Paul Atreides (Timothée Chalamet) s’unit à Chani (Zendaya) et aux Fremen pour mener la révolte contre ceux qui ont anéanti sa famille. Hanté par de sombres prémonitions, il se trouve confronté au plus grand des dilemmes : choisir entre l’amour de sa vie et le destin de l’univers…
Ce qu’on en pense
Tournée en décors naturels et nettement plus musclée que le premier volet, cette deuxième partie de l’adaptation du roman de Franck Herbert par Denis Villeneuve séduit par son ampleur épique autant que par ses enjeux politiques et philosophiques qui renvoient à l’époque actuelle. Timothée Chalamety opère une transformation épatante dans son personnage comme dans son jeu d’acteur. La magnifiscence des décors et les scènes d’action attendues, comme le premier « chevauchage de ver » par Paul, contribuent à faire complètement oublier la durée du film (2h45) et font de Dune 2une expérience cinématographique de haut vol.
Date de sortie en dvd/vod 10 juillet 2024 De Denis Villeneuve Avec Timothée Chalamet, Zendaya, Rebecca Ferguson Nationalité USA Genre Space Opera Durée 2h45
(Warner)
Vous reconnaîtrez certainement l’influence de La Route de Cormac McCarty dans l’intrigue de « La frontière sauvage« . Influence, d’ailleurs, totalement assumée, puisque l’auteur, narrateur et personnage y fait référence dans ses pages. Nous sommes au Printemps 2020. Un diabolique virus a confiné la France. Eliott coule des jours tranquilles auprès de Florence à Bernay, son authentique bourgade natale de Normandie. Ils forment un couple d’aujourd’hui. Sans enfant. Mais avec un chat, Mathias, dont ils prennent soin avec amour. Tout va bien. Le confinement est une aubaine pour la paresse du graphiste. Or, brutalement, alors qu’il avait falsifié son bon de sortie, Eliott voit surgir d’un bois une bande de brutes se précipitant sur une jeune cycliste. Un premier choc annonciateur d’une barbarie de plus en plus insoutenable. Le couple doit quitter sa maison dévastée, prendre la route en compagnie de Mathias, traverser la campagne verdoyante des bocages normands et se confronter à une violence inouïe, entrecoupée par quelques moments d’accalmies, aussi pathétiques et prophétiques que drôles parfois . Des retournements et surprises qu’il ne faut surtout pas éventer. Évidemment, si l’avenir vous angoisse et si les descriptions macabres vous rebutent, passez votre chemin. En revanche si les dystopies les plus cyniques et leur humour grinçant sont pour vous des thérapies, cette « Frontière sauvage » vous fera passer un moment délirant. Outre Cormac McCarty, cité plus haut, on songe aussi au français Houellebecq par moment. En tout cas, on verrait bien – Gastines est aussi scénariste et réalisateur – une adaptation à l’écran.
Alors que la sélection du 78e Festival de Cannes vient d’être annoncée, le réalisateur, scénariste et écrivain Santiago Amigorena raconte les moments contrastés passés, depuis 1985, dans ce lieu d’illusions. Paraphrasant Proust jusque dans son style travaillé, il a intitulé ce troisième volume autobiographique « Le Festival de Cannes ou le temps perdu ». Une façon pour lui de raconter sa vie par le prisme grossissant et déformant de cette foire aux vanités. Rien d’original dans ce qu’il relate. Mais pour le lecteur, le plaisir d’entrer, à la fois de l’autre coté du miroir et dans l’intimité d’un faux « privilégié » un brin narcissique et passablement amer. D’abord, pour le parfait inconnu qu’il fut, les attentes interminables pour obtenir le carton d’une projection. Les hôtels miteux et les stratagèmes pour s’incruster dans les fêtes. Puis pour le co-scénariste débutant du « Péril Jeune » de Cédric Klapisch, les contacts en hausse. Les dîners qui se proposent. Le smoking pour les marches. Ensuite, l’évocation, pour le coup, très impudiques et larmoyantes des actrices aimées, supportées et desaimées: deux enfants avec Julie Gayet et deux ans de relation glamour avec la présidente du jury de cette 78 eme édition, Juliette Binoche. Au fil des lignes, Cannes devient alors autre chose qu’un lieu de cinéma mais celui des féroces mondanités. Surtout de tout ce que l’on se construit soi-même pour s’élever, souffrir et se tromper de vie. « Lorsque l’on atteint son but, la triste réalité de ce que l’on convoitait, s’offre à nous dans tout son terne éclat » conclut Santiago. Seul l’âge et l’écriture, permettent alors de se rendre compte de son erreur. Plus intéressant au final que l’on ne pensait en ouvrant l’ouvrage.
L’avantage, avec les rockeurs vieillissants, c’est qu’ils sont meilleurs musiciens et qu’ils ont plus de temps à consacrer à leur art. La preuve en est donnée par les Niçois de The Zemblas, improbable combo formé de membres des Playboys, Bratchmen, Warmbabies, Dum Dum Boys, Tikis, Dino Farfisa & The Fuzz et consorts . Leur quatrième album, Do The Mondo Jerk, est certainement leur meilleur à ce jour. Quinze titres de pure soul/rhythm n’blues qu’on jurerait être des reprises tant ils sonnent tous comme des classiques du genre. Do The Mondo Jerk est disponible en streaming sur toutes les bonnes plateformes ou sur le Bandcamp du label niçois Beaucoup de Coups. Mais on préférera sans doute se le procurer en vinyle chez Real Cool Trash. Le patron fait partie du groupe !
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