Par Phil Inout
Le Pitch
Sur la petite île reculée de Crockett, la vie est si tranquille que cela en devient presque inquiétant. Mais avec l‘arrivée d’un jeune prêtre mystérieux et charismatique (Hamish Linklater) , les habitants font l’expérience d’événements miraculeux et de terrifiantes manifestations...
Ce qu’on en pense
Après les excellents The Haunting of Hill House et The Haunting of Bly Manor, Mike Flanagan confirme avec Sermons de minuit qu’il est bien le Stephen King de la mini-série. La série débute avec la libération de Riley Flynn (Zach Gilford) un enfant de Crockett Island exilé volontaire sur le continent, qui vient de purger une peine de prison pour avoir provoqué un accident mortel alors qu’il était ivre. Sans emploi, ni ressources, il retourne vivre chez ses parents et constate que rien n’a changé sur l’île. Les jeunes s’ennuient à mourir, les adultes ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts depuis qu’une marée noire a fait fuir les poissons (la pêche étant l’unique industrie de l’île) et se réfugient à l’église pour prier pour des jours meilleurs. Justement, là quelque chose a changé : le prêtre de la paroisse, vieux et malade, a été remplacé par un jeune pasteur sombre et charismatique, le père Paul (formidable Hamish Linklater ) dont les prêches enflammés attirent de plus en plus de monde à l’église. Ce qui réjouit la bigote Bev Keane (Samantha Sloyan, formidable également) qui lui sert de bonne. D’autant plus que de petits miracles commencent à se produire parmi les paroissiens: des vieillards malades retrouvent une seconde jeunesse, une jeune handicapée remarche, les alcooliques renoncent à boire… Evidemment, ça va se gâter sérieusement… L’intégrisme religieux et le discours sur la Foi sont au coeur de cette série qui part un peu dans tous les sens (policier, comédie sentimentale, drame, fantastique…) avant de plonger dans l’horreur pure, avec un final grand guignolesque à souhait. Si on ne craint pas une overdose de bondieuseries et de blablas philosophico-religieux , on peut y aller comme à confesse: Monseigneur Flanagan connaît sa bible du cinéma d’épouvante sur le bout du missel. A binger le dimanche de préférence.
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