Cannes 2022: Part 1

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Cannes 2022: Part 1

Par Philippe Dupuy

Même motif , même punition : la billetterie électronique du Festival, inaugurée l’an dernier pour soit disant faciliter l’accès aux séances, a  rendu hystériques les accrédités deux jours avant la cérémonie d’ouverture. Pannes, bugs, plantages, soupçons de cyber attaque Russe… Dans l’impossibilité de réserver la moindre séance, un bon nombre de critiques sont arrivés à Cannes sans être certains de pouvoir voir un seul film. Stressant ! Il a fallu se lever à l’aube et s’armer de patience pour parvenir enfin à obtenir les  précieux sésames des deux premiers jours. Mais pour les suivants rien n’est sûr. Il va probablement encore falloir batailler ferme sur le site de réservation pour pouvoir faire son travail. Quelle drôle d’idée aussi de vouloir voir des films à Cannes…  

La cérémonie d’ouverture était retransmise pour la première fois en direct par France 2, qui a mis les grands plats dans les trés grands pour remplacer Canal + et assurer la couverture du Festival.  Après quelques cafouillages sur la montée des marches (on a quand même raté l’arrivée du jury), ça s’est arrangé pour la cérémonie proprement dite qui a été présentée, avec une louable sobriété, par Virginie Efira.  Vincent Delerm  a même réussi à faire chanter « Que je t’aime » à l’unisson par la salle. Un joyeux moment après le discours-fleuve du président du jury Vincent Lindon, la palme d’or d’honneur décernée à Forest Whitaker et l’intervention surprise, en direct de Kiev, du président ukrainien Volodymyr Zelinsky,  qui a réussi à citer Chaplin et Apocalypse Now. Historique !

Place ensuite au film d’ouverture, Coupez ! de Michel Hazanavicius qui  s’intitulait à l’origine  Z comme Z,  mais a changé de titre pour qu’on n’y voit pas de référence au sigle de l’armée d’invasion Russe en Ukraine. Un vrai-faux film de zombies hilarant qui est aussi un hommage au cinéma de genre que le Festival cherche à réhabiliter depuis quelques années. Parfait pour détendre l’atmosphère et lancer la quinzaine. 

Premier film en compétition, La Femme de Tchaïkovski, du Russe (dissident) Kirill Sebrennikov est l’histoire d’un amour fou mais à sens unique. Apparemment, le compositeur préférait les garçons… Après le foutraque La Fièvre de Petrov, Serebrennikov change totalement de manière et signe grand film Russe à la mise en scène impressionnante et à la photo magnifique, mais guetté par la boursouflure (2h23 au compteur). Heureusement,  il y a une actrice formidable Alyona Mikhailova. Retenez ce nom, on en reparlera sans doute pour le Prix d’interprétation. Sinon, il paraît que Tom Cruise était là pour un petit film d’avion mais on ne l’a pas vu.

 

By |mai 17th, 2022|Categories: Cinéma|0 Comments

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