Ouvert à l’été 2019, le musée Louis de Funès de Saint Raphaël, tout proche de la gare, est le seul musée entièrement dédié à Louis de Funès : l’artiste et l’homme. On peut y découvrir la vie et l’oeuvre du comédien préféré des Français à l’aide de centaines d’objets, affiches, décors et récompenses qui dessinent sa carrière hors norme. Tout a été pensé pour que la visite soit un agréable moment en famille, une visite faite de divertissements et de découvertes. Plus de 350 documents sont présentés : des photographies personnelles, de tournage et de films, des dessins, des lettres, mais aussi des extraits de films. La Grande Vadrouille, Le Corniaud, La Folie des Grandeurs, Le Grand Restaurant, L’Aile ou la Cuisse sont projetés dans des télévisions d’époque mais aussi sur grand écran, pour retrouver, par exemple, les fameuses chorégraphies des Aventures de Rabbi Jacob, du Grand Restaurant et de L’Homme orchestre. Louis de Funès est aussi présent grâce à des téléphones disséminés un peu partout, dans lesquels il raconte des anecdotes, des récits et des confidences sur sa vie et son travail. Le visiteur est en immersion dans ce temple dévolu à l’acteur, où il peut rejouer quelques scènes, retrouver les gags de certains films et s’exercer à des jeux inventés autour des films de l’acteur, à partir de dessins de Stephan Zimmerli, artiste, architecte, scénographe et musicien, membre fondateur et directeur artistique du groupe Moriarty.
Musée Louis de Funès
Rue Jules Barbier, Saint-Raphaël
Horaires d'ouverture
Du mardi au samedi, de 10h00 à 18h00. Dimanche de 10h à 12h et de 14h à 17h.
Du 1er juillet au 31 août: tous les jours, de 10h00 à 19h00 (jusqu’à 21h00 le jeudi)
Plein tarif 6€
Tel +33 (0)4 98 11 25 80
Renseignements
Mougins: Tom Wood
Expositions|
Par la rédaction
L’Irlandais Tom Wood (né en 1951) prend des photographies presque tous les jours. Après avoir étudié les beaux-arts à l’école polytechnique de Leicester de 1973 à 1976, il s’installe avec sa famille dans le Merseyside en 1978. Fasciné par le cinéma expérimental, il prend alors le parti de la photographie qu’il découvre seul. Un autodidacte donc qui restera fidèle à la chimie, au papier et à la chambre noire, un expérimentateur forcené de la technique, de la plus simple à la plus élaborée (du film périmé au panoramique). C’est muni d’un Leica 35 qu’il arpente Liverpool et les rives de la Mersey entre 1978 et 2001 et prend le parti de dresser un portrait de la ville et de ses habitants : rues, pubs, clubs, marchés, chantiers, parcs ou encore stades de football. Ce portrait sans arrière-pensées des couches populaires au milieu des grandes friches industrielles et des terrains vagues configure une œuvre sans égal dans la photographie contemporaine.Grâce à Tom Wood, on échappe aux stéréotypes auxquels une certaine photographie documentaire britannique nous a habitués. L’œuvre forte de plusieurs séries, désormais « historiques », nous plonge dans l’atmosphère de l’Angleterre thatchérienne et post-thatchérienne. Depuis longtemps déjà, un vent mauvais avait commencé à souffler sur Liverpool. Et, au moment où Tom Wood intervient, il souffle encore, brutal. Une suite d’événements, comme la fermeture des chantiers navals, qui en s’ajoutant et se répétant, dresse un tableau cohérent d’un univers particulier, d’une époque, une guerre de classe, dont il ne restera bientôt plus que quelques traces et des portraits d’une rare noblesse, des portraits débarrassés du pathos héroïque. Il n’a jamais été facile pour la photographie de sortir de l’héroïsation. À trop vouloir ériger en attitudes allégoriques, donc irréelles, la condition humaine, la photographie a parfois instrumentalisé le malheur et les peines. Elle a, de fait, sous-évalué les singularités, souvent plus porteuses de sens. Dans la volonté d’affirmer des principes photographiques, vouloir contracter une alliance « morale » avec une communauté de « petites gens », avec « le petit peuple », relève encore du défi et même de la provocation. Ce défi, Tom Wood l’a relevé sans discontinuité libérant l’empathie photographique du purgatoire où elle végétait.
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