Après Broadway, Hollywood ? En pleine phase de diversification (autobiographie, Seul en scène…), Bruce Springsteen s’éloigne de son format de composition habituel avec ce nouvel album attendu (5 ans se sont écoulés depuis le précédent), qui va surprendre, voire déconcerter ses fans. Western Stars sonne plus comme une collection de chansons écrites pour la Bande Originale d’un film que comme un album classique du Boss. La voix est posée comme d’habitude et les thèmes springsteeniens sont là, mais enrobés dans des nappes de cordes et de cuivres, parfois jusqu’à l’emphase. Comme si un arrangeur de musiques de films était passé derrière lui en studio pour terminer des chansons laissées inachevées (certaines sont très courtes). Le résultat est un peu déstabilisant au début, mais c’est suffisamment beau pour qu’on s’accroche et qu’on y revienne. A l’image du single « Hello Sunshine« , qu’on a fini par adorer après de premières écoutes réticentes et de la chanson-titre, « Western Stars« , qu’on a immédiatement adoptée.
Bruce Springsteen
Western Stars
Date de sortie
14 juin 2019
(Columbia)
Un Hiver à Yanji
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Le Pitch
C’est l’hiver à Yanji, une ville au nord de la Chine, à la frontière de la Corée. Venu de Shanghai pour un mariage, Haofeng (Liu Haoran) s’y sent un peu perdu. Par hasard, il rencontre Nana (Zhou Dongyu), une jeune guide touristique qui le fascine. Elle lui présente Xiao (Chuxiao Qu), un ami cuisinier. Les trois se lient rapidement après une première soirée festive. Cette rencontre intense se poursuit, et les confronte à leur histoire et à leurs secrets. Leurs désirs endormis dégèlent alors lentement, comme les paysages et forêts enneigées du Mont Changbai…
Ce qu’on en pense
Découvert au Certain Regard à Cannes (où Anthony Chen avait reçu la Caméra d’or en 2013 pour son premier film Ilo Ilo), Un Hiver à Yanji est une romance qui assume ses influences : Jules & Jim de François Truffaut et le cinéma de Wong Kar Wai. On se laisse entrainer dans les paysages enneigés de la frontière sino-coréenne superbement photographiés et dans les jeux de l’amour et du hasard que pratiquent, sans avoir l’air d’y toucher, les trois protagonistes. Leur marivaudage fonctionne comme une allégorie des relations entre la Chine et la Corée.
Coup de chance
ça vient de sortir|
Par J.V
Le Pitch
Fanny (Lou de Laâge) et Jean (Melvil Poupaud) ont tout du couple idéal : épanouis dans leur vie professionnelle, ils habitent un magnifique appartement dans les beaux quartiers de Paris et semblent amoureux comme au premier jour. Mais lorsque Fanny croise, par hasard, Alain (Niels Schneider), ancien camarade de lycée, elle est aussitôt chavirée. Ils se revoient très vite et se rapprochent de plus en plus…
Ce qu’on en pense
Troisième film français pour Woody Allen, désormais tricard à Hollywood, qui décline avec Coup de chance le sempiternel triangle amoureux comme on s’acquitte d’une dette. L’oeuvre d’un cinéaste fatigué, en panne d’imagination et de punchlines, qui n’a fait qu’un passage discret par la Mostra de Venise et sort tout aussi discrètement dans les salles françaises. Lou de Laâge et Valérie Lemercier parviennent tout de même à tirer leur épingle du jeu, contrairement à leurs partenaires masculins, Melvil Poupaud et Niels Schneider, empêtrés dans des rôles d’hommes forcément toxiques. Le film justifie son titre par sa brièveté.
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