Lancée à Lille pendant le confinement, la tournée Show Must Go Home présentée par Mat Bastard, le chanteur de Skip The Use, a fait étape à Nice le dimanche 7 juin avec Ayo, Ben l’Oncle Soul, Skip The Use, Dedhomiz, Boris Way et Jean-Marie Bigard. Mesures sanitaires obligent, leurs prestations ont été enregistrées auparavant depuis le rooftop de l’hôtel Marriott. Sans public donc, mais avec l’intention de réunir une large audience sur internet et les réseaux sociaux et surtout de soutenir les professions du spectacle, touchées de plein fouet par la crise sanitaire. « Avec notre émission qui va à la rencontre des talents musicaux de chaque région, en inventant de nouvelles formes de concerts live « autrement », nous souhaitons réfléchir « à ciel ouvert » avec toute la profession de la musique, pour inventer ensemble les nouvelles formes que pourront prendre les concerts demain, explique Cédric Pollet, fondateur Show Must Go Home. L’impact de la crise actuelle risque de durer, personne ne peut présager pour l’heure d’un « retour à la normale ». Nous misons sur l’intelligence collective, l’heure est à la coopération, l’hybridation des talents et des idées, pour prototyper et développer rapidement les nouvelles formes que peut prendre la musique live. ». Depuis son lancement, Show Must Go Home connaît un succès grandissant. Les 4 premères émissions ont totalisé plus de 4 millions de vues et le « best of » plus de 700 000 vues. Celle de Nice devrait réunir une audience plus large encore, effet Côte d’Azur aidant. Rendez-vous donc sur le site de Show Must Go Home pour 80 minutes de show en replay. Une tombola solidaire au profit du secours populaire (1 euro le ticket) permet de gagner des places de concert en VIP.
MotoGP : Faites-nous rêver
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Par Phil Inout
Désormais pilote officiel Ducati, L’Espagnol Marc Marquez briguait cette saison un septième titre de champion du monde en MotoGP. Il y est parvenu en dominant outrageusement la discipline face notamment à un Peco Bagnaia totalement dépassé. A défaut de Jorge Martin , champion du monde en titre passé chez Aprilia et blessé en début de saison, son plus solide challenger a été son frère Alex Marquez qui courrait sur une Ducati 2024. Côté français, les azuréens Fabio Quartararo (Yamaha) et Johann Zarco (Honda) n’ont pas fait de miracles. Le Cannois Johann Zarco a bien fait progresser sa Honda et a même réussi à remporter le Grand Prix de France, bien aidé par une météo capricieuse. Le pilote Cannois est entré dans l’Histoire avec cette formidable victoire. Après des premières courses décevantes, le Niçois Fabio Quartararo a réussi à poster Yamaha en première ligne (P3) au Qatar et a terminé 5e de la course Sprint. A Jerez, pour le Grand Prix d’Espagne, il a même signé la Pole Position et son premier podium (P2) en Grand Prix depuis trois ans. De nouveau qualifié en Pole Position au Grand Prix de France, Fabio a terminé le sprint en P4 et a, hélas, chuté en début de course alors qu’il était parti en tête. La suite de la saison a été décevante pour nos pilotes, mal classés ou victimes de chutes. Désormais compétitives sur un tour, les écuries japonaises ont encore du mal à trouver un bon rythme de course. Y parviendront-elles lors des dernières courses ? Marc Marquez n’y participera pas pour soigner son épaule blessée en Indonésie.
The Kills à la plage
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Par la rédaction
Après tant d’années passées à hanter les festivals et les salles de concert les plus improbables de la planète, il restait encore au moins un endroit à découvrir pour Alison Mosshart et Jamie Hince, qui n’en croyaient visiblement pas leurs yeux en montant sur la scène de l’Amour Beach Festival à Nice. A deux pas du Négresco, plusieurs centaines de dineurs, de fêtards, de fans véritables et de passants attirés par le bruit sur la Prom, attendaient The Kills sur la plage de l’hôtel Amour. Ils ont eu droit à un excellent concert des Kills, entre performance punk, techno-rock et Britt pop échevelée. Le duo anglo-américain a égrené ses classiques (« UR A Fever », « Doing it to Death », « Future Starts Slow » , « DNA » ) et les titres phares du nouvel album (« New York », « My Girls » »), dans une orgie de guitares dissonantes, de beats robotiques et de lumières crues qui ont mis le public à genoux. Ceux qui ont eu la chance d’y assister en garderont un grand souvenir. Vive les Kills et longue vie à l’Amour Beach Festival !
Nice Jazz Fest 2025
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Par Ph. D
Après une édition 2024 décalée au mois d’août à cause des Jeux Olympiques et du Tour de France, le Nice Jazz Fest retrouvait ses dates habituelles en juillet (24-27 juillet). Côté programmation, pour répondre à certaines critiques, l’accent a été mis sur le jazz au théâtre de verdure avec 4 artistes différents chaque soir et une affiche largement féminisée par rapport à l’an dernier. Les stars de l’édition étaient Raye, Polo & Pan, Jorja Smith, Lalomali (groupe africain de Matthieu Chedid) et Santa, locale de l’étape qui a fait la la clôture avec Feu Chatterton ! Parmi les nouveautés de l’édition: une deuxième scène place Massena, où JoeyStarr se déchaînait entre les sets de la scène principale. L’ex-rappeur et neo-restaurateur qui tenait comptoir au Village près du kiosque à musique et de la scène réservée aux afters et aux jams sessions n’a pas économisé ses services d’ambianceur. On y a fait la fête jusqu’au bout de la nuit. Voici le résumé de l’édition :
jeudi 24 juillet
Au théâtre de verdure, John Scofield a confirmé qu’il était une légende vivante de la guitare Jazz avec son impeccable quatuor. Scène Massena, Raye a montré qu’elle se démarquait des divas pop et R’n’B habituelles en dédiant son show, proche d’une revue de big band, aux légendes du jazz qui l’ont précédées au Nice Jazz Festival. On a rarement vu une artiste aussi visiblement heureuse et honorée de fouler la scène Massena… Et quelle voix ! Un grand moment, précédé par l’électro pop gentillette de Polo & Pan et par le boucan infernal mais sympathique de JoeyStarr et de ses acolytes sur le nouveau podium de Dj installé face à la scène Massena pour meubler les intermèdes. La première soirée affichait complet et cela fait beaucoup de monde ! Un peu trop, à notre goût, mais il faut que le business tourne pour que le NJF puisse nous offrir d’aussi beaux plateaux…
Vendredi 25 juillet
Avec ses lunettes noires et son costume, le rappeur américain Freddie Gibbs a fait sensation en ouvrant la deuxième soirée du Nice Jazz Fest sur la scène Masséna. Il était accompagné du groupe instrumental ElMichels Affair, connu pour son mélange unique de soul, jazz et hip-hop. Pendant ce temps, au théâtre de Verdure, Stochelo et Mozes Rosenberg présentaient leur projet inédit en hommage à l’oeuvre musicale de Charlie Chaplin. Emouvant . Déjà venu en 2017, M- était de retour au NJF avec son groupe africain Lanomali. Quand on va voir -M- en concert, one sait qu’on va forcément passer un très bon moment. Avec Lamomali le plaisir est comme décuplé. Le concert s’est achevé avec une surprise : après avoir fait monter sur scène quelques-uns des bénévoles du Nice Jazz Fest, il a invité Gad Elmaleh à l’accompagner sur « Je t’aime », l’un des titres de son dernier album Totem . Annoncé à 23h00, Mustard a fait son entrée avec une bonne demi heure de retard (heureusement comblée par JoeyStarr et ses acolytes sur la scène de transition). Ses fans ont vite pardonné son retard et lui ont réservé une ovation. Le rappeur a livré une prestation intense et fait danser la foule jusqu’au bout de la nuit.
Samedi 26 juillet
Troisième soirée sold-out de suite: du jamais vu au NJF ! On s’en réjouit pour les finances du festival, moins pour les spectateurs dont le confort est de plus en plus précaire, notamment devant la scène Massena, où il devient difficile, voire impossible, de circuler. Pas rassurant du point de vue de la sécurité… Pas trop grave pour le public « jeune »; plus embêtant pour les spectateurs plus âgés qui ont tendance à se rabattre sur le TDV, même s’ils sont venus pour les artistes qui se produisent à Massena… Un phénomène qu’on a observé pour le concert de Jorja Smith. Peu en voix, la nouvelle diva anglaise, fagotée comme l’as de pique, a livré un show monocorde et statique qui a déçu même les fans de la première heure (dont nous étions). Après la tornade Raye (voir plus haut), la Jorja a fait pâle figure. Heureusement, avant elle, Goldlink et Masego avaient bien chauffé le parterre. Ceux qui ont opté pour un repli tactique au théâtre de verdure n’ont pas été déçus du voyage : Tyreek McDole, en ouverture, a fait forte impression (« La nouvelle grande voix du jazz » entendait-on partout), la saxo Nueya Garcia a joué de tout son coeur et de tout son souffle et les Cookers ont conclu l’affaire à l’ancienne, tous cuivres dehors. Avantage TDV donc, pour cette avant-dernière soirée.
Dimanche 27 juillet
Avec 44 418 spectateurs revendiqués et une moyenne de 11 100 par soirée, le NJF 2025 a battu tous les records de fréquentation établis depuis son installation en centre ville. Résultat d’une programmation intelligente, d’un type d’évènement (food, fun & music) qui correspond visiblement aux attentes du public et, peut-être aussi, du fait que ses dates ne se chevauchaient pas avec celles de Jazz à Juan. La dernière soirée fut très franco-française, voire niço-niçoise avec l’évènement Santa et le retour de Feu! Chatterton. La première a livré un show tout en force et générosité, qui ne lésine pas sur les effets (entrée suspendue la tête en bas, séquence de piano volant à 20 mètres du sol et descente dans la fosse), ni sur la complicité avec le public. La Niçoise en a profité pour annoncer son premier Palais Nikaia, programmé pour mars 2026. Avant elle, Feu! Chatterton rodait sur la scène Massena la tournée du nouvel album avec un show encore un peu décousu, mais séduisant. A cause de la foule et des difficultés de circulation entre les deux scènes (un problème à résoudre pour la prochaine édition), on n’a pu faire qu’un rapide passage au Théâtre de verdure qui affichait lui-aussi archi-complet. Ekep Nkwele y était visiblement très à son affaire…
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