Plus de trente ans après sa première apparition, Sonic continue à faire parler de lui. Et si ses dernières sorties vidéoludiques, à l’exception de Sonic Mania, n’ont guère marqué les esprits, le hérisson performe au Box-Office cinéma grâce à ses deux films et reste donc extrêmement populaire. Pour surfer sur ce succès, Sega nous propose de revivre les premières aventures de sa mascotte lors d’un Sonic Origins qui fait inévitablement vibrer la corde nostalgique. Au menu : quatre Jeux. A savoir Sonic 1, 2, 3 et l’opus moins connu sorti sur Mega CD. Dans tous les cas, on se retrouve devant de la plateforme 2D pure et dure typique des années 1990. En compagnie du petit être bleu mais aussi de ses amis Tails et Knuckles on fonce à toute allure, affronte les sbires de Robotnik, récolte des anneaux ou des gemmes et résout quelques énigmes. Efficace. L’intérêt de cette compilation consiste à pouvoir jouer l’ensemble des jeux en mode classique au format 4/3 ou… Anniversaire ! Dans ce cas, les titres ont été légèrement revus pour s’afficher en 16/9 tout en conservant le côté pixel d’origine. On découvre aussi la quadrilogie, dans l’ordre, comme une seule aventure, en profitant des sauvegardes. Bien vu ! Au niveau des ajouts, en sus du musée où l’on débloque des illustrations, on note la possibilité d’effectuer des petites missions ou l’enchaînement de boss. Cependant, c’est surtout la présence de petits dessins animés qui viennent égayer le périple qui renforcent l’immersion. A défaut d’être indispensable et en dépit de quelques manques (aucune fonction flashback) cette compilation assure l’essentiel… Dommage donc qu’elle soit vendue au prix fort (40 euros en version de base). Vivement une ristourne ! (Jeu testé sur PS5)
Sonic Origins
(Sega)
Sortie
Juin 2022
Capcom Fighting Collection
ça vient de sortir|
Par Cédric Coppola
Fidèle à sa politique de recycler ses anciens jeux sur les nouvelles consoles, Capcom sort cet été une compilation consacrée à certains de ses jeux de combats… mais pas seulement ! Puisque l’on retrouve certains hits comme Super Puzzle Fighter II Turbo. Un jeu qui à lui seul justifie de (re)passer à la caisse.
Quand Ryu, Ken et Chun Li s’affrontent en s’envoyant des blocs façon Tetris, ça déménage, et il suffit de relancer quelques minutes cette proposition colorée pour se rendre compte du caractère addictif de cette proposition qui a marqué l’année 1996… Bien entendu, une flopée d’autres titres sont inclus… Et surprise cinq d’entre eux sont consacrés à la saga Darkstalkers / Vampire. Des beat’em all techniques à la direction artistique hors pair. Moins connus, Red Earth met à l’honneur des fights dans le style héroïc-fantasy, Super Gem Fighters réunit les héros de Street Fighter en version Super deformed, Cyberbots et l’incontournable Hyper Street Fighter II : The Anniversary Edition , jeu culte par excellence. En découle une sélection cohérente qui saura ravir les amateurs du genre… Surtout que l’ensemble est accompagné de divers bonus, comme la sauvegarde rapide, un musée pour découvrir différents documents et des médailles à collectionner. Sans oublier le jeu en ligne, cela va de soi. (Capcom, jeu PS4, testé sur PS5 avec la rétrocompatibilité)
Maria Larrea : Les gens de Bilbao…
ça vient de sortir|
Par MAB
Quel plaisir de lecture que le premier roman de Maria Larrea jusque-là, scénariste et réalisatrice ! À coup sûr « Les gens de Bilbao naissent où ils veulent » sera une des pépites de la rentrée littéraire. Un récit « étourdissant de style, d énergie et de vie » vante même et avec raison, l’éditeur ( Grasset ) en quatrième de couverture. Tellement entraînant que l’on voudrait, lecture faite, rencontrer la romancière mi parisienne , mi espagnole. Parler avec elle , comme le dirait Almodovar dont elle connaît si bien la filmographie. Lui dire combien elle est fine, drôle et émouvante . Puis qu’elle nous confirme ( ou pas ) que tout est vrai dans son rocambolesque parcours de vie. Tout commence, donc, en Espagne. En juin 1943, une prostituée de Bilbao donne vie à un garçon qu’elle confie aux Jésuites. Non loin de là, en Galice, une femme accouche d’une fille qu’elle abandonne aux sœurs d’un couvent. Les deux orphelins nés sous la misère du sinistre Franco, se rencontrent, se marient et partent à Paris. La Galicienne devient femme de ménage, le Basque, gardien du théâtre de la Michodière. Maria, leur fille, est la narratrice… Tout aurait pu en rester là: l exil, des parents pauvres. L’alcoolisme du père. Le mutisme de la mère. L’ adolescence rebelle de la fille et son complexe de classe. Cela aurait été une autobiographie ou une bio fiction comme il y en a tant. Or à vingt sept ans , celle qui pensait s’être affranchie de ses origines, va voir son existence renversée par une lecture de tarot faite par le cinéaste Jodorowsky. La voilà, alors , partie dans une course folle vers le passé des siens. Questions, enquête, investigation scientifique, aller et retour à Bilbao où tout à commencé… pièce après pièce, révélation après révélation, Maria recompose le puzzle familial et découvre qui elle est, les lecteurs, captivés, collés à ses basques. Une batarde on ne sait pas. Une écrivaine, on en est sùr !
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