House of Gucci

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House of Gucci

Par J.V

Le pitch

À la fin des années 1970, l’empire italien de la mode Gucci est à un tournant critique de son histoire. Si l’entreprise rayonne désormais à l’international, elle est handicapée par des rumeurs de malversations financières, une innovation en berne et une dévalorisation de la marque. Le groupe est dirigé par les deux fils du fondateur – Aldo, personnage rusé et haut en couleur, et son frère Rodolfo, beaucoup plus froid et traditionnel. Pugnace, Aldo n’a pas la moindre intention de céder le contrôle de l’empire à qui que ce soit – et certainement pas à son fils Paolo, garçon fantaisiste qui aspire à devenir styliste. Quant à Maurizio, fils timide et surprotégé de Rodolfo, il a davantage envie d’étudier le droit que de diriger un groupe de luxe mondialisé. C’est alors que Maurizio tombe amoureux de la ravissante et manipulatrice Patrizia Reggiani et, contre l’avis de son père, décide de l’épouser. Lorsque Aldo se découvre des affinités avec Patrizia, il réussit, avec l’aide de la jeune femme, à convaincre son neveu de renoncer à ses ambitions juridiques pour intégrer l’entreprise dont il devient, de facto, le probable héritier. Ce qui ne manque pas de nourrir la rancoeur de Paolo, dont le talent n’est pas à la hauteur de ses rêves artistiques…

Ce qu’on  en pense

Quelques semaines à peine après Le Dernier Duel, un nouveau film de Ridley Scott déboule sur les écrans. Changement complet de registre avec  House of Gucci qui se déroule entre 1978 et 1995 en Italie et aux Etats-Unis, dans l’empire de la mode régenté par la famille Gucci. Adam Driver et Lady Gaga sont particulièrement à leur aise dans cet univers de glamour et de coups tordus digne des Medicis. Ils forment un formidable couple de cinéma, au point de voler la vedette à  Al Pacino, pourtant impeccable en « Parrain » de la mode  et à Jared Leto, méconna1ssable dans le rôle du fils débile. Les faux accents italiens de la VO participent à la satyre de ce monde de faux semblants et de kitsch,  où le drame vire à la farce et vice versa. Un opéra-tragicomique,  hélas un peu inégal et longuet (2h37),  qui fait regretter qu’un Paolo Sorrentino ou un Baz Luhrmann n’aient pas été aux manettes…

By |mars 24th, 2022|Categories: ça vient de sortir|0 Comments

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