Iggy Pop : Free

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Iggy Pop : Free

Les figures tutélaires de David Bowie et de Lou Reed hantent le nouvel album (on n’ose pas écrire le dernier) d’Iggy Pop, intitulé Free , probablement en référence aux éclairs jazz qui le traversent de part en part. Le trompettiste texan Leron Thomas et la guitariste Sarah Lipstate (alias Noveller) sont les invités vedettes de ce disque,  qui tranche avec la production passée ou récente de l’Iguane, notamment l’antepénultième album, Post Pop Depression , produit et joué par Josh Homme des Queen of the Stone Age. La trompette jazz remplace la guitare fuzz sur la plupart des titres qui sonnent plus trip hop que rock. Les compos de la première partie de l’album (plages 1 à 6) sont superbes et la voix d’Iggy y fait merveille. Ça se gâte un peu par la suite,  avec un final qui alterne instrumentaux jazz et  spoken word à la manière des derniers Bowie (Dark Star) et Lou Reed. Iggy récite d’ailleurs un poème oublié du Lou (« We Are The People« ) pendant que Leron Thomas agonise à la trompette en fond sonore. La noirceur sépulcrale du dernier titre (ironiquement intitulé « The Dawn », l’aube) donne à l’ensemble un côté testamentaire de mauvais augure. Mais tout dans tout, Free est, sans conteste,  l’un des meilleurs albums de la carrière d’Iggy en solo.

By |septembre 6th, 2019|Categories: ça vient de sortir|0 Comments

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