César 2021 : Adieu les confinés

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César 2021 : Adieu les confinés

Par Philippe DUPUY

« Pourquoi faire les César ? s’est demandée Marina Foïs dans son discours d’ouverture de la 46e nuit des César. On a réfléchi et on n’a pas trouvé. C’est pour ça qu’on s’est dit que c’était essentiel« . Des esprit moins egocentrés seraient probablement arrivés à une conclusion inverse. Alors que les salles sont fermées pour raisons sanitaires et que des dizaines de films ont été empêchés de sortir, que célébrait-on,  en comité restreint, testé et masqué,  ce vendredi à l’Olympia ? La réconciliation de la Grande Famille Du Cinéma  ? De ce point de vue, ce fut réussi : pas de polémique, un palmarès entièrement dédié à la diversité et une louable unité de parole dans la critique de la politique culturelle en temps de pandémie. La GFDC est apparue soudée comme jamais… Mais dans quel état  ! Quasiment en loques. A l’image de Corinne Masiero,  arrivée en Peau d’âne pour remettre le César des costumes et repartie en tenue d’Eve. Un geste punk qui a sidéré l’audience. La comédienne de la série Capitaine Marleau , qui porte d’habitude sa fourrure sur la tête,  n’est pourtant pas la seule à être repartie à poil : François Ozon (11 nominations, zéro César) et Emmanuel Mouret (12 nominations, 1 seul César ) ont fait de même. Albert Dupontel a tout raflé (7 César,  dont ceux du meilleur réalisateur et du meilleur film). Pas de chance,  c’était le seul à boycotter la cérémonie !  Le titre de son film (Adieu les cons) suffit, sans doute, à expliquer pourquoi.  Difficile de lui  tenir rigueur de son absence: la soirée  fut encore plus longue et ennuyeuse que de coutume, avec un hommage au Splendid qui oublia cuellement la pauvre Anémone et un autre à Jean-Pierre Bacri,  trop vite expédié pour paraître vraiment sincère. Même l’humour trash de Marina Foïs, Blanche Gardin et Laurent Lafitte , associés dans l’écriture des lancements,  tomba à plat la plupart du temps, quand il ne provoqua pas la consternation. Après le pataquès de l’an passé, on pressentait que les César ne nous étaient plus « essentiels ». Cette cérémonie de con(finé)s l’a confirmé de manière assez crue. Et nue !

By |mars 13th, 2021|Categories: Cinéma|0 Comments

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