Bien qu’annoncé tardivement et sans grande publicité, le concert solo de Jean Louis Aubert à l’opéra de Nice n’a eu aucun mal à afficher complet. Les fans de l’ex-chanteur de Téléphone et des Insus l’attendaient pour l’unique escale niçoise de la tournée Prémices. Après la triomphale tournée de reformation de Téléphone sous le nom des Insus, on n’espérait pourtant pas voir Aubert sur scène de sitôt. Mais visiblement ses fans ne sont pas rassasiés… et lui non plus! À 63 ans, l’ex-Téléphone aime toujours autant le contact avec le public et il le prouve avec cette tournée en solo acoustique au cours de laquelle il interprète pendant plus de deux heures les chansons de son répertoire, quelques tubes de Téléphone et une poignée de nouveautés écrites dans l’optique d’un nouvel album. D’où le nom de la tournée, Prémices, qui sonne comme une douce promesse. À Nice, Aubert en a joué deux, sans donner leur titre. On les a donc baptisées «Artiste-autiste» et «Courage, dansons». Deux chouettes chansons «à texte» qui annoncent, peut-être, un album plus «folk» que «rock». Visiblement heureux d’être là et en grande forme physique, «Jean-Louis» comme l’appellent affectueusement ses fans, les a chantées pour sa maman qui occupait une des loges. Toujours aussi généreux et à l’aise sur scène, même seul dans un décor uniquement constitué d’instruments de musique (guitares, piano, percussions), devant un «pedal board» qui ressemble à un tableau de bord de Boeing 747, Aubert a joué pendant près de deux heures trente pour un public transgénérationnel (enfants, parents et même grands-parents !) qui connaît ses chansons par cœur et les chante avec lui. «Voilà, c’est fini», au deuxième rappel, marqua la fin du spectacle. C’était de circonstance, mais on aurait aimé que ça ne se termine jamais.
C’est dans un Palais NIKAIA quasi comble et devant un public étonnamment mixte et transgénérationnel que le phénomène Gojira a donné, le 8 décembre, ce qui semble être son premier concert à Nice. Boosté par son passage mémorable à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 avec « Mea Culpa (Ah ! Ça ira !) » (N°1 aux USA), le groupe landais s’offre une tournée des zéniths français avec une production enfin digne de leur statut sur la scène metal internationale: light show XXL, écrans géants, projections (dont un dessin animé SF sur « Another World« ), pyrotechnies omniprésentes et les mêmes baleines-drones que Julien Doré (« Flyin Whales ») . Un show essentiellement basé sur les derniers albums , qui a ravi les fans avec des riffs puissants, mêlés à des rythmes complexes et des textes profondément engagés sur l’environnement et l’humanité. Privé de guitare par une blessure à la main le beau Joe Duplantier a pu se consacrer au chant et à son jeu de scène, avec le soutien de son vieil ami Greg Kubaci à la six cordes. Une configuration inédite qui donnait une saveur supplémentaire à l’évènement. On espère ne pas avoir à attendre des lustres pour revoir Gojira en live sur la Côte d’Azur.







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