Paul Atreides (Timothée Chalamet) s’unit à Chani (Zendaya) et aux Fremen pour mener la révolte contre ceux qui ont anéanti sa famille. Hanté par de sombres prémonitions, il se trouve confronté au plus grand des dilemmes : choisir entre l’amour de sa vie et le destin de l’univers…
Ce qu’on en pense
Tournée en décors naturels et nettement plus musclée que le premier volet, cette deuxième partie de l’adaptation du roman de Franck Herbert par Denis Villeneuve séduit par son ampleur épique autant que par ses enjeux politiques et philosophiques qui renvoient à l’époque actuelle. Timothée Chalamety opère une transformation épatante dans son personnage comme dans son jeu d’acteur. La magnifiscence des décors et les scènes d’action attendues, comme le premier « chevauchage de ver » par Paul, contribuent à faire complètement oublier la durée du film (2h45) et font de Dune 2une expérience cinématographique de haut vol.
Date de sortie en dvd/vod 10 juillet 2024 De Denis Villeneuve Avec Timothée Chalamet, Zendaya, Rebecca Ferguson Nationalité USA Genre Space Opera Durée 2h45
(Warner)
Dans le Chicago bohème des années 1990, Elizabeth est étudiante en psychologie. Jack photographe et artiste. Ils sont voisins et d’une fenêtre à l’autre s’épient et fantasment, lassés tous deux de leur solitude. C’est la séquence d’ouverture. Elle est belle et le titre – Bien-être – accrocheur. Lorsqu’ils se rencontrent, quelques pages suivantes, c’est l’évidence. Ils sont faits l’un pour l’autre, se le disent et le vivent. Pour toute la vie? Nathan Hill est pessimiste (réaliste? ) sur la vie de couple. Il le démontre en pas moins de 700 pages construites en allers retours présent /passé/futur. Un futur où on les retrouvera très rapidement, vingt ans après les roucoulades de leur première année commune. Un passé qui remonte à l’enfance des protagonistes: elle vient d’un milieu urbain et mondain. Lui du Kansas rural. Ceci précisé, on pourrait préjuger de la banalité de cet ouvrage et penser que tout a déjà été écrit sur les désillusions amoureuses. Et bien pas comme le fait le journaliste et écrivain Nathan Hill, dans ce deuxième roman traduit de l’américain par Nathalie Bru. C’est drôle, grinçant, cruel et émouvant tour à tour ! Pour en revenir aux personnages, en 2010 environ, lui est prof et s’ennuie. Elle travaille avec succès dans une clinique du bien être. Leur fils est difficile à élever et comble de soucis et de situations conflictuelles, ils achètent un appartement sur plan en banlieue. Quant au désir, il est souvent à l’état de souvenir. Voilà : Hill est un entomologiste du sentiment amoureux. Il observe en même temps que le lecteur le comportement de ses personnages. Souligne peu à peu comment ils se sont fait des films avant de vivre la vraie vie et comment l’obsession de leur bien être individuel ruine leur quotidien. C’est un peu long, mais fourmillant de petits faits vrais. Car ce n’est pas uniquement l’histoire d’un couple qu’il nous raconte. Mais aussi celle d’une ville qui a peu à peu perdu son âme. Un roman ambitieux qui dit tellement de tout ce qui nous entoure que forcément il parlera à tout lecteur à un moment ou un autre du récit.
Hamid (Adam Bessa) est membre d’une organisation secrète qui traque les criminels de guerre syriens cachés en Europe. Sa quête le mène à Strasbourg sur la piste de son ancien bourreau…
Ce qu’on en pense
Découvert à Cannes 2024, en ouverture de la Semaine de la critique, ce premier long métrage de fiction signéJonathan Millet, a été un de nos rares coups de coeur de l’édition. Un thriller d’espionnage très réaliste sur la traque de bourreaux syriens par leurs victimes à travers l’Europe, avec le Grassois Adam Bessa dans le rôle de l’infitré. Tenu de bout en bout, intelligent, réalisé au cordeau, le film confirme le talent prometteur de son réalisateur.
Le récit à la première personne d’un fils au chevet d’un père qu’il veut connaître avant que ce dandy déchu ne quitte le monde. Or, le patriarche, devenu aveugle et impotent après une vie flamboyante, suggère, à son écrivain de rejeton, le sujet de son prochain roman : l’histoire de Louis de Montaigu, l’arrière grand-père, mort un soir d’août 14, à la tête de son escadron. Un acte de bravoure insensé, un désir sublime et ridicule d’en découdre, qui cachaient bien des secrets. En les découvrant peu à peu, à travers archives et roman familial, l’auteur réalisera enfin qui était son père, qui il est lui-même et combien « les fils sont là pour continuer les pères ». Les allers retours passé- présent et la vivacité des dialogues donnent à cette narcissique et élitiste introspection un étonnant intérêt. Prix Interallié 2024.
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