Wildcat Gun Machine s’inscrit dans la grande tradition des Twin gun shooter, à savoir ces jeux de tirs où l’on dirige le personnage avec le pad de gauche et oriente son tir avec celui de droite. Dans un monde futuriste labyrinthique et grisâtre, notre héroïne doit donc se frayer un chemin parmi des hordes de monstres, libérer quelques robots et résoudre des petites énigmes. Mais que l’on ne s’y trompe pas, l’histoire passe au second voire au troisième plan et l’objectif de Chunkybox games est de proposer un titre d’action frénétique qui met les réflexes à rude épreuve. Heureusement, au fil de sa progression, on récolte de l’armement de plus en plus puissant… Chose indispensable pour venir à bout du bestiaire et des nombreux boss. Réservée au hardcore gamers par sa difficulté et assez redondante dans sa mécanique – il est nécessaire de refaire plusieurs fois certains niveaux et le côté die & retry pourra en frustrer plus d’un – la proposition ne se classe donc pas parmi les classiques du genre mais a le mérite de dégager une réelle personnalité notamment dans son lore, dystopique à souhait (Sur Nintendo Switch).
Wildcat Gun Machine
(Nintendo)
Sortie
Juin 2022
Hannelore Cayre : Les doigts coupés
ça vient de sortir|
Par MAB
Schlesser : Les Yeux de Mona
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Par MAB
Au début tout est roman. Tout est écrit d’une façon très sentimentale: Mona, 10 ans, est atteinte d’une maladie qui risque de lui faire perdre la vue. Avant que cela n’arrive, son grand-père, veuf inconsolable, lui prodigue une thérapie plutôt singulière : il l’emmène tous les mercredi, dans les trois grands musées parisiens – d’abord le Louvre, puis Orsay et enfin Beaubourg – pour qu’elle observe longuement de ses propres yeux 52 chefs- d’œuvre, peinture, sculpture et photographie , depuis le 16 eme siècle jusqu’à aujourd’hui. Les dialogues, entre eux, sont un peu artificiels. Le ton de l’aïeul est très didactique. Mais petit à petit, le récit initiatique choisi par l’historien d’art Thomas Schlesser, fonctionne. On regarde les œuvres avec la fillette (elles sont d’ailleurs en couleurs à l’intérieur d’une jaquette qui se déplie ), on observe chaque détail à travers son regard et l’on écoute les commentaires éclairés qu’en fait son érudit et pédagogue de grand-père. Trois grandes parties, donc. Et autant de chapitres que d œuvres scrutées. Boticelli en ouverture et Soulages en final. :« Je souhaitais qu’il y ait une bonne alternance entre des artistes très iconiques comme Léonard de Vinci, Le Carravage, Courbet, Frida Kahlo ou Jean-Michel Basquiat et d’autres beaucoup moins connus comme Julia Margaret Cameron,extraordinaire photographe du 19 eme siècle ou la plasticienne Hannah Hoch » précise Schlesser. Le résultat est franchement épatant. Comme un conte esthétique et philosophique qui fait du bien . Donnant avec simplicité et humilité une leçon de savoir voir les beautés du monde et donc de savoir vivre. À mettre entre toutes les mains et à lire et relire dans l’ordre et le désordre avant d’aller redécouvrir toutes ces œuvres.
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