Par Phil Inout
Le Pitch
Dominick Birdsey (Mark Ruffallo), peintre en batiment dans le Massachusetts, doit gérer en même temps le cancer en phase terminale de sa mère et la maladie mentale de son frère jumeau Thomas. Pour égayer les derniers moments de sa mère, il entreprend de faire traduire un manuscrit en italien laissé par son grand père. Une fausse bonne idée…
Ce qu’on en pense
Noir c’est noir. Dans l’univers des séries US I Know This Much Is True tranche par son atmosphère déprimante. On dirait plus un film d’auteur pour la section Un Certain Regard du Festival de Cannes qu’une mini série HBO. Derek Cianfrance, qui a réalisé les six épisodes, est d’ailleurs un habitué de Cannes où il a présenté deux de ses films : Blue Valentine et The Place Beyond the Pine avec Ryan Gosling. L’atmosphère plombée de I Know This Much Is True rappelle d’ailleurs celle de The Place Beyond et aussi celle d’un autre mélo bien noir qui avait pour cadre le Massachusetts : Manchester By The Sea. Coté noirceur, I Know… pourrait aussi s’apparenter à Biutiful, l’un des films les plus tristes du monde (signé Alejandro Inarritu). Pourquoi s’infliger un drame de six heures aussi poisseux, direz-vous ? Pour Mark Ruffalo d’abord, qui joue les jumeaux Birdsey avec toute l’empathie accablée dont il est capable (voir aussi Dark Waters dans ce registre), pour la mise en scène de Derek Cianfrance, qui a tourné en 35 mm comme pour le cinéma et pour l’intrigue, enfin, qui tient en haleine jusqu’au bout, grace à de constants va et vient entre l’enfance des jumeaux et leur présent. Vous ne regretterez pas de les avoir accompagnés sur leur chemin de croix.
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