Par Philippe Dupuy
Le pitch
Ecrivains, Sandra (Sandra Hüller) et Samuel (Samuel Theis) vivent depuis un an loin de tout, à la montagne avec leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel (Milo Machado Graner), Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte. Sandra est bientôt inculpée malgré le doute : suicide ou homicide ? Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère…
Ce qu’on en pense
Avec Anatomie d’une chute, Justine Triet (La Bataille de Solferino, Victoria, Sibyl ) a décroché une deuxième palme d’or française et féminine à Cannes, deux ans après Julia Ducournau pour Titane. On s’en réjouit, même si on aurait volontiers échangé sa place avec Zone of Interest de Jonathan Glazer (Grand Prix, sortie prévue le 31 janvier 2024), qui nous semblait d’une autre portée et d’une plus grande ambition formelle (lire ici). Mais, à défaut d’être le chef d’oeuvre vanté avec une étonnante unanimité par la critique française, Anatomie d’une chute est un bon film, superbement réalisé, magnifiquement porté par Sandra Hüller dans le rôle principal (l’actrice de Toni Erdmann était aussi en compétition avec Zone of Interest, mais le jury de Ruben Ostlund est quand même passé à côté du prix d’interprétation qu’elle méritait pour les deux films, ce qui donne une idée de sa clairvoyance…) et qui donne à réfléchir sur les rapports de couple et la justice. Il est juste trop long (2h30), avec des scènes de procès maladroites (Antoine Reinartz dans le rôle du procureur tête à claque et Swann Arlaud dans celui de l’avocat dépassé par les évènements) et un final téléphoné.
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