Neuf ans après sa disparition, sort enfin un album posthume d’Alain Bashung. Contrairement à d’autres (suivez notre regard…), on ne pourra pas reprocher à ses ayant droits d’avoir cherché à exploiter son décès pour faire tourner leur Petite entreprise. Chloe Mons, la dernière compagne du chanteur et Edith Fambuena, qui avait travaillé sur Fantaisie Militaire (son chef d’oeuvre), ont attendu le temps qu’il fallait pour être certaines de ne pas trahir la postérité de Bashung. Fambuena s’est immergée dans les enregistrements inutilisés du dernier album de Bashung, Bleu Pétrole, pour en extraire ces 11 chansons, dont le chanteur avait enregistré les maquettes en guitare-voix. Elle s’est contentée de refaire les parties de guitare et d’y ajouter un habillement sonore assez léger. Un choix parfaitement honnête et, surtout, payant : l’album est magnifique ! On songe aux American Recordings de Johnny Cash, au Nebraska de Bruce Springsteen, aux premiers Leonard Cohen, à certains enregistrement d’Alan Vega… C’est de ce calibre. Signées Daniel Darc, Dominique A, Joseph D’Anvers, Arman Méliès, Raphaël ou Mickael Furnon, auxquels il les avait commandées par peur de manquer, ces chansons sonnent comme du pur Bashung. Est-ce le bonheur de réentendre sa voix, qui nous fait penser qu’on tient -là un de ses meilleurs disques ? On n’a pas fini, en tout cas, de l’écouter en boucle.
Alain Bashung
En Amont
(Warner)
Ferrandez : Orients perdus
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Mauvignier : La maison vide
ça vient de sortir|
Par MAB
Nellcote : Les Chroniques
ça vient de sortir|
Par Ph.D
2021 a beau avoir été l’année du 50e anniversaire de l’exil des Rolling Stone sur la Côte d’Azur, on ne s’attendait pas à voir sortir, coup sur coup, trois bouquins documentant leur séjour à Villefranche sur Mer durant l’été 1971. Après Les Rolling Stones et Nellcote de Benoît Jarry et Florence Viard et La Villa de Dominique Tarlé, est paru cette année là The Curious Chronicles of Villa Nellcote. Un beau livre signé Geir Hornes, un fan danois des Rolling Stones qui a passé presque dix ans de sa vie à compiler tout ce qu’il pouvait trouver sur la Villa et ses divers occupants, avant, pendant et après le fameux été durant lequel les Stones y enregistrèrent leur chef d’oeuvre : Exile On Main Street. Le résultat de cette quête homérique n’est pas, comme on pouvait le craindre, un fourre-tout plus ou moins exhaustif de fan à l’usage d’autres fans, mais un vrai beau livre, bien écrit, incroyablement documenté, superbement illustré et imprimé avec art sur papier épais et sous couverture cartonnée rigide. Geir Hornes y raconte l’histoire de la fameuse Villa, des origines à nos jours, avec cartes, photos, dessins d’architectes, gravures anciennes, dessins et aquarelles. Les photos de Dominique Tarlé illustrent, évidemment, les chapitres consacrés aux Stones, avec les témoignages de quelques-uns de ceux qui ont vécu à leurs côtés cet été de folie. Un pavé de plus de 400 pages et d’1,5 kg tiré à 1000 exemplaires seulement et aujourd’hui épuisé. Chance insigne pour les fans francophones des Stones, une nouvelle édition, augmentée de 60 pages et traduite en français, est enfin disponible. On peut se la procurer à la Galerie de l’Instant à Paris et par correspondance ici Pensez-y pour vos cadeaux de fin d’année…






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