On l’a tellement attendu (presque 6 ans en fait) le nouvel album d’Orelsan, qu’on pouvait légitimement craindre d’être déçu. Saurait-il se renouveler? Avait-il encore quelque chose à dire? Avait -il encore seulement ENVIE, alors que la télé et le cinéma lui réussissent aussi bien ? Des craintes que balaient d’emblée ce nouvel album au titre évocateur : La fête est finie. Le Bataclan et tellement de choses se sont passées depuis Le chant des sirènes… Orel n’en dit que quelques mots (« Y a rien à faire pour se préparer au pire« ), mais l’ambiance générale de l’album reflète la nouvelle donne. Jusqu’à l’ironique « Tout va bien » dans lequel le narrateur embellit la réalité pour son jeune fils, façon « La vie est belle« . « Quand est-ce que ça s’arrête? » se demande-t-il dans un autre titre. Dans les autres morceaux, Orelsan décline ses thèmes favoris (le succès, la famille, la société, les meufs, grandir, les racines…), avec ce sens de la rime qui fait qu’il reste le roi de la punchline. Entre deux titres plus légers, « San » , « Basique » et surtout « Défaite de famille », exercice de démolition féroce à la Festen, retrouvent la veine rageuse de « Suicide Social » et prouvent que le succès médiatique n’a pas ramolli le rappeur de Caen. Musicalement, on note une ouverture à de nouvelles sonorités avec de jolis feats de Stromae (« La pluie ») et Ibeyi (« Notes pour trop tard »). Mais c’est celui avec Nekfeu (et Dizzee Rascal) qui retient l’attention, tant ces deux-là dominent le rap game français: « Zone » est un des sommets de l’album qui , à peine sorti, est déjà numéro un.
Orelsan
La fête est finie
(Troisième bureau)
All We Imagine as Light
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Le pitch
Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha (Kani Kusruti), infirmière à Mumbai, s’interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu (Divya Prabha), sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d’un séjour dans un village côtier, ces deux femmes, empêchées dans leurs désirs, entrevoient enfin la promesse d’une liberté nouvelle…
Ce qu’on en pense
L’histoire de trois femmes de trois générations différentes qui travaillent dans le même hôpital de Mumbai (ex-Bombay) et doivent composer avec la pauvreté, le mal logement, les traditions religieuses et la dureté de la condition féminine en Inde. Un pays que la réalisatrice Payal Kapadia, venue du documentaire, filme admirablement pour son premier long métrage de fiction. L’actrice principale, Kani Kusruti, aurait mérité un prix d’interprétation à Cannes 2024, où le film était en compétition. Le jury présidé par Greta Gerwig a préféré lui accorder son Grand Prix, sorte de Palme bis qui récompense une petite merveille de douceur et de sensibilité.
La chair des autres
ça vient de sortir|
Par MAB
La Frontière sauvage
ça vient de sortir|
Par MAB
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