Par MAB
Dans son premier roman – Seuls les enfants savent aimer – le compositeur et chanteur Cali racontait comment survivre , quand on est un petit garçon de six ans, à sa maman, morte d un cancer à 33 ans. Son deuxième ouvrage lui ( Cavale, ça veut dire s’échapper) dévoilait son adolescence à Perpignan, sa solitude, son manque d amour et la découverte des groupes irlandais et anglo américains, cultes : U2, Les Clash… Avec, Voilà les anges, troisième volet d une autobiographie à peine plus voilée que les précédentes , il ferme la boucle. On y retrouve un certain Bruno à la veille de ses cinquante ans: « Quand ai-je eu conscience d’être vieux » ? S’interroge t il. C est un chanteur « fini » selon le patron de sa maison de disque. Oublié et remplacé par un « pilleur » . « Un petit jeune » qui a pris sa place et détournė à son compte sa chanson à succès « C’est quand le bonheur ? » . Alors Cali ou Bruno, en tout cas le narrateur, exprime sa rage, dit que « le succès est une catastrophe », donne des coups, fait un peu de prison et de souvenirs en péripéties et d ‘amours perdues, amours maudîtes ou amours renaissantes avoue qu’entre enfer et rédemption , il n’a « jamais connu la paix, jamais« . Mais qu’il garde espoir … Son texte tourbillonnant oscille entre humour cru, désir de tendresse et poésie noire. Il est truffé de références à ses chansons. Les personnages y sont tous cabossés mais terriblement attachants. Le narrateur davantage encore que les autres. PS : « Voilà les anges » est aussi le titre d’une chanson du groupe Gamine, que Cali reprend parfois sur scène, comme dans la vidéo ci dessous…
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