Par Ph.D
Le pitch
Un couple d’Américains se rend au Festival du Film de San-Sebastian et tombe sous le charme de l’événement, de l’Espagne et de la magie qui émane des films. L’épouse (Gina Gershon) a une liaison avec un brillant réalisateur français (Louis Garrel) tandis que son mari (Wallace Shawn) tombe amoureux d’une belle Espagnole (Elena Anaya) au mari volage (Sergi Lopez)
Ce qu’on en pense
Il aura fallu attendre presque deux ans après sa présentation au festival de San Sebastian (où il a été tourné), pour voir enfin arriver – quasi en catimini- le nouveau film de Woody Allen sur les écrans français. Plutôt étonnant pour un auteur dont le long métrage annuel constituait toujours, dans notre pays, un temps fort de l’année cinématographique… #MeToo et des accusations d’attouchements sont passés par là. Banni d’Hollywood et contraint de tourner à l’étranger, le vieux maitre New Yorkais (86 ans) s’est installé au pays basque espagnol pour tourner ce nouveau « film de vacances » (forcées), peut-être testamentaire. Convoquant à son chevet Truffaut, Godard, Welles, Bergman et même Claude Lelouch, Allen rend hommage aux grands auteurs européens qui ont formé son goût du cinéma, dans des séquences oniriques qui font tout le sel de ce nouvel opus, ponctué de punchlines bien senties et d’images touristiques qui donnent envie d’aller passer ses vacances à San Sebastian. Lookée Sophia Loren, Gina Gershon est épatante en épouse volage, Louis Garrel est parfait en réalisateur français intello-dandy à la mode et le couple Elena Anaya/Sergi Lopez remplace avantageusement Penelope Cruz/Javier Bardem, pas disponibles ou trop chers. Seul bémol : Wallace Shawn, habituel second rôle des films de Woody Allen (Mélinda et Mélinda, Le Sortilège du Scorpion de Jade, Radio Days, Ombres et brouillard). se glisse difficilement dans la peau du double cinématographique du cinéaste New Yorkais et gâche un peu le plaisir de ce 49e film vaudevillesque et jazz, léger comme un solo de clarinette.
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