BigBug

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BigBug

Par Philippe DUPUY

Le pitch

En 2045, l’intelligence artificielle est partout. À tel point que l’humanité compte sur elle pour assouvir ses moindres besoins et ses moindres désirs – même les plus inavouables… Dans un quartier résidentiel tranquille, quatre robots domestiques décident soudain de retenir leurs maîtres en otages dans leur propre maison. Enfermés ensemble, une famille pas tout à fait recomposée, une voisine envahissante et son robot sexuel entreprenant sont donc obligés de se supporter dans une ambiance de plus en plus hystérique ! Car, à l’extérieur, les Yonyx, dernière génération d’androïdes, tentent de prendre le pouvoir. Tandis que la menace se rapproche, les humains se trompent, se jalousent, et se déchirent sous les yeux ahuris de leurs robots d’intérieur. Et si, au fond, c’étaient les robots qui avaient une âme ?

Ce qu’on en pense

Aussi étonnant que cela puisse paraître après les succès populaires d’Amélie Poulain (2001) et  d’Un long dimanche de fiançailles (2004), Jean-Pierre Jeunet,  auteur culte de Delicatessen débauché par Hollywood pour réaliser un épisode de la saga Alien (La Résurrection),  fait aujourd’hui partie des réalisateurs qui ont le plus grand mal à faire produire leurs films dans son propre pays. Le scénario de BigBug a ainsi été refusé par tous les producteurs de France et de Navarre avant que Netflix ne se décide enfin à le produire. Peut-être est-ce d’avoir trop attendu pour le mettre en scène (presque dix ans ont passé depuis son dernier film L’Extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet) ? Toujours est-il que BigBug manque singulièrement de tonus. Dommage, car cette satire à la Tati d’un monde dominé par les robots et l’Intelligence artificielle aurait pu avoir du mordant. Las, Jeunet n’en tire rien d’original. La mise en scène est paresseuse et les acteurs (Elsa Zylberstein, Stephane de Groodt, Isabelle Nanty, Alban Lenoir, François Levantal, André Dussolier…), mal dirigés, enchainent les scènes génantes dans un décor steampunk aux couleurs écoeurantes La farce futuriste ne prend pas. Un Big Bide qui ne va pas arranger les affaires du réalisateur.

 

By |février 14th, 2022|Categories: Cinéma|0 Comments

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