Par Phil Inout
Le pitch
Comme à chaque fin de saison, la grande famille du foot français fête ses héros : sourires, selfies, récompenses – c’est la soirée des Trophées UNFP. Tout bascule quand devant les caméras, Fodé Thiam (Alassane Diong), la star du Racing, assène un violent coup de tête à son entraineur (Pascal Vannson) et le traite de « sale toubab ». « Toubab », cela signifie « blanc » en wolof. Sidération : la tempête médiatique peut commencer…
Ce qu’on en pense
Contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre, La Fièvre n’est pas un nouveau biopic de NTM. Ca rappelle d’ailleurs plutôt une chanson d’Orelsan (« L’odeur de l’essence« ) : le rappeur y décrivait une société qu’un rien peut embraser. C’est le cas ici : un bad buzz dans un club de foot qui dégénère en quasi guerre civile, sur fond de racisme, de montée des extrêmes et de prédominance des réseaux sociaux. Une bonne idée d’Eric Benzekri (Baron Noir), hélas gâchée par un trop plein de discours sociologique et un trop peu de personnage sympathiques. A la fin du premier épisode, on a l’impression d’avoir assisté à un cours accéléré de sociologie des médias. La suite ne corrige, hélas, pas vraiment le tir. Zéro humour, zéro second degré, zéro empathie. On a plutôt hâte de quitter ce monde de stars du foot immatures, de dirigeants prêts à tout pour conserver leur poste à quatre ou cinq zéros de salaire mensuel et de communiquants en folie. La Fièvre ? Un suppo et au lit !
Leave A Comment