Calligarich: Le dernier été en ville

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Calligarich: Le dernier été en ville

Par Denis Allard

Dès sa parution en 1973 en Italie ce premier roman trouva son public. Réédité à trois reprises, il était pourtant resté curieusement inédit en France. Oubli aujourd’hui fort heureusement réparé. Dans ce récit aux accents autobiographiques, Gianfranco Calligarich nous invite à marcher sur les pas de Léo Gazzarra dans la Rome de la fin des années 60. On découvre alors ce jeune trentenaire, « petite main » au Corriere Dello Sport, dans une quête sans but précis où les journées monotones succèdent aux nuits alcoolisées. Sa rencontre avec Arianna, jeune femme solaire et séductrice, vient bouleverser son quotidien. Cependant, cet amour naissant jamais vraiment revendiqué et assumé, ne saura le sauver de sa mélancolie existentielle. On suit alors Léo, anti-héros du quotidien cherchant un sens à sa vie, à travers ses déambulations dans Rome, ville magnétique et envoûtante que Gianfranco Calligarich nous dépeint à merveille : « La ville était si vide que le vieillissement de ses palais était palpable ». En effet, l’autre personnage majeur et sans doute premier de ce roman, est Rome. Elle occupe une place centrale dans les incessants allers et venues de Léo parcourant dans sa vieille Alfa les divers quartiers de la ville ou le long du Tibre. Elle séduit et irrigue les protagonistes de cette histoire,  mais engloutit Léo qui s’y noie. Véritable déclaration d’amour à « la ville éternelle », Le dernier été en ville nous rappelle que certains peuvent parfois s’y perdre. Un petit bijou littéraire couronné du Prix Fitzgerald 2021.

 

By |février 23rd, 2021|Categories: ça vient de sortir|0 Comments

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