Au fil du temps, Paul McCartney a acquis un statut de génie chaleureux et sympathique qui en fait une sorte de grand père idéal. De sorte que ses disques sont attendus par tout le monde comme les nouvelles d’un ami très cher ou d’un oncle d’Amérique adoré. Même lorsqu’ils sont tout juste moyens, on les écoute avec plaisir et mansuétude. Qu’en est-il du dernier en date, Egypt Station ? Annoncé par trois singles accrocheurs, il est fidèle à l’image qu’on s’en faisait par avance. C’est un album de pop guilleret et coloré. Outre les 3 singles (« Come On To Me », « I Don’t Know » « Fuh You« ), plusieurs titres accrochent dès la première écoute comme « Happy With You« , ode acoustique au bonheur conjugal, « Who Cares » un rock qu’aurait pu signer Pete Townshend, le très Lennonien « People Want Peace », l’étonnant « Caesar Rock » (qu’on croirait chanté par Roger Daltrey), le mélancolique « Despite Repeated Warnings » ou la suite finale « Hunted You Down/Naked/C-Link » propulsée par un gros riff de guitare fuzz. En négatif, on note un trop plein de ballades acoustiques molles et la voix de Paul, qui a encore baissé d’un ton. Egypt Station n’est certainement pas le successeur espéré de Chaos and Creation in the Backyard, dernier chef d’oeuvre en date de l’ex-Beatles. Mais il nous fera de l’usage pour repeindre en pastel les grises journées d’automne et d’hiver…
Paul McCartney
Egypt Station
(Capitol)
All We Imagine as Light
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Le pitch
Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha (Kani Kusruti), infirmière à Mumbai, s’interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu (Divya Prabha), sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d’un séjour dans un village côtier, ces deux femmes, empêchées dans leurs désirs, entrevoient enfin la promesse d’une liberté nouvelle…
Ce qu’on en pense
L’histoire de trois femmes de trois générations différentes qui travaillent dans le même hôpital de Mumbai (ex-Bombay) et doivent composer avec la pauvreté, le mal logement, les traditions religieuses et la dureté de la condition féminine en Inde. Un pays que la réalisatrice Payal Kapadia, venue du documentaire, filme admirablement pour son premier long métrage de fiction. L’actrice principale, Kani Kusruti, aurait mérité un prix d’interprétation à Cannes 2024, où le film était en compétition. Le jury présidé par Greta Gerwig a préféré lui accorder son Grand Prix, sorte de Palme bis qui récompense une petite merveille de douceur et de sensibilité.
La chair des autres
ça vient de sortir|
Par MAB
La Frontière sauvage
ça vient de sortir|
Par MAB
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