Par Jacques Gantié
Nice est bien outillée en jeunes adresses mais connaissez-vous celle-ci ? Nicolas Vernier, ancien de Dominique Le Stanc au Negresco et d’Alain Ducasse, puis chef étoilé d’Il Cortile et du Caffè Minotti à Paris, a posé son bagage dans ce discret restaurant à la vingtaine de couverts. C’est expert, savoureux, rythmé à l’ardoise en trois entrées, quatre plats et trois desserts : filets de maquereau marinés, quartiers d’orange et fenouil, travers de porc fermier caramélisés au balsamique – craquant ! – fine tarte à l’orange ou parfait glacé pistache- framboises du meilleur semifreddo… Parfums, textures, vrai retour du marché (cours Saleya), tout y est. Faites un tour par le risotto du jour – aux courgettes-trompettes, au gorgonzola, poires rôties et riquette, aux asperges vertes… – onctueux, servi en plat principal, non en primo piatto. Le décor, à ses débuts, faillit être austère mais s’est ressaisi, clair et sans chiqué, plus tamisé le soir, salle à manger confidentielle en retrait. Et le bonjour de Nadia, l’épouse du chef ? Rayonnant. Donc, on y va, mais avec qui ? Un averti du quartier, une tante gourmande, un notable en rupture de bombance, un copain-touriste… Et comme Nadia a toujours un roman sous la main, pourquoi pas un écrivain amoureux de Nice… Enfin avec qui a envie d’une table sympa et bien dans sa peau.
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