Le pitch
Fin du XVIIIème siècle, dans une colonie d’Amérique latine, le juge don Diego de Zama (Daniel Gimenez Cacho) espère une lettre du vice roi du Río de la Plata signifant sa mutation pour Buenos Aires. Souffrant de l’éloignement et du manque de reconnaissance, il perd patience et, pour se libérer de son attente, se lance à la poursuite d’un mystérieux bandit…
Ce qu’on en pense
Dix ans après La Femme sans tête, présenté en compétition à Cannes, Lucrecia Martel revient avec un film très différent de ceux qui lui ont valu ses sélections cannoises (La Cineaga, La Nina Santa). Adaptant très librement le roman d’Antonio di Benedetto, la réalisatrice argentine délaisse la chronique sociale contemporaine éthérée pour un film d’aventures psychédélique, qui pourra faire songer à Aguirre, la colère de Dieu (Werner Herzog 1972) ou à The Lost City of Z (James Gray 2016), voire à Apocalypse Now (Francis Ford Coppola 1979), mais qui ne ressemble en fait qu’à lui-même. Exigeant pour le spectateur (qui pourra se perdre dans le film comme le personnage principal dans sa quête), mais d’une beauté formelle à couper le souffle et non dénué d’humour, Zama est un trip de cinéma comme on n’en vit plus beaucoup de nos jours. Ses images vous accompagneront longtemps après la projection. Dans le Top 5 des meilleurs films de l’année 2018.
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