En 1990, Dick Rivers, Francis Cabrel et un groupe de musiciens baptisé Les Parses donnent au Bataclan une série de concerts, suivie d’une discrète tournée dans de petites salles. Le répertoire est composé à 100% de classiques du rock que Cabrel et Dick Rivers interprètent à tour de rôle. Ca va de « Roll Over Beethoven » à « Mystery Train » en passant par « Summertime Blues« , « Good Golly Miss Molly » ou « Memphis Tennessee« . Tout est joué dans l’esprit des originaux, l’énergie et le plaisir de jouer ensemble sont palpables. Les spectacteurs n’en reviennent pas de voir Francis Cabrel jouer les rockers et savourent le plaisir d’écouter Dick Rivers chanter ses chansons favorites avec un backing band idéal. Et puis les deux hommes reprennent le cours de leurs carrières respectives et, à part ceux qui y ont assisté, tout le monde oublie ces concerts joyeux. Il a fallu la mort de Dick pour que Denys Lable, le guitariste des Parses (et de Cabrel), se souvienne qu’il avait gardé les bandes enregistrées des concerts du Bataclan et une VHS du show. Rencontré à l’enterrement du rocker Niçois, Cabrel a donné son accord pour les sortir, en hommage à son camarade disparu. Et voilà le coffret dans les bacs : on y découvre un Cabrel chanteur de rock à la voix presque méconnaissable et au jeu de guitare affuté. Dick Rivers chante divinement, le groupe assure, les titres défilent comme à la parade du 4 juillet. C’est bon de retrouver Dick en si bonne forme et en si belle compagnie. Seul bémol, le son n’est pas terrible. Le disque aurait mérité une production plus fastueuse, mais on est déjà contents qu’il existe.
Rock'n'Roll Show
Dick Rivers, Francis Cabrel & Les Parses
Date de sortie
12 juin 2020
(22 titres Universal)
Ferrandez : Orients perdus
ça vient de sortir|
Par Ph.D
Mauvignier : La maison vide
ça vient de sortir|
Par MAB
Nellcote : Les Chroniques
ça vient de sortir|
Par Ph.D
2021 a beau avoir été l’année du 50e anniversaire de l’exil des Rolling Stone sur la Côte d’Azur, on ne s’attendait pas à voir sortir, coup sur coup, trois bouquins documentant leur séjour à Villefranche sur Mer durant l’été 1971. Après Les Rolling Stones et Nellcote de Benoît Jarry et Florence Viard et La Villa de Dominique Tarlé, est paru cette année là The Curious Chronicles of Villa Nellcote. Un beau livre signé Geir Hornes, un fan danois des Rolling Stones qui a passé presque dix ans de sa vie à compiler tout ce qu’il pouvait trouver sur la Villa et ses divers occupants, avant, pendant et après le fameux été durant lequel les Stones y enregistrèrent leur chef d’oeuvre : Exile On Main Street. Le résultat de cette quête homérique n’est pas, comme on pouvait le craindre, un fourre-tout plus ou moins exhaustif de fan à l’usage d’autres fans, mais un vrai beau livre, bien écrit, incroyablement documenté, superbement illustré et imprimé avec art sur papier épais et sous couverture cartonnée rigide. Geir Hornes y raconte l’histoire de la fameuse Villa, des origines à nos jours, avec cartes, photos, dessins d’architectes, gravures anciennes, dessins et aquarelles. Les photos de Dominique Tarlé illustrent, évidemment, les chapitres consacrés aux Stones, avec les témoignages de quelques-uns de ceux qui ont vécu à leurs côtés cet été de folie. Un pavé de plus de 400 pages et d’1,5 kg tiré à 1000 exemplaires seulement et aujourd’hui épuisé. Chance insigne pour les fans francophones des Stones, une nouvelle édition, augmentée de 60 pages et traduite en français, est enfin disponible. On peut se la procurer à la Galerie de l’Instant à Paris et par correspondance ici Pensez-y pour vos cadeaux de fin d’année…






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