Une année qui commence par un grand disque d’Eminem ne peut pas être tout à fait catastrophique. Balancé par surprise sur les plateformes de streaming le 17 janvier, avant sa parution en physique le 31 (dont on se dépêchera de faire l’acquisition vu la beauté du visuel), Music to be murdered by n’est pas un album de plus d’Eminem. Cette fois, on sent qu’il y a vraiment mis ses tripes. Avec même un coté militant bienvenu, contre la vente libre des armes à feu (voir le clip de Darkness). Le titre et le visuel de l’album font référence à un album qu’Alfred Hitchcock avait enregistré en 1958 et on peut entendre la voix du maître du suspense sur deux interludes (Alfred). Comme d’habitude , la liste des featurings, d’Ed Sheeran à Q-Tip, est longue comme le bras. Mais ce qu’on retiendra surtout c’est que Dr Dre a produit tout l’album, et ça s’entend. Ce qui s’entend aussi, outre sa technique insurpassable, c’est la rage et le désespoir qui n’ont pas quitté le rappeur blanc depuis ses débuts, malgré le succès et l’embourgeoisement qui va forcément avec. Elles trouvent ici un parfait exhutoire.
Eminem
Music to be Murdered by
Sortie 31 janvier 2020
(Universal)
Beetlejuice Beetlejuice
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Le pitch
Après une terrible tragédie, la famille Deetz revient à Winter River. Toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice (Michael Keaton), Lydia (Winona Ryder) voit sa vie bouleversée lorsque sa fille Astrid (Jenna Ortega), adolescente rebelle, ouvre accidentellement un portail vers l’Au-delà. Alors que le chaos plane sur les deux mondes, ce n’est qu’une question de temps avant que quelqu’un ne prononce le nom de Beetlejuice trois fois et que ce démon farceur ne revienne semer la pagaille…
Ce qu’on en pense
35 ans après sa sortie, Beetlejuice fait partie de ces films cultes qui se transmettent d’une génération à l’autre et qu’on revoit avec une pointe de nostalgie. A la demande générale, Tim Burton en livre une suite, moins bricolée mais plus banale. On retrouve avec plaisir Michael Keaton et Winona Ryder dans les rôles de Lydia et de Beetlejuice et on attend avec curiosité de voir ce que le scénario leur réserve. On est prêt à aimer aussi les nouveaux personnages (dont la fille de Lydia, jouée par Jenna Ortega dans un rôle proche de celui de Mercredi ) et à se laisser emporter par la fantaisie débridée du maître d’oeuvre, au rythme de la BO endiablée de Danny Elfman. Mais la magie s’est envolée. On aura beau l’invoquer par trois fois, l’âme de Beetlejuice ne reviendra pas. Comme le laisse présager son titre, Beetlejuice Beetlejuice n’est qu’une aimable redite. Une simple comédie horrifique, qui joue sur la nostalgie et les références au premier film sans en créer de nouvelles. L’univers poetico-morbide de Tim Burton n’a pas changé, il a juste un peu vieilli. Comme les spectateurs de Beetlejuice 1, il a perdu son innocence.
Emilia Perez
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Le pitch
Surqualifiée et surexploitée, Rita (Zoe Saldaña) use de ses talents d’avocate au service d’un gros cabinet plus enclin à blanchir des criminels qu’à servir la justice. Mais une porte de sortie inespérée s’ouvre à elle, aider le chef de cartel Manitas (Karla Sofía Gascón) à se retirer des affaires et réaliser le plan qu’il peaufine en secret depuis des années : devenir enfin la femme qu’il a toujours rêvé d’être !
Ce qu’on en pense
Sujet original (un narcotrafiquant qui veut changer de sexe), traitement qui ne l’est pas moins (sous forme de comédie musicale avec des passages chantés et chorégraphies), casting sensationnel (Zoe Saldana et la révélation Karla Sofia Gascon en narco transgenre), mise en scène inventive (drame, polar, télénovela, action, comédie musicale, tous les genres sont fusionnés en un mash-up génial ) superbe BO (Camille reviens, tout est pardonné !)… Jacques Audiard aurait dû rafler une deuxième Palme d’or en mai dernier à Cannes. Le Jury présidé par Greta Gerwig en a décidé autrement. Emilia Perez est reparti auréolé d’un prix du Jury et d’un autre pour l’ensemble de la distribution féminine. C’était le moins que l’on puisse faire ! Sacré Meilleur film étranger (et meilleure comédie) aux Golden Globes Emilia Perez a récolté 7 César et 2 Oscars. Ceux qui ne l’ont pas encore vu vont enfin pouvoir le découvrir sur Canal+ également disponible en VOD/Dvd).
Mother Land
ça vient de sortir|
Par J.V
Le pitch
Depuis la fin du monde, June (Halle Berry) protège ses fils Samuel (Anthony B. Jenkins) et Nolan (Parcy Daggs) en les confinant dans une maison isolée. Ils chassent et cherchent de quoi survivre dans la forêt voisine, constamment reliés à leur maison par une corde que leur mère leur demande de ne surtout « jamais lâcher ». Car, si l’on en croit June, la vieille cabane est le seul endroit où la famille est à l’abri du « Mal » qui règne sur la Terre. Mais un jour, la corde est rompue…
Ce qu’on en pense
Fils d’Alexandre Arcady, Alexandre Aja, a su imposer à Hollywood avec des films dhorreur comme Piranha ou La Colline a des yeux. Il poursuit sur sa lancée avec ce Mother Land dystopique , dans lequel Halle Berry joue une mère courage prête à tout pour protéger ses enfants d’un mal qui n’existe peut-être que dans sa tête. La réalisation tient en haleine jusqu’à un final qui coupe le cordon… et le souffle !
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