The Eddy

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The Eddy

Par Phil Inout

Le pitch

Autrefois célèbre pianiste de jazz new-yorkais, Elliot Udo ( Andre Holland) est désormais le patron de The Eddy, club parisien ayant connu des jours meilleurs. Il y dirige un orchestre où se produit la chanteuse Maja  (Joanna Kulig) qui est aussi sa petite amie occasionnelle. Tandis qu’Elliott découvre que son associé Farid (Tahar Rahim) est sans doute impliqué dans une affaire douteuse, d’autres secrets éclatent au grand jour qu’Amira (Leila Bekhti)  , la propre épouse de Farid, ignorait. Et quand la fille d’Elliot, Julie (Amandla Stenberg), adolescente perturbée, débarque soudain à Paris pour vivre avec son père, l’univers personnel et professionnel de celui-ci s’effondre peu à peu. Car il doit affronter les fantômes du passé tout en se démenant pour sauver le club et protéger ceux qui lui sont chers…

Ce qu’on en pense

Très attendue,  la première série de Damien Chazelle (Whiplash, La La Land, First Man) pour Netflix déçoit. Comme son confrère Nicolas Winding Refn avec Too Old To Die Young sur Amazon Prime Video, le jeune prodige franco américain a cru pouvoir s’affranchir des normes de la série TV pour proposer quelque chose de totalement personnel et original. Restant dans un genre qu’il affectionne visiblement (le musical jazz déjà présent dans Whiplash et La La Land) , il s’est fait plaisir sur la réalisation. Les premiers épisodes ont été tournés en pellicule  (une première pour Netflix)  et multiplient les plans séquences. On est d’abord séduit par l’univers des clubs de jazz et la faune cosmopolite que filme très bien  le réalisateur de La La Land. Et puis… Patatras ! L’intrigue policière autour de la mort d’un des associés du club est balourde, aucun personnage n’émerge vraiment (celui de l’ado de service vire même à la caricature) , Tahar Rahim, Leïla Bekhti  et Benjamin Biolay ne sont là que pour jouer les utilités,  les épisodes s’étirent inutilement et on se lasse de cet univers misérabiliste de musiciens fauchés, de petits loubards, de coulisses  et  quartiers crades . Les scènes musicales sont chouettes,  mais ne suffisent pas à soutenir l’intérêt. On quitte le club sans regret et avec peu d’envie d’y revenir.

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