Avant de lancer sa tournée d’été, Zazie a effectué une résidence d’une semaine à Anthea Antibes, histoire de roder le nouveau show avec deux concerts à la clé, dont un reporté d’un jour à cause de la finale décalée de The Voice (que son candidat a gagné). Nous étions au deuxième show, donné le dimanche soir dans un théâtre bondé. Le concert du Air Tour débute, assez logiquement, par « Ca commence », premier titre de l’ album Aile-P que la chanteuse n’avait pas encore pu jouer en live. Edith Fambuena, qui a réalisé le disque et remplace à la guitare Pierre Jaconelli (parti chez Biolay) martelle le riff pendant que les trois autres musiciens s’installent et que Zazie entame le premier couplet depuis les coulisses. Puis la chanteuse apparaît, silhouette longiligne, en tenue noire trés ouverte sur le devant. Le son n’est pas terrible et ne s’arrangera guère au long du spectacle. La voix, toujours bien rauque en concert, est perdue dans le mix, les paroles aussi. Les arrangements live, à dominante électro-rock, sont encore plus puissants que de coutume. Par moments, on croirait entendre Radiohead ou Nine Inch Nail plutôt qu’une artiste de variétés. A l’aise et naturelle, Zazie bouge son corps plus qu’elle ne danse, plaisante avec le public, s’assoie en bord de scène avec ses musiciens pour une séquence « comptines » , puis descend faire un tour dans la salle. Les nouveaux titres et les tubes défilent devant un public ravi qui se lève et danse (une mini-fosse a même été prévue devant la scène pour les plus agités). Les lumières sont basiques, à dominantes rouge et bleu, le groupe joue en clair-obscur, sans décor, ni écrans. Pour les festivals d’été (concerts à Saint Raphael, Nîmes et Aix), la formule sera suffisante. Pour les zéniths de la rentrée, par contre, on espère que la production a prévu une rallonge de budget, sinon ça risque de faire un peu fauché. Au pire, Thierry Suc pourra toujours piocher dans les 29 semi-remorques de matos de son autre protégée, la rouquine Mylène Farmer.
C’est dans un Palais NIKAIA quasi comble et devant un public étonnamment mixte et transgénérationnel que le phénomène Gojira a donné, le 8 décembre, ce qui semble être son premier concert à Nice. Boosté par son passage mémorable à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 avec « Mea Culpa (Ah ! Ça ira !) » (N°1 aux USA), le groupe landais s’offre une tournée des zéniths français avec une production enfin digne de leur statut sur la scène metal internationale: light show XXL, écrans géants, projections (dont un dessin animé SF sur « Another World« ), pyrotechnies omniprésentes et les mêmes baleines-drones que Julien Doré (« Flyin Whales ») . Un show essentiellement basé sur les derniers albums , qui a ravi les fans avec des riffs puissants, mêlés à des rythmes complexes et des textes profondément engagés sur l’environnement et l’humanité. Privé de guitare par une blessure à la main le beau Joe Duplantier a pu se consacrer au chant et à son jeu de scène, avec le soutien de son vieil ami Greg Kubaci à la six cordes. Une configuration inédite qui donnait une saveur supplémentaire à l’évènement. On espère ne pas avoir à attendre des lustres pour revoir Gojira en live sur la Côte d’Azur.
Désormais pilote officiel Ducati, L’Espagnol Marc Marquez briguait cette saison un septième titre de champion du monde en MotoGP. Il y est parvenu en dominant outrageusement la discipline face, notamment, à un Peco Bagnaia totalement dépassé. A défaut de Jorge Martin , champion du monde en titre passé chez Aprilia et blessé en début de saison, son plus solide challenger a été son frère Alex Marquez qui courrait sur une Ducati 2024 et termine 2e. Un doublé fraternel inédit ! Côté français, les azuréens Fabio Quartararo (Yamaha) et Johann Zarco (Honda)n’ont pas fait de miracles. Le Cannois Johann Zarco a bien fait progresser sa Honda et a même réussi à remporter le Grand Prix de France, bien aidé par une météo capricieuse. Entré dans l’Histoire avec cette formidable victoire, le pilote Cannois finit 12e au classement général.Après des premières courses décevantes, le Niçois Fabio Quartararo a réussi à poster Yamaha en première ligne (P3) auQataret a terminé 5e de la course Sprint. A Jerez, pour le Grand Prix d’Espagne, il a même signé la Pole Position et son premier podium (P2) en Grand Prixdepuis trois ans. Un exploit renouvelé au Grand Prix de France , mais la suite de la saison a été décevante pour nos pilotes, mal classés ou victimes de chutes. Fabio termine bon 9e. Désormais compétitives sur un tour, les écuries japonaises ont encore du mal à trouver un bon rythme de course. Y parviendront-elles l’an prochain ? Et qui pourra empêcher Marc Marquez d’égaler le record du roi Agostini (8 titres en catégorie reine)? Peut-être un pilote Aprilia, car l’écurie italienne est désormais la plus redoutable rivale de Ducati.
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