Encore sous le charme des Chansons de l’innocence retrouvée, il nous a fallu un bout de temps pour apprécier à sa juste valeur Blitz, le nouvel album d’Etienne Daho. Une pochette un peu trop queer, pas de tube évident, pas de mélodies accrocheuses, une voix noyée dans le mix, des guitares dissonantes, des textes abscons, des envolées orientalistes… Ces 12 chansons ne se laissent pas facilement apprivoiser. Mais, au fil des écoutes, le charme finit par opèrer. Comme si le voile qui les recouvrait, glissait au fur et à mesure pour révéler leur splendeur. Au bout du compte, peut-être même qu’on l’écoutera plus longtemps que les autres ce disque aventureux, placé sous le double signe de Syd Barrett, le fondateur barré des Pink Floyd, et du Gainsbourg de Melody Nelson. Vous avez dit « psykadélique » ?
Etienne Daho
Blitz
Date de sortie 2017
(12 titres Barclay)
Le Successeur
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Par J.V
Le pitch
Heureux et accompli, Ellias (Marc-André Grondin) devient le nouveau directeur artistique d’une célèbre maison de haute couture française. Quand il apprend que son père, qu’il ne voit plus depuis de nombreuses années, vient de mourir d’une crise cardiaque, Ellias se rend au Québec pour régler la succession. Le jeune créateur va découvrir qu’il a hérité de bien pire que du cœur fragile de son père…
Ce qu’on en pense
Après le succès de Jusqu’à la garde , film sur les violences conjugales couronné de cinq César en 2018, Xavier Legrand revient avec, cette fois, un pur film de genre. Et le moins qu’on puisse dire est qu’il ne déçoit pas ! Ce polar sur la paternité toxique et l’impossibilité d’échapper à ses racines, adapté d’un roman d’Alexandre Postel (L’Ascendant 2015), va vous retourner la tête , avec un scénario à rebondissements et une réalisation virtuose. Le Québecquois Marc-André Grondin (C.R.A.Z.Y, Le Premier jour du reste de ta vie) est impressionnant dans le rôle titre. Premier choc français de l’année.
Les Rois de la piste
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Par Ph.D
Le pitch
Rachel (Fanny Ardant), sorte de Ma Dalton, a élevé ses fils Sam (Mathieu Kassovitz) et Jérémie (Nicolas Duvauchelle) , et son petit-fils, Nathan (Ben Attal), dans le culte de l’arnaque. De plans foireux en petits larcins, cette sympathique famille de bras cassés court toujours après le gros coup. Chance ou fatalité, lors d’un cambriolage, ils volent sans en connaitre sa valeur, une toile de Tamara de Lempicka. Céleste (Laetitia Doesch), une détective rusée et charmeuse, et Gauthier (Michel Vuillermoz), son fidèle acolyte, se lancent à leur poursuite…
Ce qu’on en pense
Plutôt versé dans le drame (Tout nous sépare, Les yeux de sa mère…), Thierry Klifa signe avec Les Rois de la piste sa première comédie avec, toujours, un gros casting : Fanny Ardant en mère maquerelle de ses deux fils, un crétin (Mathieu Kassovitz) et un inverti (Nicolas Duvauchelle) et de son petit fils (Ben Attal), qui réalisent sans le vouloir le cambriolage du siècle. A leurs trousses, une fine équipe de détectives composée de Laetitia Doesch et Michel Vuillermoz. Dans le genre picaresque/comédie noire à l’anglaise, le film se défend, même s’il a des airs de déjà (beaucoup) vu. Le casting est son meilleur argument.
Daaaaaali !
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Par J.V
Le pitch
Une journaliste française (Anaïs Demoustier) rencontre Salvador Dalí (Gilles Lellouche, Edouard Baer, Jonathan Cohen, Pio Marmaï, Didier Flamand) à plusieurs reprises pour un projet de documentaire…
Ce qu’on en pense
Il ne fallait, évidemment, pas attendre de Quentin Dupieux un classique biopic de Salvador Dali. Alors que son dernier film Yannick, sorti au mois d’août, est en lice pour les César, Daaaaaali ! permet au prolifique réalisateur de rendre hommage au célèbre peintre espagnol et au mouvement surréaliste qui l’a, à l’évidence, beaucoup inspiré. À la manière de Todd Haynes dans I’m Not There, vrai-faux biopic de Bob Dylan, Dupieux utilise plusieurs acteurs pour incarner le peintre, avec moustache postiche et accent volontairement exagéré. Sans surprise Edouard Baer et Jonathan Cohen excellent à ce jeu, alors que Gilles Lellouche et Pio Marmaï ont plus de mal à entrer dans les délires du réalisateur. En résulte un film décapant et d’une totale liberté, que les fans de Quentin Dupieux dégusteront, tel un carré de chocolat Lanvin, en pensant que son cinéma est toujours aussi « fffffffou !« .
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