Par Ph.D
Quelques mois après l’indigeste Imploding the Mirage, sur lequel leur pop Springsteeno-U2bienne était au maximum de sa grandiloquence surproduite, les Killers sont de retour avec un nouvel album qui est presque l’exact opposé de son prédécesseur. Empêchés de tourner par le Covid, Brandon Flowers et ses comparses sont retournés en studio enregistrer un concept-album qui trottait dans la tête du chanteur depuis un moment. Il y parle de la petite ville où il a grandi (Nephi dans l’Utah) et de ses habitants, dont on entend les voix entre chaque chanson, dans des extraits sonores apparemment recueillis à la volée dans la rue. Le procédé, combiné à une production plus sobre, donne au projet une authenticité et une sincérité qui avaient fini par faire défaut aux disques de The Killers. On dirait toujours du Springsteen joué par Arcade Fire (ou les Waterboys), mais du Springsteen période Nebraska plutôt que Born in the USA. Premier grand disque de la rentrée, Pressure Machine est probablement le meilleur album de The Killers à ce jour. Le plus beau en tout cas.
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