Par Marie-Aimée Bonnefoy
Le pitch
Depuis 2014, en France, la Justice Restaurative propose à des personnes victimes et auteurs d’infraction de dialoguer dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles. Sur leur parcours, il y a de la colère et de l’espoir, des silences et des mots, des alliances et des déchirements, des prises de conscience et de la confiance retrouvée…
Ce qu’on en pense
Dès son premier film, Elle l’adore ( 2014 ), Jeanne Herry avait convaincu de son talent de réalisatrice. Avec les deux suivants, Pupille et aujourd’hui Je verrai toujours vos visages , elle prouve sa fibre humaniste et sa délicatesse à aborder des sujets essentiels : l’aide sociale à l’enfance pour le second, la justice restaurative pour le troisième. Pour autant, avec ces matériaux réalistes qui se prêtent à documentaires, la fille de Miou Miou et Julien Clerc n’oublie pas de fabriquer du – bon – cinema. Elle construit ici un film choral qui oscille entre le collectif et le singulier appuie sa partition orchestrale sur monologues et dialogues et provoque des émotions sans pathos. Les nombreux comédiens ( Miou-Miou, Gilles Lelouche, Adèle Exarchopoulos, Leila Behkti, Élodie Bouchez du côté des victimes et bénévoles ; Dali Benssalah, Birane Ba de l’autre .. ) tous à égalité et dirigés à la virgule près, sont formidables. Jeanne Herry a eu des récompenses pour ses films précédents. Celui- ci, qui respire l’optimisme et la foi en l’être humain, n’a pas fini, lui non plus, de faire parler.
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