yé…
J’ai commencé à écouter du rock et de la pop anglo saxonne, comme tout le monde.Mais quand j’ai découvert le yé-yé, j’ai trouvé ça formidable. C’était joyeux.Même les textes me plaisaient, avec leur fascination naïve pour la culture américaine.J’aimais l’idée que ce soit assumé, mais quand même exprimé en français.Sans doute mon côté traductrice, déjà…
Même vos visuels sont en noir et blanc…
Cela me renvoie encore à mon enfance.Ma grand-mère, qui m’a appris le piano, avait des profils découpés de la famille en ombre portée, comme on faisait à l’époque.Je m’en suis inspiré pour créer la pochette de Marabout.
En live ça donne quoi ?
Avec ceux de l’album, on a déjà une vingtaine de titres à nous et on fait quelques reprises dont une des Shangri-Las. On fait aussi une adaptation yé-yé d’ « Happy » de Pharell Williams qu’on a rebaptisée « Ravi » (rires). Je me dis que, dans cette époque grave, les gens ont sans doute besoin d’un peu de légèreté. J’espère qu’on viendra bientôt jouer dans le Sud.

By |mars 4th, 2017|Categories: ça vient de sortir|0 Comments

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