Avant de lancer sa tournée d’été, Zazie a effectué une résidence d’une semaine à Anthea Antibes, histoire de roder le nouveau show avec deux concerts à la clé, dont un reporté d’un jour à cause de la finale décalée de The Voice (que son candidat a gagné). Nous étions au deuxième show, donné le dimanche soir dans un théâtre bondé. Le concert du Air Tour débute, assez logiquement, par « Ca commence », premier titre de l’ album Aile-P que la chanteuse n’avait pas encore pu jouer en live. Edith Fambuena, qui a réalisé le disque et remplace à la guitare Pierre Jaconelli (parti chez Biolay) martelle le riff pendant que les trois autres musiciens s’installent et que Zazie entame le premier couplet depuis les coulisses. Puis la chanteuse apparaît, silhouette longiligne, en tenue noire trés ouverte sur le devant. Le son n’est pas terrible et ne s’arrangera guère au long du spectacle. La voix, toujours bien rauque en concert, est perdue dans le mix, les paroles aussi. Les arrangements live, à dominante électro-rock, sont encore plus puissants que de coutume. Par moments, on croirait entendre Radiohead ou Nine Inch Nail plutôt qu’une artiste de variétés. A l’aise et naturelle, Zazie bouge son corps plus qu’elle ne danse, plaisante avec le public, s’assoie en bord de scène avec ses musiciens pour une séquence « comptines » , puis descend faire un tour dans la salle. Les nouveaux titres et les tubes défilent devant un public ravi qui se lève et danse (une mini-fosse a même été prévue devant la scène pour les plus agités). Les lumières sont basiques, à dominantes rouge et bleu, le groupe joue en clair-obscur, sans décor, ni écrans. Pour les festivals d’été (concerts à Saint Raphael, Nîmes et Aix), la formule sera suffisante. Pour les zéniths de la rentrée, par contre, on espère que la production a prévu une rallonge de budget, sinon ça risque de faire un peu fauché. Au pire, Thierry Suc pourra toujours piocher dans les 29 semi-remorques de matos de son autre protégée, la rouquine Mylène Farmer.
La saison 2024 de MotoGP (21 Grands Prix) s’est achevée le 17 novembre àBarcelone sur une nouvelle victoire (la onzième ) de Peco Bagnaia (Ducati) . Le double champion du monde en titre a pourtant dû céder sa couronne à son principal challenger, l’Espagnol Jorge Martin (Ducati Pramac), qui a moins gagné de courses mais a été plus régulier, notamment dans l’exercice de la course Sprint. Premier pilote indépendant de l’histoire de la MotoGP à être sacréchampion du monde, il courra l’an prochain avec le numéro 1 sur Aprilia. Ducati a, en effet, renoncé à lui faire intégrer l’écurie d’usine pour intégrer à la place Marc Marquez. Il faut dire que l’octuple champion du monde espagnol a réussi au delà de toute espérance son pari de quitter Honda pour courir sur une Ducati indépendante (Gresini Racing). Avec plusieurs victoires à son actif, il finit 2e à Barcelone et troisième au classement général. Marquez briguera l’an prochain un 9e titre, avec de bonnes chances d’y parvenir. Le jeune prodige espagnol Pedro Acosta qui a fait un début de saison atomique au sein de l’écurie varoise Tech 3/GasGas, enchaînant les podiums et les premières lignes, a connu une fin de saison plus difficile, marquée par de trop nombreuses chutes. 6e au général, il poursuit son aventure avec KTM en intégrant l’écurie mère et sera l’un des protagonistes à surveiller en 2025. Côté français, les azuréens Fabio Quartararo (Yamaha) et Johann Zarco (Honda) n’ont, hélas, pas fait de miracles avec des machines japonaises largement surclassées depuis trois ans par leurs concurrentes européennes. Relégués hors du Top 10 toute la saison, ils finissent respectivement 13e et 17e. Leurs résultats de fin de saison laissent toutefois espérer un mieux pour la saison prochaine. On forme des voeux pour que les premiers tests des motos 2025, qui commencent pas plus tard que cette semaine en Espagne, confirment ces avancées car, sans eux, la course au titre est nettement moins palpitante…
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