Bien qu’annoncé tardivement et sans grande publicité, le concert solo de Jean Louis Aubert à l’opéra de Nice n’a eu aucun mal à afficher complet. Les fans de l’ex-chanteur de Téléphone et des Insus l’attendaient pour l’unique escale niçoise de la tournée Prémices. Après la triomphale tournée de reformation de Téléphone sous le nom des Insus, on n’espérait pourtant pas voir Aubert sur scène de sitôt. Mais visiblement ses fans ne sont pas rassasiés… et lui non plus! À 63 ans, l’ex-Téléphone aime toujours autant le contact avec le public et il le prouve avec cette tournée en solo acoustique au cours de laquelle il interprète pendant plus de deux heures les chansons de son répertoire, quelques tubes de Téléphone et une poignée de nouveautés écrites dans l’optique d’un nouvel album. D’où le nom de la tournée, Prémices, qui sonne comme une douce promesse. À Nice, Aubert en a joué deux, sans donner leur titre. On les a donc baptisées «Artiste-autiste» et «Courage, dansons». Deux chouettes chansons «à texte» qui annoncent, peut-être, un album plus «folk» que «rock». Visiblement heureux d’être là et en grande forme physique, «Jean-Louis» comme l’appellent affectueusement ses fans, les a chantées pour sa maman qui occupait une des loges. Toujours aussi généreux et à l’aise sur scène, même seul dans un décor uniquement constitué d’instruments de musique (guitares, piano, percussions), devant un «pedal board» qui ressemble à un tableau de bord de Boeing 747, Aubert a joué pendant près de deux heures trente pour un public transgénérationnel (enfants, parents et même grands-parents !) qui connaît ses chansons par cœur et les chante avec lui. «Voilà, c’est fini», au deuxième rappel, marqua la fin du spectacle. C’était de circonstance, mais on aurait aimé que ça ne se termine jamais.
Opéra de Nice
Jean Louis Aubert "Prémices"
Lundi 5 novembre 2018
Complet
The Kills à la plage
Événement|
Par la rédaction
Après tant d’années passées à hanter les festivals et les salles de concert les plus improbables de la planète, il restait encore au moins un endroit à découvrir pour Alison Mosshart et Jamie Hince, qui n’en croyaient visiblement pas leurs yeux en montant sur la scène de l’Amour Beach Festival à Nice. A deux pas du Négresco, plusieurs centaines de dineurs, de fêtards, de fans véritables et de passants attirés par le bruit sur la Prom, attendaient The Kills sur la plage de l’hôtel Amour. Ils ont eu droit à un excellent concert des Kills, entre performance punk, techno-rock et Britt pop échevelée. Le duo anglo-américain a égrené ses classiques (« UR A Fever », « Doing it to Death », « Future Starts Slow » , « DNA » ) et les titres phares du nouvel album (« New York », « My Girls » »), dans une orgie de guitares dissonantes, de beats robotiques et de lumières crues qui ont mis le public à genoux. Ceux qui ont eu la chance d’y assister en garderont un grand souvenir. Vive les Kills et longue vie à l’Amour Beach Festival !
Nice Jazz Fest 2025
Événement|
Par Ph. D
Après une édition 2024 décalée au mois d’août à cause des Jeux Olympiques et du Tour de France, le Nice Jazz Fest retrouvait ses dates habituelles en juillet (24-27 juillet). Côté programmation, pour répondre à certaines critiques, l’accent a été mis sur le jazz au théâtre de verdure avec 4 artistes différents chaque soir et une affiche largement féminisée par rapport à l’an dernier. Les stars de l’édition étaient Raye, Polo & Pan, Jorja Smith, Lalomali (groupe africain de Matthieu Chedid) et Santa, locale de l’étape qui a fait la la clôture avec Feu Chatterton ! Parmi les nouveautés de l’édition: une deuxième scène place Massena, où JoeyStarr se déchaînait entre les sets de la scène principale. L’ex-rappeur et neo-restaurateur qui tenait comptoir au Village près du kiosque à musique et de la scène réservée aux afters et aux jams sessions n’a pas économisé ses services d’ambianceur. On y a fait la fête jusqu’au bout de la nuit. Voici le résumé de l’édition :
jeudi 24 juillet
Au théâtre de verdure, John Scofield a confirmé qu’il était une légende vivante de la guitare Jazz avec son impeccable quatuor. Scène Massena, Raye a montré qu’elle se démarquait des divas pop et R’n’B habituelles en dédiant son show, proche d’une revue de big band, aux légendes du jazz qui l’ont précédées au Nice Jazz Festival. On a rarement vu une artiste aussi visiblement heureuse et honorée de fouler la scène Massena… Et quelle voix ! Un grand moment, précédé par l’électro pop gentillette de Polo & Pan et par le boucan infernal mais sympathique de JoeyStarr et de ses acolytes sur le nouveau podium de Dj installé face à la scène Massena pour meubler les intermèdes. La première soirée affichait complet et cela fait beaucoup de monde ! Un peu trop, à notre goût, mais il faut que le business tourne pour que le NJF puisse nous offrir d’aussi beaux plateaux…
Vendredi 25 juillet
Avec ses lunettes noires et son costume, le rappeur américain Freddie Gibbs a fait sensation en ouvrant la deuxième soirée du Nice Jazz Fest sur la scène Masséna. Il était accompagné du groupe instrumental ElMichels Affair, connu pour son mélange unique de soul, jazz et hip-hop. Pendant ce temps, au théâtre de Verdure, Stochelo et Mozes Rosenberg présentaient leur projet inédit en hommage à l’oeuvre musicale de Charlie Chaplin. Emouvant . Déjà venu en 2017, M- était de retour au NJF avec son groupe africain Lanomali. Quand on va voir -M- en concert, one sait qu’on va forcément passer un très bon moment. Avec Lamomali le plaisir est comme décuplé. Le concert s’est achevé avec une surprise : après avoir fait monter sur scène quelques-uns des bénévoles du Nice Jazz Fest, il a invité Gad Elmaleh à l’accompagner sur « Je t’aime », l’un des titres de son dernier album Totem . Annoncé à 23h00, Mustard a fait son entrée avec une bonne demi heure de retard (heureusement comblée par JoeyStarr et ses acolytes sur la scène de transition). Ses fans ont vite pardonné son retard et lui ont réservé une ovation. Le rappeur a livré une prestation intense et fait danser la foule jusqu’au bout de la nuit.
Samedi 26 juillet
Troisième soirée sold-out de suite: du jamais vu au NJF ! On s’en réjouit pour les finances du festival, moins pour les spectateurs dont le confort est de plus en plus précaire, notamment devant la scène Massena, où il devient difficile, voire impossible, de circuler. Pas rassurant du point de vue de la sécurité… Pas trop grave pour le public « jeune »; plus embêtant pour les spectateurs plus âgés qui ont tendance à se rabattre sur le TDV, même s’ils sont venus pour les artistes qui se produisent à Massena… Un phénomène qu’on a observé pour le concert de Jorja Smith. Peu en voix, la nouvelle diva anglaise, fagotée comme l’as de pique, a livré un show monocorde et statique qui a déçu même les fans de la première heure (dont nous étions). Après la tornade Raye (voir plus haut), la Jorja a fait pâle figure. Heureusement, avant elle, Goldlink et Masego avaient bien chauffé le parterre. Ceux qui ont opté pour un repli tactique au théâtre de verdure n’ont pas été déçus du voyage : Tyreek McDole, en ouverture, a fait forte impression (« La nouvelle grande voix du jazz » entendait-on partout), la saxo Nueya Garcia a joué de tout son coeur et de tout son souffle et les Cookers ont conclu l’affaire à l’ancienne, tous cuivres dehors. Avantage TDV donc, pour cette avant-dernière soirée.
Dimanche 27 juillet
Avec 44 418 spectateurs revendiqués et une moyenne de 11 100 par soirée, le NJF 2025 a battu tous les records de fréquentation établis depuis son installation en centre ville. Résultat d’une programmation intelligente, d’un type d’évènement (food, fun & music) qui correspond visiblement aux attentes du public et, peut-être aussi, du fait que ses dates ne se chevauchaient pas avec celles de Jazz à Juan. La dernière soirée fut très franco-française, voire niço-niçoise avec l’évènement Santa et le retour de Feu! Chatterton. La première a livré un show tout en force et générosité, qui ne lésine pas sur les effets (entrée suspendue la tête en bas, séquence de piano volant à 20 mètres du sol et descente dans la fosse), ni sur la complicité avec le public. La Niçoise en a profité pour annoncer son premier Palais Nikaia, programmé pour mars 2026. Avant elle, Feu! Chatterton rodait sur la scène Massena la tournée du nouvel album avec un show encore un peu décousu, mais séduisant. A cause de la foule et des difficultés de circulation entre les deux scènes (un problème à résoudre pour la prochaine édition), on n’a pu faire qu’un rapide passage au Théâtre de verdure qui affichait lui-aussi archi-complet. Ekep Nkwele y était visiblement très à son affaire…
Dutronc chez Rothschild
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Par la rédaction
On s’attendait à un showcase acoustique, mais c’est un vrai concert qu’a donné Thomas Dutronc pour l’ouverture des nocturnes de la Villa Ephrussi à Saint Jean Cap Ferrat. Arrivé en avance avec tous les musiciens de sa tournée des festivals, Dutronc fils était visiblement ravi de jouer dans ce cadre somptueux, devant une audience pourtant bien plus réduite que celle de ses concerts habituels. Même le feu d’artifice du 14 juillet, tiré dans la baie au beau milieu du concert, ne l’a pas dérangé, au contraire. Heureusement que le public était prévenu, car les premiers tirs pendant « Gentleman Cambrioleur » (voir vidéo) auraient pu faire croire à une vengeance d’Arsène Lupin et déclencher un mouvement de panique ! Au lieu de cela, on a continué de danser et d’applaudir en regardant les bouquets de couleurs exploser au dessus des terrasses de la villa, en rythme avec les chansons. Un moment magique que résumaient assez bien deux des chansons au répertoire de la soirée: « Les p’tits bonheurs » et « Allongés dans l’herbe« .
MotoGP : Faites-nous rêver
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Par Phil Inout
Désormais pilote officiel Ducati, L’Espagnol Marc Marquez brigue cette saison un neuvième titre de champion du monde en MotoGP. Avec de bonnes chances d’y parvenir : il a largement dominé la première partie de saison face à un Peco Bagnaia totalement dépassé. En l’absence de Jorge Martin , champion du monde en titre passé chez Aprilia et blessé en début de saison, son plus solide challenger est encore son frère Alex Marquez qui court sur une Ducati 2024. Côté français, les azuréens Fabio Quartararo (Yamaha) et Johann Zarco (Honda) n’ont pas fait de miracles en 2024 avec des machines japonaises largement surclassées par leurs concurrentes européennes. Relégués hors du Top 10 toute la saison, ils ont fini respectivement 13e et 17e. La saison 2025 laisse toutefois entrevoir du mieux. Le Cannois Johann Zarco a bien fait progresser sa Honda et pointe régulièrement dans le Top 10. Après des premières courses décevantes, le Niçois Fabio Quartararo a réussi à poster Yamaha en première ligne (P3) au Qatar et a terminé 5e de la course Sprint. A Jerez, pour le Grand Prix d’Espagne, il a même signé la Pole Position et son premier podium (P2) en Grand Prix depuis trois ans. De nouveau qualifié en Pole Position au Grand Prix de France, Fabio a terminé le sprint en P4 et a, hélas, chuté en début de course alors qu’il était parti en tête. C’est finalement Johann Zarco qui a remporté la course, bien aidé par une météo capricieuse. Quoiqu’il arrive pour la suite, le pilote Cannois est entré dans l’Histoire avec cette formidable victoire. La suite de la campagne européenne (Angleterre, Aragon, Italie, Hollande) a été décevante pour nos pilotes, mal classés ou victimes de chutes. En Allemagne, Fabio Quartararo a accroché son premier podium (P3) en sprint sous la pluie et terminé 4e de la course à la faveur de nombreuses chutes. Qualifié en P2, Johann Zarco est passé totalement à côté des deux épreuves. Désormais compétitives sur un tour, les écuries japonaises ont encore du mal à trouver un bon rythme de course. Cela s’est confirmé à la reprise les 15-17 août pour le Grand Prix d’Autriche, où les deux français ont évolué dans les profondeurs du classement. Rendez-vous ce week-end en Hongrie.
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